Démolition ou explications?Ce «balcon d'Hitler» qui embarrasse Vienne
AFP
17.10.2018 - 17:32
Planté au milieu de la façade de l'imposant hôtel de ville de Vienne, il avait fini par se fondre dans le paysage: une initiative citoyenne autrichienne sème le trouble en demandant la destruction d'un balcon construit en l'honneur d'Hitler en 1938 et dont l'origine était tombée dans l'oubli.
Si le discours tenu par le dictateur depuis la terrasse du Palais impérial le 15 mars 1938 pour célébrer l'Anschluss (l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie) est entré dans l'Histoire, il a fait oublier une seconde allocution de Hitler trois semaines plus tard, le 9 avril, depuis l'hôtel de ville.
Un balcon en bois circulaire avait été adjoint à cette fin à la façade néogothique du bâtiment, d'où le dictateur avait une nouvelle fois harangué la foule. Ce balcon provisoire avait dans la foulée été démonté et reconstruit à l'identique en pierre pour pérenniser l'événement.
L'origine de cet appendice était progressivement tombée dans l'oubli jusqu'à ce que l'initiative «Memory gaps» (Trous de mémoire) ne vienne récemment demander sa destruction dans le cadre des festivités célébrant cet automne le centenaire de la création de la République d'Autriche.
«Une dépose du "balcon de Hitler" apparaît opportune tant dans le cadre des commémorations de la fondation de la République d'Autriche il y a 100 ans en novembre 1918 que du 80e anniversaire de l'Anschluss de 1938», estime cette organisation.
Une dernière utilisation avant la démolition
Memory Gaps, un collectif regroupant notamment des artistes, propose que soit tenu depuis ce balcon le 12 novembre, jour du 100e anniversaire de la proclamation de la République, un discours de paix en guise de dernière utilisation avant démolition.
Cette initiative, relayée par le quotidien Kurier mercredi, a visiblement pris de court la municipalité (sociale-démocrate) de Vienne. Celle-ci a indiqué saluer le débat, tout en suggérant d'assortir le balcon d'un panonceau explicatif plutôt que de le supprimer.
La responsable de la Commission chargée d'enquêter sur l'origine des biens pillés par les nazis en vue de leur restitution, Eva Blimlinger, a également plaidé pour une conservation du balcon assortie d'explications: «ce balcon, comme beaucoup de choses issues du nazisme, est une part de notre histoire.»
L'Anschluss avait été saluée par une grande partie de la population qui avait réservé à Hitler, un natif du pays, un accueil triomphal.
Le rapport de l'Autriche à son passé reste un sujet sensible: début octobre, le vice-chancelier d'extrême droite Heinz-Christian Strache avait créé la polémique en inaugurant un monument rendant hommage aux femmes qui en 1945 avaient déblayé les décombres des bombardements, un geste interprété comme une réhabilitation masquée de sympathisantes nazies.
Le dictateur que les historiens considèrent comme le plus cruel des temps modernes s'est suicidé le 30 avril 1945: Adolf Hitler, le «Führer» du Troisième Reich. Il a été élu chancelier du Reich en 1933, et quelques mois plus tard, il ne restait déjà plus rien de la démocratie, du fédéralisme et de l'État de droit qui faisaient alors la fierté de l'Allemagne. La République allemande a alors rapidement cédé place au régime de terreur imposé par Hitler. La Deuxième Guerre mondiale, qui a fait plus de 60 millions de morts, et la Shoah, l'éradication systématique de tous les Juifs d'Allemagne et d'Europe, sont l'œuvre d'Hitler et des nazis. Sans oublier les centaines de milliers de handicapés mentaux et physiques, de Sinti et Roma, d'homosexuels et d'opposants politiques qui ont péri par sa faute. Un documentaire américain soulève désormais une question: Hitler aurait-il réussi à fuir la capitale du Reich, alors assiégée, et à se réfugier en Amérique du Sud? Les images de cette galerie vous feront découvrir les autres dictateurs qui ont marqué l'histoire moderne.
