Municipalité d'Yverdon VD Affaire de «La Région»: rupture de collégialité à Yverdon

ATS

9.7.2019 - 10:19

Le municipal socialiste d'verdon Pierre Dessemontet (à droite) annonce la rupture de la collégialité au sein de l'exécutif (archives)
Le municipal socialiste d'verdon Pierre Dessemontet (à droite) annonce la rupture de la collégialité au sein de l'exécutif (archives)
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les trois municipaux de gauche d'Yverdon-les-Bains (VD) rompent la collégialité après l'affaire de La Région. Ils ne peuvent pas cautionner la lettre envoyée par le syndic au nom de l'exécutif. Ils réaffirment leur attachement à la liberté de la presse.

Dans une conférence de presse, des déclarations ont été lues mardi. Pour le parti socialiste, Pierre Dessemontet a annoncé qu'à son regret il devait annoncer une rupture de la collégialité au sein de la municipalité.

Le municipal, associé à son collègue Jean-Claude Ruchet, a indiqué avoir tenté une conciliation encore ces derniers jours pour que l'exécutif parle d'une seule voix. C'est un échec, a-t-il déclaré. Dès lors, les élus ne peuvent pas endosser cette lettre envoyée par le syndic «au nom de la municipalité».

Une lettre a été lue au nom de la municipale verte Carmen Tanner, absente pour cause de congé maternité. Elle s'est dit «fâchée et consternée» par cette situation.

Seconde conférence

Une seconde conférence de presse a été donnée en fin de matinée par l'autre partie de la municipalité d'Yverdon.

Jeudi dernier, la presse révélait la teneur d'un courrier signé du syndic d'Yverdon-les-Bains, Jean-Daniel Carrard (PLR) à la rédactrice en chef du journal du Nord vaudois «La Région», Caroline Gebhard. L'élu y faisait part de «la déception» de la municipalité s'agissant de la couverture par le titre de l'actualité locale.

Sanction financière

En conséquence, le syndic lui annonçait la suppression de la diffusion de la lettre des autorités dans ses pages. Soit un manque à gagner de près de 28'000 francs par an pour le journal.

Peu après, la rédactrice en chef était convoquée par le conseil d'administration du groupe éditant le journal. Selon les versions de l'avocat de la rédactrice ou de l'avocat du groupe, on parle d'un licenciement abusif ou d'un départ volontaire.

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