Eurovision 2025 en Suisse - Sondage «Les Suisses sont-ils tous enchantés de financer cette campagne LGBTQ++?» 

blue News/ATS

14.5.2024

La victoire de Nemo, artiste non-binaire, à l'Eurovision 2024 a propulsé la Suisse sous les projecteurs et lui a valu l'organisation du concours l'année prochaine. Mais cette perspective suscite déjà la polémique, notamment sur le plan du financement.

L'artiste suisse Nemo a remporté la finale de l'Eurovision 2024 dans la nuit de samedi à dimanche.
L'artiste suisse Nemo a remporté la finale de l'Eurovision 2024 dans la nuit de samedi à dimanche.
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Lors de la grande finale de l'Eurovision 2024, c'est la Suisse qui a été sacrée championne grâce à la performance de l'artiste non-binaire Nemo. Le Biennois en avait profité pour porter une revendication: «En Suisse, il n’y a pas de reconnaissance officielle pour le troisième genre, ce que je trouve inacceptable».

Gilles Marchand : «Nous ne pouvons que nous réjouir»

Cette victoire historique s'accompagne d'une responsabilité importante: l'organisation du concours sur le sol suisse en 2025... qui est une entreprise coûteuse. Les estimations pour l'édition 2023 à Liverpool varient entre 27 et 36 millions de livres sterling (30 à 40 millions de francs). La RTS assumera une grande partie des frais, mais la ville hôte et les pays participants devront également contribuer.

Gilles Marchand, directeur général de la SSR et membre du conseil exécutif de l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER), s'est montré enthousiaste à l'idée d'accueillir l'événement: «Même si l'organisation du Concours Eurovision de la chanson constitue un immense défi pour les diffuseurs au niveau des ressources et des finances, nous ne pouvons que nous réjouir de voir la Suisse accueillir en 2025 cet événement très populaire».

Jean-Luc Addor : «Et ceux qui ont reçu leur facture Serafe... ?»

Des propos qui ont hérissé le poil de certains politiciens, dont Jean-Luc Addor. 

«Le moment n'est-il pas venu de nous intéresser au financement public (par la SSR) de ce type d'opération idéologique?», s'interroge le conseiller national UDC. «Le directeur de la SSR se réjouit de la victoire de Nemo... Et ceux qui ont récemment reçu leur facture Serafe, sont-ils tous enchantés de financer cette campagne LGBTQ++?», poursuit-il, en faisant mention de l'initiative SSR – «200 francs ça suffit».

En effet, l'organisation de l'Eurovision 2025 intervient dans un contexte d'incertitude pour la SSR, en partie à cause de cette initiative populaire proposée par des parlementaires UDC et PLR qui vise à réduire la redevance annuelle par ménage de 335 francs à 200 francs.

Dans un autre tweet sur le sujet, Jean-Luc Addor dit souscrire aux propos de Ségolène Royal, qui dénonce «un concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté et d'exhibitionnisme.»

De son côté, le conseiller national UDC Nicolas Kolly est plus modéré: «Félicitations à #Nemo pour sa victoire et sa très belle prestation. Cela étant, il utilise cette victoire à des fins politiques. C'est son droit. Cette attitude devra cependant être prise en compte dans le financement de l'organisation 2025 en Suisse.»