«Technique de méditation» Plus de 40 cadavres découverts dans un monastère bouddhiste

ATS

24.11.2024 - 17:21

Un monastère bouddhiste thaïlandais fait l'objet d'une enquête après la découverte de 41 cadavres sur le site, a déclaré la police dimanche. Les corps auraient été utilisés pour des pratiques de méditation.

L'utilisation de cadavres fait partie d'une "technique de méditation", selon le chef d'un monastère (image prétexte).
L'utilisation de cadavres fait partie d'une "technique de méditation", selon le chef d'un monastère (image prétexte).
ATS

Keystone-SDA

Les cadavres ont été découverts samedi au monastère de Pa Nakhon Chaibovorn, dans la province de Phichit, dans le centre du pays, a déclaré à l'AFP un responsable de la police. «Les corps étaient accompagnés de certificats de décès et de don», a-t-il ajouté, précisant qu'aucune charge n'avait été retenue jusqu'à présent.

La police doit vérifier avec les familles des défunts qu'ils ont bien donné leur corps de leur plein gré. «Nous essayons de nous assurer qu'aucun des cadavres n'a été volé», a déclaré l'officier qui a requis l'anonymat. Les recherches ont été lancées quelques jours après que la police a découvert mercredi douze corps dans un autre monastère de la province voisine de Kamphaeng Phet, selon les médias locaux.

Le chef du monastère de la province de Phichit, Phra Ajarn Saifon Phandito, a déclaré à la chaîne de télévision PBS que l'utilisation de cadavres faisait partie d'une «technique de méditation» qu'il avait mise au point. «Beaucoup de ceux qui viennent apprendre sont des religieux et tous ces moines transmettent ce savoir», dit-il, «je ne sais pas combien d'entre eux ont adopté ma technique».

Phra Ajarn Saifon Phandito a également déclaré que «les pratiquants méditent dans des pavillons qui contiennent des cercueils avec les restes humains». La police de Phichit a indiqué qu'elle travaillait avec les autorités d'autres provinces pour déterminer si cette pratique était répandue. Cette méthode de méditation contemplative de cadavres à différents stades de décomposition est apparue en Thaïlande au XVIIIe siècle et était répandue jusqu'au XXe siècle avant de s'essouffler.