D'après les médias Benoît XVI serait dans un état grave mais stable

L'ancien pape Benoît XVI, pour lequel son successeur François a appelé à prier mercredi, se trouve jeudi dans un état grave mais stable. C'est ce que rapportent des sources vaticanes citées par l'agence italienne Ansa.

«Son état de santé n'a pas changé par rapport à hier» mercredi, ont indiqué à l'agence ces sources en contact avec le monastère Mater Ecclesiae, lieu de résidence du pape émérite situé au coeur des jardins du Vatican.

Joseph Ratzinger, âgé de 95 ans, a passé la nuit sous le contrôle constant de ses médecins et cette surveillance médicale sera maintenue, a précisé Ansa. Contacté par l'AFP, le service de presse du Vatican s'est refusé à confirmer ou infirmer ces informations.

Fonctions vitales atteintes

Le pape François a suscité mercredi l'inquiétude en annonçant que son prédécesseur était «gravement malade» et qu'il priait pour lui. «Sa santé s'est dégradée il y a environ trois jours. Ce sont ses fonctions vitales qui lâchent, y compris le coeur», a précisé mercredi à l'AFP une source vaticane, ajoutant qu'aucune hospitalisation n'était prévue, la résidence de Benoît XVI disposant du matériel médical nécessaire.

François a lui-même rendu visite mercredi à Benoît XVI, qui est apparu de plus en plus fragile ces derniers mois, se déplaçant en chaise roulante, mais continuant de recevoir des visiteurs. Les photos de sa dernière visite reçue, datant du 1er décembre, montraient un homme frêle et visiblement affaibli.

«Pardon»

Benoît XVI, dont le pontificat de huit ans avait été marqué par de multiples crises, avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l'Eglise. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles du temps où il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander «pardon», mais avait assuré ne jamais avoir couvert de pédocriminel.

Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, fut une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, avait assuré l'ancien pape dans un livre de confidences paru en 2016.

ATS