«Des vies sont en jeu»Alger présente une résolution sur Rafah au Conseil de sécurité
ATS
29.5.2024 - 00:46
L'Algérie a présenté aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution exigeant l'arrêt de l'offensive israélienne à Rafah et un cessez-le-feu «immédiat», selon le texte vu mardi par l'AFP. La date du vote sur le texte n'a pas été précisée.
29.05.2024, 00:46
29.05.2024, 07:20
ATS
Dans ce projet de résolution, le conseil, mettant en avant les décisions de la Cour internationale de justice, «décide qu'Israël, puissante occupante, doit arrêter immédiatement son offensive militaire et toute autre action à Rafah». Il exige également «un cessez-le-feu immédiat respecté par toutes les parties» et «la libération sans condition de tous les otages».
L'Algérie avait réclamé lundi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, au lendemain d'une frappe israélienne nocturne à Rafah qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés, faisant 45 morts et 249 blessés selon le ministère de la santé du Hamas.
Mardi, la défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 21 personnes dans une autre frappe israélienne sur un camp de déplacés dans le sud du territoire palestinien.
«Des vies sont en jeu»
L'ambassadeur algérien n'a pas précisé quand il espérait pouvoir mettre au vote le projet de résolution. Mais «nous espérons que cela pourra être fait aussi vite que possible, parce que des vies sont en jeu», a commenté l'ambassadeur chinois Fu Cong, disant espérer un vote dès cette semaine.
«Il est grand temps que ce conseil agisse et adopte une nouvelle résolution», a plaidé de son côté avant le début de la réunion l'ambassadeur français Nicolas de Rivière, mettant, lui aussi, en avant une «question de vie ou de mort».
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et le début des représailles israéliennes dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité peine à parler d'une seule voix.
Après deux résolutions principalement centrées sur l'aide humanitaire, il avait finalement exigé à la fin mars un «cessez-le-feu immédiat», un appel précédemment bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis, alliés d'Israël, qui s'étaient cette fois abstenus.
Interrogée sur le projet de texte algérien, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a indiqué attendre de le voir. «Et après nous y réagirons».