Dans la sobriété Un an après, hommages religieux et coups de canon en mémoire d'Elizabeth II

AFP

8.9.2023 - 13:55

Un après la mort de sa mère la reine Elizabeth II et son accession au trône, le roi Charles III s'est recueilli religieusement et des tirs de canon ont retenti dans tout le Royaume-Uni vendredi pour marquer ce changement d'ère.

Aucun évènement public d'ampleur n'était prévu pour commémorer la disparition de la reine Elizabeth II à 96 ans le 8 septembre 2022 dans son château de Balmoral en Ecosse, où elle passait traditionnellement ses étés. 

Dans la matinée, son héritier, vêtu d'un kilt de tartan rouge, et son épouse, la reine Camilla, qui séjournent actuellement à Balmoral, se sont rendus dans la petite église paroissiale de Christie Kirk, où la famille royale a ses habitudes depuis l'époque de la reine Victoria.

Ils ont assisté à une prière et échangé quelques mots avec les employés du domaine rassemblés aux abords de l'église.

«C'est une triste journée», confie à l'AFP Ross Nichol, un étudiant de 22 ans présent au même endroit et qui se souvient avoir vu passer le cortège funèbre l'année dernière.

«Elle a fait beaucoup de bonnes choses et occupait une place importante dans le monde», estime de son côté Nicole Hoppe, une touriste venue de Munich.

Charles III a diffusé un court message pour remercier le public de son soutien et rendre un nouvel hommage à sa mère: «Nous nous souvenons avec beaucoup d'affection de sa longue vie, de ses services dévoués et de tout ce qu'elle a représenté pour beaucoup d'entre nous».

«Vous nous manquez à tous», ont écrit vendredi le prince William et son épouse Kate sur X (ex-Twitter), saluant «la vie extraordinaire» et «l'héritage» laissé par la reine.

Le prince William et la princesse de Galles doivent assister à un service religieux à la cathédrale Saint-Davids au Pays de Galles.

Projet de mémorial

Des coups de canon ont été tirés depuis Hyde Park et la Tour de Londres, ainsi qu'à Belfast, ainsi que depuis Belfast ou Edimbourg, et les cloches de l'abbaye de Westminster ont résonné à la mi-journée. Des visiteurs sont venus déposer des bouquets de fleurs devant les grilles du palais de Buckhingham.

C'est là qu'il y a tout juste un an, en fin d'après-midi, le drapeau surplombant l'édifice avait été mis en berne, annonçant au monde le décès de la souveraine dont l'extrême popularité dépassait largement les frontières du Royaume-Uni. 

Commençait une période de deuil national durant laquelle des centaines de milliers de Britanniques ont patienté pendant des dizaines d'heures pour veiller le cercueil de la souveraine, à la longévité inégalée pour un monarque britannique.

Une page se tournait pour le Royaume-Uni et les 14 autres Nations dont le souverain britannique est le chef d'Etat, avec l'accession au trône de Charles III, déjà âgé (74 ans actuellement).

Le gouvernement a révélé il y a quelques jours qu'un projet de «mémorial permanent» serait dévoilé en 2026, année du centenaire de la naissance d'Elizabeth II.

Après une vie à attendre son tour, l'année écoulée a été riche en premières pour le nouveau monarque. Il a notamment nommé un Premier ministre, Rishi Sunak, prononcé sa première allocution de Noël, ou encore effectué sa première visite d'Etat à l'étranger, en Allemagne, avant la France fin septembre. Il a reçu des chefs d'Etat, notamment l'Américain Joe Biden et l'Ukrainien Volodymyr Zelensky.

Moins populaire que ne l'était Elizabeth II, le roi a aussi vu monter les manifestations hostiles à la monarchie lors de ses déplacements dans le pays, et notamment durant son couronnement le 6 mai dernier.

Selon un récent sondage YouGov, 59% des Britanniques estiment toutefois que le roi fait un «bon travail», contre 17% qui pensent l'inverse.

Ce premier anniversaire ne devrait pas être l'occasion non plus d'une réconciliation entre le prince Harry et le reste de la famille royale, notamment son frère William qu'il a éreinté dans ses mémoires.