Tourisme Une progression moins marquée

ATS

20.1.2020 - 13:00

La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a aussi contribué au ralentissement, selon l'Organisation mondiale du tourisme. (archives)
La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a aussi contribué au ralentissement, selon l'Organisation mondiale du tourisme. (archives)
Source: KEYSTONE/EPA/FELIPE TRUEBA

La croissance du nombre de touristes dans le monde a ralenti en 2019 à 4%, en raison notamment du ralentissement économique mondial, des incertitudes géopolitiques et du Brexit, a annoncé lundi l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).

En 2017 et 2018, le nombre de touristes internationaux avait augmenté respectivement de 7% et 6%.

La France, l'Espagne et les Etats-Unis devraient rester en tête des pays les plus visités, dans cet ordre selon les données provisoires disponibles pour 2019, ont indiqué lors d'une conférence de presse des responsables de l'OMT, organisme des Nations unies basé à Madrid.

L'OMT a enregistré 1,5 milliard d'arrivées de touristes internationaux en 2019.

«Le ralentissement est lié à la performance de l'économie mondiale, avec une croissance économique aux environs de 3%«, a expliqué Sandra Carvao, responsable des tendances de marché à l'OMT, citant également «une incertitude assez forte liée au Brexit», la «faiblesse de l'économie allemande» et l'impact des «problèmes géopolitiques».

La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a aussi contribué au ralentissement, selon l'OMT.

Mme Carvao a toutefois relativisé l'importance du ralentissement, après deux ans de croissance «spectaculaire (...) bien supérieure à ce que l'on pouvait attendre».

2017 et 2018 «n'étaient pas des années de croissance normale (...). Nous revenons aux niveaux historiques de croissance du tourisme international», a-t-elle précisé.

Les régions les plus touchées par le ralentissement sont l'Europe, où le nombre de touristes a progressé de 4% contre 6% en 2018, et l'Asie-Pacifique, (+5% contre +7% en 2018), où s'est fait sentir l'impact de la crise politique à Hong Kong.

L'Afrique a également vu fortement ralentir les arrivées (+4% contre +9% en 2018).

La croissance a été nourrie par la reprise au Moyen-Orient (+8% de touristes contre +3% en 2018), due notamment au plan ambitieux lancé par l'Arabie saoudite pour attirer les touristes étrangers.

Les données d'arrivées par pays sont encore provisoires mais «en restant très prudents (...) nous ne nous attendons pas réellement à des changements dans le classement de l'an dernier», a souligné Mme Carvao.

En 2018, la France s'était maintenue en tête du classement avec 89 millions de touristes étrangers, suivie par l'Espagne et les Etats-Unis.

En 2020, la croissance mondiale du nombre de touristes devrait rester du même ordre (3-4%).

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