Piqûre douloureuse La redoutable fourmi électrique aux portes de la Suisse

blue News NB / AFP

20.11.2024

Elle mesure seulement 1,5 millimètre mais représente une menace pour la biodiversité et pour l'homme: la «fourmi électrique», espèce envahissante surnommée ainsi en raison de sa piqûre douloureuse, a été détectée pour la deuxième fois sur le territoire français.

Wasmannia auropunctata figure sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne.
Wasmannia auropunctata figure sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne.
https://commons.wikimedia.org/

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Un foyer de fourmis électriques, aussi connues sous le nom de Wasmannia auropunctata, a été détecté à la Croix-Valmer, dans le Var. Cette espèce, originaire d’Amérique du Sud, est réputée pour sa piqûre douloureuse et son caractère extrêmement envahissant.

Il s'agit de la deuxième apparition confirmée en France, après une première détection en 2022 à Toulon.

Un mode de reproduction unique

Dotée d’un mode de reproduction unique combinant sexualité classique et clonage, elle forme rapidement des super-colonies.

Olivier Blight, chercheur à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie, souligne que «sa force réside dans son nombre». L’espèce figure désormais sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes de l’Union européenne.

Dangereuses pour l'homme et les animaux domestiques

Outre son impact écologique, la fourmi électrique pose également des risques pour la santé humaine. Ses piqûres, décrites comme similaires à une brûlure d'ortie mais bien plus intenses et prolongées, peuvent entraîner des réactions allergiques graves, voire des chocs anaphylactiques.

Elles peuvent également provoquer des lésions oculaires importantes chez les animaux domestiques.

Les ouvrières mesurent 1,2 mm. Celles-ci sont de couleur marron clair à doré.
Les ouvrières mesurent 1,2 mm. Celles-ci sont de couleur marron clair à doré.
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Un transport de plantes en cause ?

Les coûts liés à son éradication sont considérables : en Australie, près de 30 millions de dollars ont déjà été dépensés pour lutter contre sa propagation.

En France, les chercheurs s’activent pour délimiter rapidement la zone infestée et établir un plan d’éradication. Olivier Blight appelle à une mobilisation rapide et à la sensibilisation du public, notamment dans les zones résidentielles proches des foyers identifiés.

Une enquête est également en cours pour retracer l’origine probable de l’invasion, liée possiblement au transport de plantes.

AFP