Procès pénal en mai 2025 P. Diddy fixé sur sa libération conditionnelle la semaine prochaine

ATS

23.11.2024 - 02:01

La justice américaine a annoncé vendredi qu'elle rendrait la semaine prochaine sa décision sur la demande de libération conditionnelle du rappeur P. Diddy dans une gigantesque affaire où il est accusé de trafic sexuel, ont rapporté les médias américains.

Justin Dior Combs (gauche) fils, et Janice Combs, (droite), mère de Sean "Diddy" Combs, quittent le tribunal fédéral de Manhattan vendredi.
Justin Dior Combs (gauche) fils, et Janice Combs, (droite), mère de Sean "Diddy" Combs, quittent le tribunal fédéral de Manhattan vendredi.
ATS

Keystone-SDA

Sean Combs de son vrai nom fera face à un procès pénal en mai 2025 au niveau fédéral pour avoir, selon l'accusation, mis son «empire» musical au service d'un système violent de trafic à des fins d'exploitation sexuelle et d'extorsion. Le rappeur et producteur très influent a plaidé non coupable et se dit innocent.

Les juges ont refusé à deux reprises sa libération sous caution. Les procureurs ont affirmé, en s'opposant vendredi à la troisième demande, que P. Diddy avait contacté des témoins et utilisé des plateformes de communication non autorisées pendant son incarcération, selon les médias américains qui suivent de près cette affaire retentissante.

La justice se prononcera sur la dernière demande de libération sous caution la semaine prochaine, et le rappeur restera en prison en attendant a précisé le New York Times.

Figure incontournable de la scène hip-hop

Longtemps une figure incontournable de la scène hip-hop et plus généralement de l'industrie musicale, P. Diddy s'est présenté en tenue de détenu devant le juge d'un tribunal de Manhattan, en présence de membres de sa famille.

«Votre fils est un prédateur!», ont crié des passants à Janice Combs, la mère du rappeur.

Ce dernier a vu son étoile pâlir depuis la révélation à l'automne 2023 de plusieurs plaintes, notamment des accusations de viol émanant de la chanteuse de R&B Cassie, une procédure qui s'est finalement réglée par un accord «à l'amiable», selon les deux parties.

D'autres plaignantes l'ont décrit comme un violent prédateur sexuel qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission.

Le rappeur a toujours nié ces accusations.

Avec son label Bad Boy Records, fondé en 1993, Sean Combs a contribué à l'inscription du hip-hop dans la culture populaire mondiale, faisant notamment émerger la chanteuse Mary J. Blige ou encore Notorious B.I.G, icône du rap assassinée en 1997.