En 2025 Croissance modérée attendue dans le commerce de détail

ol

8.1.2025 - 12:33

Les économistes s'attendent à une légère croissance dans le commerce de détail en 2025. La démographie, notamment le vieillissement de la population, continuera d'influencer l'évolution à long terme de la branche, selon l'étude Retail Outlook publiée par UBS mercredi.

Un optimisme prudent marque les pronostics pour l'année en cours et une nette accélération de la demande dans le commerce de détail n'est pas au programme, estime Meret Mügeli, économiste chez UBS.
Un optimisme prudent marque les pronostics pour l'année en cours et une nette accélération de la demande dans le commerce de détail n'est pas au programme, estime Meret Mügeli, économiste chez UBS.
ATS

Keystone-SDA, ol

Un optimisme prudent marque les pronostics pour l'année en cours et une nette accélération de la demande dans le commerce de détail n'est pas au programme, estime Meret Mügeli, économiste chez UBS. Les salaires réels devraient certes augmenter pour la deuxième année consécutive, de 0,9% en moyenne. Mais la hausse de 6% des primes maladie continuera de peser sur le budget des ménages.

La croissance réelle et nominale des ventes au détail est attendue à respectivement 0,6% et 1,1%. L'inflation devrait quant à elle ralentir autour de 0,5%, aidée par la baisse des prix de l'électricité.

Le segment alimentaire devrait profiter d'une demande stimulée par la croissance démographique et inscrire une hausse de 0,5%, tandis que la croissance des chiffres d'affaires est devisée à 0,6% pour le segment non alimentaire.

L'essor du commerce en ligne devrait se poursuivre, ce qui entraînera un nouveau déplacement des ventes vers l'étranger, projettent les auteurs du rapport.

A long terme, le vieillissement de la population est un facteur important à prendre en compte par les détaillants. Pesant pour 19% de la population en 2020, les personnes âgées de 65 ans et plus représenteront 26% des consommateurs. Lors du passage à la retraite, la part du revenu consacré à la consommation augmente dans un premier temps, avant de reculer après 75 ans.

Certains segments du commerce de détail profiteront des dépenses en moyenne plus importantes de cette classe d'âge, notamment pour l'alimentaire, la santé, les livres et journaux, l'aménagement du logement et du jardin ou encore les loisirs et la culture.

Commerce de détail atone en 2024

Selon les estimations, le commerce de détail suisse a vu ses chiffres d'affaires nominaux stagner l'année dernière. En tenant compte de la baisse des prix de 0,5% en 2024, les ventes au détail ont crû en termes réels de 0,5% en 2024, portées par la consommation des ménages, elle-même soutenue par l'immigration. Les segments alimentaires et non alimentaires ont enregistré une progression des ventes de respectivement 0,5% et 0,6% en termes réels.

En 2024, l'inflation a reculé à 1,1%, tandis qu'une hausse moyenne des salaires nominaux de 1,8% a été accordée. La hausse des primes maladie a toutefois grevé le pouvoir d'achat. Le tourisme d'achat reste intéressant du fait des écarts de prix. Reste à voir l'impact de l'entrée en vigueur de la nouvelle franchise pour les achats à l'étranger, fixée désormais à 150 francs au lieu de 300 francs depuis le 1er janvier.

Dans le segment non alimentaire, l'électronique grand public a continué de souffrir de la saturation de la demande depuis la pandémie. Les chiffres d'affaires réels ont également baissé pour les articles de bricolage, jardinage et accessoires automobiles ainsi que dans l'habillement et les chaussures. Un effet de rattrapage pourrait donc s'observer dans ces catégories lors de l'années en cours.

Dans les loisirs et les soins personnels, une évolution positive a été constatée.