Photo: Keystone
Joseph Staline est décédé le 5 mars 1953, à l'âge de 74 ans. Il a rendu son dernier souffle à proximité de Moscou, après une vie marquée par la barbarie, la guerre et 30 années de terreur. Ayant grandi dans un environnement misérable, Staline a appris à haïr très tôt. C'est d'ailleurs à la fin du XIXe siècle qu'il a commencé à se marginaliser. Également surnommé le «dictateur rouge», il fait partie des pires criminels de l'histoire de l'humanité. Son régime a causé la mort et la souffrance de millions de personnes à travers les pays de l'ex-URSS et de l'Europe de l'Est.
Photo: Keystone
Benito Mussolini: au pouvoir de 1922 à 1943, il a été le premier dictateur fasciste d'Europe. Le régime imposé par les socialistes de l'époque a été marqué par la guerre, la répression et la violence. Mussolini serait à l'origine de la mort d'au moins un million de personnes. Rien que durant la guerre italo-éthiopienne (1936-1936), un conflit que Mussolini a lui-même provoqué, quelque 100'000 civils ont été tués dans des conditions atroces, et de nombreuses personnes ont péri sous l'effet de gaz toxiques, utilisés illégalement.
Photo: Keystone
Il se surnommait lui-même «Caudillo d'Espagne par la grâce de Dieu». Après être sorti victorieux de la guerre civile espagnole, Francisco Franco est le dernier dictateur d'Europe à avoir pris la tête de son pays – sur lequel il a régné pendant presque 40 ans, jusqu'à sa mort, en 1975. Des scientifiques estiment que, rien qu'entre 1936 et 1944, les franquistes espagnols ont tué jusqu'à 20'000 personnes.
Photo: Keystone
Le «président éternel» Kim Il-sung a régné sur la Corée du Nord de 1948 jusqu'à sa mort, en 1994. Son objectif était de mettre toute la Corée sous sa coupe. Sa tentative de réunir les deux Corées par la force militaire a abouti à l'éclatement de la guerre de Corée. Après la guerre, il a mis un point d'honneur à être vénéré et célébré en tant que «Grand Leader», et ce alors que le conflit qu'il avait lui-même déclenché avait coûté la vie à plus de trois millions de personnes.
Photo: Keystone
Le régime de Mao Zedong a été marqué par le pouvoir et le mépris de l'humanité. Durant son règne, de 1943 à 1976, il a instauré une véritable politique de guérilla. Suite aux diverses mesures politiques particulièrement impitoyables imposées par Mao, entre 20 et 40 millions de personnes ont perdu la vie.
Photo: Keystone
François Duvalier était un homme politique haïtien, qui a régné en véritable dictateur sur son pays de 1957 jusqu'à sa mort. Une fois son parcours scolaire terminé, il s'est lancé dans des études de médecine, ce qui lui a d'ailleurs valu son surnom de «Papa Doc». Contraint de se cacher suite à un coup d'État, il a tout de même été élu président avec plus de 70% des voix en 1957. Durant son règne, Duvalier n'a pas hésité à faire tuer ou expulser ses opposants politiques – principalement des communistes.
Photo: Keystone
Nicolae Ceaușescu, surnommé le «Conductator», a régné sur la Roumanie de 1967 à 1989. Durant son règne, il a mis en place un culte de la personnalité très étrange, même pour un régime totalitaire, et a créé une police secrète, la «Securitate», coupable d'actes de cruauté envers les citoyens dissidents. Les tensions qui se sont emparées du pays à la fin de la guerre froide ont finalement conduit au renversement et à l'exécution de Ceaușescu, fusillé en même temps que son épouse.
Photo: Keystone
Hadji Mohamed Soeharto a gouverné l'Indonésie de 1967 à 1998. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des instigateurs du massacre de 1965/1966, au cours duquel jusqu'à un million de personnes, essentiellement des membres et sympathisants du parti communiste indonésien (PKI), ont été tuées. En 1998, suite à d'importantes protestations étudiantes, Soeharto a été contraint de démissionner. Par la suite, il a dû comparaître devant le tribunal pour détournement de fonds publics. La procédure a toutefois fini par être interrompue en raison de la mauvaise santé de Soeharto.
Photo: Keystone
Mouammar Kadhafi est le dirigeant qui a régné le plus longtemps sur la Libye, et est également considéré comme l'homme d'État au règne le plus long, tous pays confondus: il a gouverné son pays pendant 42 ans, jusqu'à sa mort, en 2011. Kadhafi était considéré comme un antisémite pur et dur; dans les années 70, il n'a d'ailleurs pas hésité à pousser la Palestine à commettre des attentats-suicides en Israël. Vers la fin de son règne, durant la guerre civile libyenne de 2011, il a été activement recherché pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Tombé sous les balles des insurgés, il est décédé à Syrte le 20 octobre 2011.
