«C'est un guerrier» A Milwaukee, Trump cimente son emprise sur les républicains

ATS

16.7.2024 - 21:22

Après avoir obtenu le plein soutien des délégués de son parti et une longue ovation, Donald Trump récolte mardi les fruits de sa mainmise sur les républicains, au deuxième jour de leur convention à Milwaukee.

La première journée de la convention, lundi, a elle été marquée par la première apparition publique de Donald Trump depuis la tentative d'assassinat à son encontre.
La première journée de la convention, lundi, a elle été marquée par la première apparition publique de Donald Trump depuis la tentative d'assassinat à son encontre.
KEYSTONE

Plusieurs anciens rivaux du candidat devaient s'exprimer sur scène, dans une illustration très chorégraphiée de l'unité de la droite américaine derrière le septuagénaire. A commencer par Nikki Haley, très appréciée des électeurs républicains modérés et indépendants.

L'ex-gouverneure de Caroline du Sud a vertement critiqué le milliardaire par le passé, alertant sur un risque de «chaos» en cas de nouvelle présidence Trump.

L'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU n'avait d'ailleurs pas prévu de se rendre à la convention de Milwaukee, mais la tentative d'assassinat de Donald Trump a complètement rebattu les cartes, accélérant l'agrégation des républicains autour de la candidature du rescapé. Elle devait s'exprimer en milieu de soirée.

Ron DeSantis, Vivek Ramaswamy, Ted Cruz... d'autres ex-rivaux de Donald Trump doivent aussi prendre la parole mardi et projeter l'image d'une armée en marche pour déloger le démocrate Joe Biden de la Maison Blanche.

Première apparition publique

La première journée de la convention, lundi, a elle été marquée par la première apparition publique de Donald Trump depuis la tentative d'assassinat à son encontre.

L'homme de 78 ans, un pansement sur l'oreille droite, est arrivé à 21h00 entouré de ses gardes du corps dans l'immense salle omnisports où s'était succédé depuis le matin tout le gratin du «Grand Old Party». La foule s'est alors levée d'un bloc et les acclamations ont fusé des gradins, ainsi que les cris «USA», «USA».

L'ancien président n'a pas prononcé de discours mais est allé s'asseoir dans le carré VIP, entouré de ses soutiens les plus fervents, au premier rang desquels ses fils Donald Junior et Eric.

«Protégé par nos prières»

Parmi les spectateurs survoltés se trouvaient une bonne partie des quelque 2400 délégués qui, plus tôt, ont massivement apporté leur voix pour désigner Donald Trump candidat du Parti républicain à la présidentielle du 5 novembre.

«Trump a une volonté que je n'ai vue chez aucun autre être humain. Il est fantastique. Je crois qu'il est protégé par nos prières et l'amour que nous lui portons. Et il a l'air en forme. Il respire la force», s'enthousiasme Connie Davie, une ardente militante.

Austin Utley, un autre admirateur de l'ancien président, ne peut cacher son émotion. «Sa simple présence ici, seulement deux jours après avoir été la cible de tirs, illustre pourquoi tout le monde le soutient: car c'est un guerrier», affirme-t-il.

Vance pour rassurer les plus à droite

L'autre événement notable de l'ouverture de la convention a été l'annonce par Donald Trump du choix de son futur vice-président, J. D. Vance, un sénateur de 39 ans parmi les plus fidèles de ses lieutenants.

Cet élu antisystème, au parcours atypique puisqu'il a aussi bien fait carrière dans l'armée que dans la Silicon Valley, devrait rassurer les électeurs les plus à droite du parti, tandis que Donald Trump tente des percées parmi les modérés.

Kennedy Jr refuse de jeter l'éponge

L'ex-magnat des affaires s'est aussi lancé cette semaine à la conquête de voix en dehors de son parti. Il a invité le candidat indépendant Robert Kennedy Jr., à abandonner la course et à le soutenir face à Joe Biden. Le militant anti-vaccin – neveu du président assassiné «JFK» – a toutefois refusé de jeter l'éponge.

Une vidéo de la conversation entre les deux hommes a fuité sur les réseaux sociaux mardi matin. On entend Donald Trump évoquer les tirs qui l'ont visé samedi, lors de son meeting en Pennsylvanie. C'est comme avoir été piqué par «le plus grand moustique du monde!», raconte-t-il.

ATS