Les gens essaient de se protéger avec des masques.
Les hôpitaux sont débordés, d'où la construction de deux nouveaux hôpitaux en une quinzaine de jours.
Des points d'inspection vont être mis en place dans toute la Chine pour contrôler les voyageurs.
Pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde.
Fini les voyages en Chine
Les gens essaient de se protéger avec des masques.
Les hôpitaux sont débordés, d'où la construction de deux nouveaux hôpitaux en une quinzaine de jours.
Des points d'inspection vont être mis en place dans toute la Chine pour contrôler les voyageurs.
Pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde.
Le président chinois Xi Jinping a averti samedi que la Chine faisait face à une situation «grave» car l'épidémie de pneumonie virale qui y a contaminé environ 1300 personnes et fait 41 morts «s'accélère», atteignant l'Europe et l'Australie.
A compter de lundi, les agences de voyages chinoises ne pourront plus vendre de réservations d'hôtels ni de séjours à des groupes, a annoncé la chaîne de télévision CCTV.
Parallèlement, des médecins militaires ont été dépêchés à Wuhan, la ville du centre de la Chine où est apparu en décembre le virus, actuellement de facto mise en quarantaine, et la construction d'un deuxième hôpital d'urgence y a été lancée.
Restrictions imposée à la circulation dans ce berceau de l'épidémie, alerte maximale à Hong Kong, contrôles systématiques dans les transports du nord au sud du pays : la Chine multiplie les initiatives pour tenter d'enrayer la progression du coronavirus désormais présent sur quatre continents.
«Face à la situation grave d'une épidémie qui s'accélère (...) il est nécessaire de renforcer la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti», a déclaré le président Xi Jinping au cours d'une réunion du comité permanent du Bureau politique du Parti communiste, l'instance de sept membres qui dirige la Chine.
Et d'ajouter que son pays pouvait «remporter la bataille».
Taux de mortalité faible
La France a pour sa part annoncé vendredi soir trois cas de contamination confirmés, présentés comme les premiers en Europe, l'Australie faisant état samedi de quatre malades, des personnes récemment rentrées de Chine. Une demi-douzaine de pays d'Asie sont désormais touchés et un deuxième cas a été confirmé aux Etats-Unis.
L'étude des premiers cas tend toutefois à montrer que le taux de mortalité de ce virus baptisé 2019-nCoV, de la famille des coronavirus, est assez faible.
Ce taux «est pour l'instant est de moins de 5 pour cent», juge le professeur français Yazdan Yazdanpanah, expert auprès de l'OMS et qui a pris en charge des patients en France.
«De façon générale, les patients (touchés par le nouveau virus) sont dans un état moins grave qu'avec le Sras», ajoute-t-il. Le Syndrome respiratoire aigu sévère, avec 774 morts dans le monde en 2002/2003 avait un taux de mortalité de 9,5%.
Rues mortes
La Chine est entrée dans l'année du Rat sous le signe du coronavirus.
Pas de pétards, ni de danses du dragon. Pour le jour de l'An, les rues de Wuhan sont comme mortes, les rares passants se couvrant le visage avec un masque de protection dont le port est obligatoire, comme l'a constaté une équipe de l'AFP.
Aux limites de la zone interdite, à une vingtaine de kilomètres à l'est du centre-ville, des véhicules tentant de franchir un péage autoroutier doivent faire demi-tour.
«Personne ne peut sortir», déclare un policier à l'AFP. Les trains et les avions n'ont en principe plus le droit de quitter Wuhan depuis jeudi. Les pays occidentaux se mobilisent afin d'organiser dans les prochains jours l'évacuation de leurs ressortissants.
Outre Wuhan, pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde, portant le nombre total des habitants confinés à plus de 56 millions, soit presque la population de l'Afrique du Sud.
Dans une pharmacie, des employés en combinaison intégrale et équipés de gants chirurgicaux, accueillent les clients. D'autre font provision de masques et de désinfectants dans un des rares supermarchés encore ouverts.
«Les gens tentent de se protéger», explique un client, tout en se disant confiant. «Le gouvernement a les choses en mains. Il n'y a pas de problèmes», assure-t-il.
Hôpitaux débordés
L'armée a envoyé dans la zone interdite trois avions d'où ont débarqué vendredi soir 450 médecins militaires et autres membres du personnel médical.
Certains d'entre eux ont l'expérience de la lutte contre Ebola et le Sras, une souche similaire au nouveau coronavirus, qui avait entraîné la mort de 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong entre 2002 et 2003.
Les hôpitaux étant débordés, la construction ultra-rapide d'un deuxième site devant accueillir plus de mille lits a commencé à Wuhan. Elle doit être achevée sous quinzaine, selon les médias publics.
Tous les décès sauf deux ont été enregistrés dans cette cité ou ailleurs au Hubei.
Sur le reste du territoire chinois, les autorités ont annoncé la mise en place de mesures de dépistage.
Des points d'inspection vont être créés et tous les voyageurs présentant des symptômes de pneumonie seront «immédiatement transportés» vers un centre médical, a annoncé la Commission nationale de la santé.
La crise survient en plein chassé-croisé du Nouvel An, lorsque les Chinois mettent à profit leurs sept jours de congé pour voyager d'un bout à l'autre de leur pays.
Trump félicite Pékin
A Pékin notamment, les festivités du Nouvel An étaient annulées. La capitale semblait déserte et ses restaurants étaient pratiquement vides.
De nombreux sites touristiques très courus, comme la Cité interdite, et des sections de la Grande muraille, ou le Disneyland de Shanghai ont été fermés afin de réduire les risques de contagion.
A Hong Kong, où cinq cas de contamination ont été enregistrés, l'alerte maximale a été décrétée, entraînant l'annulation du marathon et des fermetures d'école. Tout voyageur arrivant de Chine continentale devra répondre à un questionnaire médical.
A l'étranger, les trois premiers découverts en France l'ont été à Paris et Bordeaux, dans le sud-ouest.
Un deuxième cas a été confirmé aux Etats-Unis, où le président Donald Trump a loué les mesures prises par Pékin qui «travaille très dur» pour tenter de limiter la propagation du coronavirus, se disant convaincu que tout allait «bien se passer».
Au moment de l'épidémie de Sras au début des années 2000, la Chine avait au contraire été montrée du doigt, y compris par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), pour avoir caché les premiers cas, ce qui n'avait fait qu'aggraver la crise.
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