Photo: Keystone
Idi Amin Dada, l'incarnation même de la tyrannie, a régné sur l'Ouganda de 1971 à 1979. Seulement quelques jours après son élection à la présidence, des intellectuels, des officiers et des juges ont disparu dans d'étranges circonstances, des villages ont été détruits, et des habitants exécutés. Faute de tombes, les cadavres étaient jetés dans le Nil, où ils servaient de nourriture aux crocodiles.
Photo: Keystone
Jean-Claude Duvalier, surnommé «Baby Doc», a pris le pouvoir en Haïti en 1971, juste après la mort de son père. Il s'est alors immédiatement fait reconnaître «président à vie». Au début de son règne, il a entrepris plusieurs réformes, notamment un assouplissement de la censure de la presse, une amnistie des prisonniers politiques et une réforme de la justice. Mais en fin de compte, il n'a fait que poursuivre le régime de terreur imposé par son père.
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Augusto Pinochet a régné sur le Chili de 1973 à 1990. Le général chilien s'est hissé à la tête du pays suite à un coup d'État organisé contre le président socialiste Salvador Allende, une action qu'il a pu mener à bien grâce au soutien la CIA. Torture, violations des droits de l'homme et assassinats sont alors rapidement devenus monnaie courante. Il a finalement été arrêté en novembre 1998, à la suite d'une plainte internationale déposée en Espagne pour génocide, terrorisme et torture.
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Pol Pot a régné sur le Cambodge de 1975 à 1979. Il a également été le dirigeant des Khmers rouges jusqu'en 1997. Durant son règne, entre 740'000 et 3 millions de Cambodgiens ont perdu la vie, victimes d'exécutions, de travaux forcés, de sous-alimentation et d'un manque cruel de soins médicaux. Son «communisme sclérosé» n'était pas une défaillance systémique, mais un concept politique.
Photo: v
L'ancien président argentin, Jorge Rafael Videla, est resté au pouvoir de 1976 à 1981. S'il a accédé à ce poste, c'est grâce à la situation économique désastreuse dans laquelle se trouvait son pays, aux actions terroristes menées par les guérilleros de gauche et au soutien de l'armée. Sous son règne, bon nombre d'opposants ont été torturés et exécutés, et de nombreuses personnes ont disparu à jamais. Lorsque Videla a passé la main, le pays était à plat sur le plan économique. La guerre des Malouines, en 1982, a définitivement mis un terme à la dictature en Argentine. En 2010, Videla et plusieurs de ses complices ont fini par être condamnés.
Photo: Keystone
Mengistu Haile Mariam a accédé à la présidence de l'Éthiopie en 1977, après avoir fait assassiner ses deux prédécesseurs. Durant les dix années qui suivirent, plus de 100'000 ennemis, adversaires du régime et opposants aux mesures coercitives imposées par le pays ont été capturés et torturés dans le cadre de la «terreur rouge» menée par le dirigeant. À l'époque, des milliers de personnes ont été tuées ou ont disparu dans de mystérieuses circonstances.
Photo: Keystone
Rouhollah Mousavi Khomeini était un ayatollah chiite, qui a guidé la révolution islamique iranienne de 1978 à 1979. La même année, Khomeini a fondé la République islamique d'Iran, dont il a été le guide suprême jusqu'en 1989. Il est connu pour avoir poursuivi sans relâche ses opposants politiques ainsi que les personnes qui refusaient de se plier au mode de vie islamique. En raison de sa haine irrépressible des États-Unis, l'Iran a fini par être frappé de sévères sanctions économiques, dont le pays souffre toujours aujourd'hui.
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Saddam Hussein est resté à la présidence de la République d'Irak de 1979 à 2003, et a occupé le poste de Premier ministre de 1979 à 1991 et de 1994 à 2003. Sa politique répressive a conduit son pays à la ruine, tant sur le plan politique que sur le plan économique. Le régime de Saddam Hussein a fini par être renversé en 2003, dans le cadre d'une frappe militaire menée conjointement par les États-Unis et la Grande-Bretagne. En 2006, le dictateur a été condamné à la mort par pendaison. Durant son règne, des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie; à elle seule, la guerre contre l'Iran a fait plus d'un million de victimes.
