Viols de Mazan Des coaccusés chargent Dominique Pelicot pour «se dédouaner», dit son avocate

AFP

4.12.2024

«En chargeant Dominique Pelicot, on se dédouane de sa propre responsabilité», a regretté mercredi l'avocate de ce septuagénaire accusé d'avoir drogué sa femme pour la violer et la faire violer par des inconnus dans le sud-est de la France, après la défense de certains coaccusés soutenant avoir été manipulés.

«Je trouve moche qu'on vienne mettre la tête sous l'eau de Dominique Pelicot pour faire sortir la tête hors de l'eau à d'autres», qui ont pourtant admis pour certains les actes sexuels sur Gisèle Pelicot endormie, a encore déclaré Mme Zavarro à la presse (archives).
«Je trouve moche qu'on vienne mettre la tête sous l'eau de Dominique Pelicot pour faire sortir la tête hors de l'eau à d'autres», qui ont pourtant admis pour certains les actes sexuels sur Gisèle Pelicot endormie, a encore déclaré Mme Zavarro à la presse (archives).
KEYSTONE

AFP

Depuis le début des plaidoiries pour les 50 hommes coaccusés dans ce dossier hors norme de viols et soumission chimique, le 27 novembre, «j'entends de nombre de mes collègues de la défense un réquisitoire contre Dominique Pelicot», a regretté Me Béatrice Zavarro à l'issue de l'audience mercredi.

Le septuagénaire, contre qui l'accusation a requis la peine maximale, soit 20 ans de réclusion criminelle, a été comparé par certains avocats à «un ogre», «un loup» qui aurait «manipulé», «leurré», «trompé» leurs clients, même quand certains d'entre eux ont reconnu les faits de viols.

«On charge un homme pour se dédouaner, on n'assume pas les actes. Pendant des mois, on (certains coaccusés, ndlr) est venu s'excuser auprès de Mme Pelicot pour rien alors?», a-t-elle ajouté.

«Je trouve moche qu'on vienne mettre la tête sous l'eau de Dominique Pelicot pour faire sortir la tête hors de l'eau à d'autres», qui ont pourtant admis pour certains les actes sexuels sur Gisèle Pelicot endormie, a encore déclaré Mme Zavarro à la presse.

«De mon côté, j'ai essayé de plaider sans charger quiconque», a insisté l'avocate, qui s'était exprimée pour défendre Dominique Pelicot le 27 novembre, tentant de faire voir l'autre «facette» et la «part d'humanité» de celui qui a admis sa culpabilité.