Pandémie Plus de 290'000 morts du coronavirus dans le monde

ATS

13.5.2020 - 06:55

Alors que Donald Trump veut faire redémarrer l'économie américaine au plus vite, le Dr Fauci, principal conseiller santé du président américain, a évoqué lors d'une audition devant le Sénat «le risque de voir une reprise» de l'épidémie, à défaut de «réponse adéquate» (archives).
Alors que Donald Trump veut faire redémarrer l'économie américaine au plus vite, le Dr Fauci, principal conseiller santé du président américain, a évoqué lors d'une audition devant le Sénat «le risque de voir une reprise» de l'épidémie, à défaut de «réponse adéquate» (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Alex Brandon

Avec plus de 290'000 morts du nouveau coronavirus sur la planète, et des bilans qui repartent à la hausse dans plusieurs pays, la pandémie menace le déconfinement du monde. L'expert santé de Donald Trump met lui-même en garde contre un redémarrage trop rapide.

L'immunologiste en chef de la Maison Blanche, le Dr Anthony Fauci, a lancé un avertissement mardi contre les conséquences potentiellements «très graves» d'une relance économique trop hâtive aux Etats-Unis, le pays le plus touché par la maladie Covid-19. ll a évoqué lors d'une audition devant le Sénat «le risque de voir une reprise» de l'épidémie, à défaut de «réponse adéquate».

Le bilan quotidien est d'ailleurs reparti à la hausse aux Etats-Unis, avec près de 1900 morts supplémentaires en 24 heures. Un rebond, après deux jours consécutifs sous la barre des mille, qui porte à 82'246 au total le nombre de décès enregistrés dans le pays.

Les autorités sanitaires du comté de Los Angeles, deuxième plus grande ville du pays, ont fait savoir que des mesures de confinement resteraient vraisemblablement en vigueur jusqu'à la fin du mois de juillet, sauf «changement spectaculaire».

La Maison Blanche elle-même n'a pas été épargnée par le coronavirus: le vice-président américain Mike Pence, dont une proche collaboratrice a été testée positive, a décidé de garder ses distances avec Donald Trump «pour quelques jours».

Pire bilan au Brésil

Le tableau se noircit également au Brésil, qui a enregistré son pire bilan quotidien mardi, avec 881 décès liés au coronavirus. Le pays compte désormais plus de 12'400 morts du virus, selon le ministère de la Santé.

En France, le nombre de morts est également reparti à la hausse mardi avec 348 nouveaux décès en 24 heures. Toutefois, le nombre de patients lourds en réanimation continue de baisser, selon la Direction générale de la Santé.

En Chine, la ville de Wuhan, berceau du nouveau coronavirus, prévoit d'engager le dépistage de l'ensemble de sa population, alors que de nouveaux cas font craindre une reprise de la contagion dans la métropole chinoise, ont rapporté mardi des médias.

Les trains indiens circulent à nouveau

Face à une catastrophe sanitaire mondiale qui a fait 290'477 morts et affecté plus de 4,2 millions de personnes, selon un bilan de sources officielles sans doute largement sous-estimé, tous les pays tentent de trouver le difficile équilibre entre mesures destinées à enrayer la propagation de la maladie et décisions propres à relancer des économies affectées par une crise sans précédent.

Mercredi, les centres commerciaux, cinémas et restaurants rouvrent en Nouvelle-Zélande, ainsi que certains commerces au Royaume-Uni.

Et bien que la Russie soit devenue mardi, selon un décompte de l'AFP, le deuxième pays au monde en nombre de contaminations (plus de 232'000), le président Vladimir Poutine a aussi donné son feu vert à un début de déconfinement.

En Inde, une trentaine de trains devaient commencer à circuler entre la capitale New Delhi et certaines grandes villes. Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé mardi un plan de relance économique d'environ 250 milliards d'euros, équivalant à près de 10% du PIB indien, destiné à mener le pays vers l'«autosuffisance».

«Sortir»

La France et l'Espagne ont aussi assoupli les mesures de confinement de leurs populations, éprouvées par des semaines d'isolement. En France, une partie des écoliers a pris ou s'apprête à reprendre le chemin des salles de classe.

En Espagne, ils étaient nombreux à éprouver la joie de retourner dans des bars, avec des mesures d'hygiène strictes. Mais les autorités espagnoles ont décidé mardi que les personnes arrivant en Espagne depuis l'étranger seraient soumises à une quarantaine de 14 jours, à partir de vendredi et pendant toute la durée de l'état d'alerte, en vigueur jusqu'au 24 mai mais qui pourrait être prolongé.

Un état d'alerte qui a été prolongé de 30 jours au Venezuela, allongeant le confinement auquel sont officiellement soumis les 30 millions d'habitants mais qui est de moins en moins respecté, notamment à Caracas et dans les régions les plus pauvres où une partie importante de la population vit au jour le jour.

Effets dévastateurs

Première compagnie aérienne à s'engager sur la voie d'une reprise du trafic, la compagnie low-cost irlandaise Ryanair a annoncé mardi la reprise de 40% de ses vols à partir de juillet et la mise en place de mesures sanitaires (port de masques et prises de température pour les voyageurs et le personnel de bord).

Pour tenter de sauver la saison estivale du secteur touristique, durement impacté par la crise du coronavirus, Bruxelles s'apprête à présenter mercredi des recommandations, incitant les Etats européens à rouvrir progressivement les frontières intérieures.

Signe important d'une amélioration de la situation, le championnat allemand de football va reprendre samedi, alors que ses concurrents anglais, espagnol et italien s'apprêtent bientôt à l'imiter.

Mais la lutte contre le coronavirus, en perturbant la couverture sanitaire, pourrait avoir des effets indirects dévastateurs dans les pays pauvres comme la mort de 6000 enfants chaque jour dans les six prochains mois, a mis en garde mercredi l'Unicef, appelant à une action urgente.

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