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Le président égyptien Hosni Moubarak a régné sur le pays de 1981 à 2011. Il a dirigé l'Égypte d'une main de fer pendant près de 30 ans et a fini par démissionner de ses fonctions en 2011, les protestations contre son régime étant devenues trop importantes. En 2012, l'ancien président a été condamné à la prison à perpétuité. On l'accuse notamment de meurtre et de tentative de meurtre sur des manifestants. En novembre 2014, l'homme politique, qui avait fait appel de son jugement, a finalement été acquitté.
Photo: v
Manuel Noriega a dirigé les services secrets militaires du Panama jusqu'en 1983, et a ensuite pris la tête du pays. En 1989, il a été arrêté à l'instigation des États-Unis pour avoir collaboré avec des cartels de la drogue. Il a également été accusé d'extorsion de fonds et de conspiration. En 1992, il a été condamné à une peine de prison ferme de 40 ans.
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Zine el-Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie à la suite de violentes protestations publiques. De 1987 à 2011, il a dirigé le pays d'Afrique du Nord de façon autocratique. Durant son règne, jusqu'à 50 milliards de dollars auraient été dérobés, comme l'a constaté la Banque mondiale. Le dictateur tunisien Ben Ali pourrait donc parfaitement figurer parmi les plus grands brigands de l'histoire.
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Slobodan Milošević a été élu président de la République de Serbie en 1989. C'est d'ailleurs sous son égide qu'a éclaté la guerre qui a opposé les différentes ethnies de Yougoslavie. Durant son règne, les troupes serbes ont massacré des milliers de personnes, en particulier des Bosniaques. Milošević a été inculpé de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye en 1999, alors qu'il était encore à la tête du pays, et a été démis de ses fonctions en 2000, à la suite d'importantes manifestations. Il a également été accusé de graves violations des droits de l'homme, de torture, de crimes de guerre, de massacre collectif et d'expulsion. Slobodan Milošević est décédé en 2006, avant même qu'un jugement puisse être prononcé.
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Charles Taylor a gouverné le Libéria du 2 août 1197 au 11 août 2003. Durant son règne, il a notamment soutenu le groupe de rebelles «Revolutionary United Front», qui est considéré comme responsable de la guerre civile au Sierra Leone ainsi que du massacre de nombreux civils. La division du pays suite à d'importantes tensions ethniques a fini par conduire à l'éclatement de la deuxième guerre civile libérienne. Dans un rapport de l'ONU, Charles Taylor est également accusé de trafic illégal de bois exotique et de diamants de sang.
Photo: Keystone
De 1994 à fin 2011, le fils de Kim Il-sung a fait l'objet d'un véritable culte en Corée du Nord. Lorsqu'il a pris le pouvoir, Kim Jong-il a décidé de poursuivre le régime de terreur imposé par son père. Sous son règne, les violations des droits de l'homme faisaient partie du quotidien. Kim Jong-il a également été soupçonné d'avoir organisé deux attaques terroristes: l'attentat contre le dictateur militaire sud-coréen Chun Doo-hwan, en 1983, et l'attentat du vol 858 Korean Air, en 1987, lors duquel les 115 passagers de l'avion ont perdu la vie en mer d'Andaman.
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Ayant succédé à son grand-père Kim Il-sung et à son père Kim Jong-il en 2011, Kim Jong-un marche sur les traces de ses prédécesseurs. Les violations des droits de l'homme restent courantes dans le pays. Des réfugiés sont régulièrement fusillés à la frontière, des personnes sont encore exécutées publiquement, et d'autres maintenues prisonnières dans des camps d'internement.
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Leni Riefenstahl: le destin de la «réalisatrice d'Hitler»
Leni Riefenstahl: le destin de la «réalisatrice d'Hitler»
Le réalisateur Arnold Fanck (à droite) et la danseuse, réalisatrice et photographe Leni Riefenstahl. Le documentaire d'Arte «Leni Riefenstahl et son mentor» («Eiskalte Leidenschaft - Leni Riefenstahl und Arnold Fanck zwischen Hitler und Hollywood»), un projet particulièrement abouti, sera diffusé ce mercredi 20 juin à 23h.
