Trop râleuse Elle vend tout pour une longue croisière et se fait virer du bateau!

La Rédaction de blue News

18.9.2024

Jenny Phenix rêvait d'une retraite au soleil, sur un magnifique bateau de croisière. Mais son franc-parler a mis fin à son projet: la divulgation d'une conversation privée sur WhatsApp a entraîné son bannissement du bateau.

L'Odyssey, un paquebot de croisière américain exploité par Villa Vie Residences, à quai dans les installations de réparation navale de Harland & Wolf dans le port de Belfast, en Irlande du Nord, le vendredi 30 août 2024. (AP Photo/Peter Morrison)
L'Odyssey, un paquebot de croisière américain exploité par Villa Vie Residences, à quai dans les installations de réparation navale de Harland & Wolf dans le port de Belfast, en Irlande du Nord, le vendredi 30 août 2024. (AP Photo/Peter Morrison)
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La Rédaction de blue News

Jenny Phenix, 68 ans, vient de Floride et apprécie le soleil. C'est pour cette raison qu'elle a été tentée par un voyage de rêve autour du monde dans le paquebot «Villa Vie Odyssey». Pour s'offrir cette belle aventure, l'Américaine a vendu tous ses biens, relate le «Daily Mail».

Elle a d'abord versé un acompte à la compagnie pour effectuer un voyage de trois ans sous les tropiques. Elle comptait ensuite décider, une fois à bord, si elle allait opter pour la formule qui permet de voyager à vie, moyennant le paiement d'un peu plus de 250'000 frs.

De report en report

Mais le rêve a vite tourné court. Alors que le bateau devait partir de Southampton en mai, la compagnie a finalement informé que le départ se ferait depuis Belfast, le 30 mai. Des centaines de passagers se sont donc rendus en Irlande, mais le départ du bateau a été retardé pendant des mois.

D'après la «BBC», les malheureux voyageurs s'occupent comme ils le peuvent à bord du navire -en travaux- pendant la journée et sont logés dans des chambres d'hôtel pour la nuit.

La raison de ce retard: le bateau étant resté inactif pendant la pandémie de Covid, ses certifications ont expiré et la compagnie a dû repartir de zéro.

Mauvais pour «le moral de la communauté»

D'abord confiante, Jenny Phenix comptait sur une escale à Miami pour aller récupérer des affaires pour la suite de sa croisière. Mais face aux retards incessants, elle a indiqué aux autres passagers, sur un groupe WhatsApp, que le navire n'accosterait plus à Miami.

Elle s'est également inquiétée du fait que les travaux de rénovation pourraient se poursuivre même après le départ de la croisière et qu'elle devrait utiliser une cabine temporaire, car celle qu'elle avait réservée était encore utilisée par l'équipage, détaille le «Daily Mail».

Ses messages ont manifestement été transmis à la compagnie, qui lui a signifié que son contrat pour le voyage avait été annulé en raison d'un «comportement ayant un impact sur le moral de la communauté».

Jenny Phenix doit désormais trouver un autre projet pour sa retraite.
Jenny Phenix doit désormais trouver un autre projet pour sa retraite.
Capture d'écran The Telegraph

«The Telegraph» cite la directrice de l'exploitation, Kathy Villalba: «Nous avons reçu plus d'une douzaine de plaintes officielles de la part de résidents (...) Compte tenu de l'ampleur des réactions, nous devons résilier définitivement votre contrat pour préserver le bien-être et la satisfaction de notre communauté», a-t-elle écrit à Jenny Phenix.

«Dévastation émotionnelle»

«Je ne peux même pas commencer à expliquer la dévastation émotionnelle et l'impact physique que cela a eu sur moi», déclare la sexagénaire, désormais orpheline de bateau. «Il m'est encore très difficile d'en parler, car j'avais le même rêve que tous les autres passagers de ce navire, et ils me l'ont enlevé, apparemment sans réfléchir».

Pour sa défense, Jenny Phenix affirme en outre n'avoir jamais été «impolie ou irrespectueuse» et s'en être tenue à des conversations privées sur WhatsApp, sans jamais publier de doléances sur les réseaux sociaux. Toutefois, son comportement serait allé à l'encontre des conditions de l'accord de non-divulgation qu'elle avait signé, précise le média britannique.

«Je vais devoir rester avec ma fille jusqu'à ce que je trouve un nouveau plan pour ma vie», conclut l'Américaine. 

Le «Villa Vie Odyssey», lui, devrait enfin lever l'ancre de Belfast la semaine prochaine.