«Cash Investigation» riposte «Vous êtes dangereuse»: un ancien ministre tacle violemment Élise Lucet

blue News

21.9.2024

Une confrontation a marqué le dernier numéro de «Cash Investigation». Dans un épisode diffusé mardi sur France 2 et consacré au cabinet de conseil McKinsey, Élise Lucet a confronté Jean-Michel Blanquer avant qu’il ne donne une conférence. Ses questions ont rapidement mis l'ancien ministre de l'Éducation nationale sur la défensive.

Ce mardi 17 septembre sur France 2, Élise Lucet avait interpellé Jean-Michel Blanquer dans un numéro inédit de «Cash Investigation» consacré au cabinet de conseil McKinsey diffusé.
Ce mardi 17 septembre sur France 2, Élise Lucet avait interpellé Jean-Michel Blanquer dans un numéro inédit de «Cash Investigation» consacré au cabinet de conseil McKinsey diffusé.
IMAGO/ABACAPRESS

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La journaliste cherchait à obtenir des explications de l'ancien ministre de l'Éducation nationale au sujet d'une mission commandée au cabinet de conseil McKinsey en 2020, alors qu'il était en fonction. Cette mission, portant sur les systèmes éducatifs mondiaux et l'avenir du métier d'enseignant, avait coûté 496'800 euros!

Face caméra, Jean-Michel Blanquer a d'abord tenté d'éluder les questions de la journaliste, avant de l'accuser de méthodes «dangereuses pour la démocratie»: «Allez, merci, au revoir! Vos méthodes ne sont pas celles d'une démocratie. Vous êtes dangereuse par vos façons de faire.»

L'ex-ministre d'Emmanuel Macron a enfoncé le clou lors de l'émission «Le Figaro La Nuit», évoquant carrément une «agression». Il s'est justifié ainsi: «Je n'ai pas de raison d'immédiatement répondre à quelqu'un qui vient m'agresser de cette façon-là. Même un policier doit avoir un mandat pour venir vous interroger. Vous imaginez, si j'allais interroger madame Lucet à la sortie de son domicile en lui posant des questions sur une chose avec laquelle elle n'a en réalité pas grand-chose à voir?»

Cette attaque n’a pas tardé à provoquer la réponse cinglante de l’équipe de «Cash Investigation».

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la production a tenu à rétablir les faits.

«Dans l'interview diffusée par le Figaro, Jean-Michel Blanquer se présente comme un «citoyen» qui aurait été «agressé» par Élise Lucet. Ceci est évidemment inexact, comme en attestent nos images. Il est inquiétant qu'un ancien ministre use de la terminologie de l'agression pour parler en réalité d'une interview», débute-t-elle.

«Par ailleurs, il n’y a eu aucun contact physique entre Elise Lucet et Jean-Michel Blanquer, si ce n’est le moment où Jean-Michel Blanquer tapote l’épaule d’Elise Lucet.», peut-on lire dans le communiqué.

L’émission dénonce l'usage du terme «agression», qu’elle considère comme une atteinte à la liberté de la presse. «Remettre en cause notre travail, c’est fragiliser la démocratie», déclare Cash Investigation.