Photo: dpa
En 1925, Leni Riefenstahl voit au cinéma un film d'Arnold Fanck qui la fascine — c'est décidé, elle veut elle aussi faire carrière à l'écran. Arnold Fanck, qui fait partie des réalisateurs les plus en vue de la république de Weimar, contribuera au succès de la jeune Berlinoise. Image issue du film «SOS Eisberg», réalisé en 1932/1933.
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C'est Hollywood, et plus précisément le fondateur des studios Universal, qui investira un million de reichsmarks dans le premier film germano-américain. Le projet de film alors le plus cher de l'histoire est considéré comme risqué. Fanck se montre sûr de lui – mais comme annoncé, il ne tournera les premières scènes depuis un iceberg que dix jours après son arrivée.
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Pour Leni Riefenstahl, Arnold Fanck écrira également le scénario de «La Montagne sacrée», un film tourné en 1926 — avec Luis Trenker, une véritable star dans le monde de l'alpinisme, dans le premier rôle masculin. C'est dans ce film qu'elle fera ses premiers pas en tant qu'actrice. Et ce n'est que le début.
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Leni Riefenstahl et Arnold Fanck ont rapidement fini par s'imposer comme le duo gagnant du cinéma allemand, faisant fureur au box-office avec des films comme «L'Enfer blanc du Piz Palü» (1929, sur la photo: une scène du film).
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Après «SOS Eisberg», la carrière d'Arnold Fanck finira progressivement par s'essouffler. Leni Riefenstahl, en revanche, ne percera réellement qu'en 1933, avec le début de la dictature nazie. Leni Riefenstahl adore Hitler et met rapidement tout ce qu'Arnold lui a appris au service d'un tout autre genre: il est toujours question de héros, mais dans le respect de la conception idéologique du nouveau dirigeant.
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En 1936, une gymnaste donne le meilleur d'elle-même aux Jeux olympiques. Voici une image issue du film «Les Dieux du stade» de Leni Riefenstahl. Ses films de propagande nazie lui ont permis d'asseoir sa notoriété, aussi triste soit-elle.
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Leni Riefenstahl met en scène le corps en tant que machine. Il s'agit d'images telles qu'on pourrait en retrouver dans les publicités aujourd'hui.
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Walter Frentz et Leni Riefenstahl ensemble lors du tournage du film «Les Dieux du stade».
Photo: Walter-Frentz-Archiv/dpa
Le caméraman de Leni Riefenstahl au plus près de l'athlète Erwin Huber, 1936.
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Leni Riefenstahl se tient derrière Walter Frentz, une caméra à la main, durant le tournage des «Dieux du stade» en août 1936.
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La réalisatrice allemande Leni Riefenstahl était elle-même une grande sportive et a décroché le «Deutsche Turn- und Sportabzeichen». Cliché non daté.
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Même 80 ans après la première du film olympique de Leni Riefenstahl (au centre), ce long-métrage de plus de quatre heures reste un mélange de prouesse cinématographique et d'œuvre de propagande.
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Les nazis avaient créé des conditions de production idéales pour Leni Riefenstahl.
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Pour «Les Dieux du stade», la réalisatrice avait à sa disposition une équipe de plus de 300 personnes, dont 34 caméramans.
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Le personnel pouvait se déplacer librement sur le site olympique. En tout, plus de 400'000 mètres de pellicule ont été utilisés pour tourner ce film.
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«Je suis fascinée par tout ce qui est beau, fort, sain, par tout ce qui vit», avait autrefois déclaré Leni Riefenstahl dans une interview accordée à la revue de cinéma française «Les Cahiers du Cinéma». Cela s'appliquait certainement aussi au lanceur de disque nu qu'elle avait photographié pour son film «Les Dieux du stade», en 1936.
Photo: Ullstein Bild/Ullstein Bild via Getty Images
Leni Riefenstahl a travaillé sur ce film pendant deux ans, …
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… sous la pression du ministre de la Propagande Joseph Goebbels (à gauche) — ici avec Leni Riefenstahl (au centre) et Adolf Hitler, 1938.
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Leni Riefenstahl dans le jardin de sa maison peu avant son incarcération.
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La photographe et réalisatrice en 2002. Leni Riefenstahl est décédée en 2003, dans sa maison de Pöcking, en Haute-Bavière, peu avant son 101e anniversaire.
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