Coronavirus Alerte levée sur un vol de Swiss

ATS

3.2.2020 - 18:42

Alerte levée à Zurich-Kloten: le cas de suspicion de coronavirus était en fait un cas de grippe saisonnière (image symbolique).
Alerte levée à Zurich-Kloten: le cas de suspicion de coronavirus était en fait un cas de grippe saisonnière (image symbolique).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Un cas de suspicion de coronavirus sur un avion de Swiss ayant atterri lundi à Zurich a déclenché le plan pandémie à l'aéroport de Kloten. Le cas s'est finalement révélé être un simple cas de grippe saisonnière. La personne concernée a pu rentrer chez elle.

L'appareil est un A330 qui s'est posé à Zurich à 10h17 en provenance de New York. A bord se trouvaient 121 passagers et 13 membres d'équipage. Le cas suspect concernait un membre de l'équipage qui n'était toutefois pas en service. L'homme en question s'est senti malade à New York déjà. Il a alors décidé de regagner la Suisse comme passager et non comme membre d'équipage.

La compagnie Swiss ne l'a délibérément pas laissé à New York, a expliqué devant la presse en fin d'après-midi Olivier Buchhofer, directeur d'exploitation chez Swiss: «Nous sommes partis du principe avec une forte probabilité qu'il ne s'est pas infecté avec le coronavirus». A bord de l'avion, l'homme a été placé de manière à l'isoler des autres passagers.

Plan d'urgence

Mais comme il remplissait les critères d'un cas suspect de coronavirus – fièvre, toux et un voyage en Chine pour le compte de Swiss dans les 15 derniers jours – le service médical de frontière a déclenché le plan d'urgence pour les patients infectieux.

L'A330 a été garé à un endroit réservé pour de tels scénarios et ses occupants ont été momentanément isolés. L'homme malade lui été conduit à l'Hôpital universitaire de Zurich pour des examens.

Les autres voyageurs ont dû patienter jusqu'à trois heures dans l'avion, le temps que tout le monde ait été contrôlé et informé. La plupart ont pu entrer sur territoire suisse ou poursuivre leur voyage. Les passagers assis sur les trois rangs devant et derrière l'homme en question ont reçu des instructions spéciales. Ils doivent s'annoncer si de la fièvre se déclarait dans les 24 heures.

Une autre procédure n'aurait pas été adéquate, a expliqué le médecin de frontière Hugo Sax. Premièrement, une infection n'est pas encore décelable aussi peu de temps après. Deuxièmement, les personnes infectées ne peuvent pas encore transmettre le virus les deux premiers jours.

Grippe saisonnière

En début d'après-midi, il s'est avéré que l'homme n'était atteint que d'une grippe saisonnière. Il a pu quitter l'hôpital et gagner son domicile.

C'est la première fois que l'aéroport a activé le plan de pandémie en lien avec le coronavirus. Tous les responsables se sont dits satisfaits du déroulement de la procédure.

Cas suspects analysés à Genève

Les cas suspects sont adressés pour examen au Centre national de référence pour les infections virales émergentes (CRIVE) basé à Genève. Depuis le 16 janvier, celui-ci a analysé environ 130 échantillons pris sur des patients suspectés d'avoir été infectés par le coronavirus, a indiqué lundi le service média des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Si un test devait se révéler positif, l'OFSP informerait immédiatement les médias.

Contacté, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) précise que les cinq Suisses ramenés dimanche de Wuhan à Marseille se portent bien. Ils se trouvaient parmi 254 rapatriés français et ressortissants d'autres pays.

Ils resteront en quarantaine sur place pour deux semaines. Le consulat général de Suisse à Marseille est en contact avec eux. Le ministère français de la santé a annoncé lundi que les tests menés en France sur une vingtaine de rapatriés et présentant des «symptômes», se sont révélés «négatifs».

Du côté des compagnies aériennes, Lufthansa et ses filiales Swiss et Austrian Airlines ont prolongé la suppression de leurs vols vers et de la Chine jusqu'au 28 février, en raison de la propagation du coronavirus. Swiss supprime ses vols vers Pékin et Shanghai jusqu'à cette date. La suppression vaut «jusqu'au 28 mars» pour Nankin, Shenyang et Qingdao, a indiqué le groupe lundi dans un communiqué.

La suspension, annoncée par Lufthansa fin janvier, devait initialement se terminer le 9 février. Une dizaine de compagnies aériennes, à l'image d'Air France, British Airways ou Iberia, ont elles aussi suspendu pour plusieurs semaines leurs vols vers la Chine pour endiguer l'épidémie.

Recours modéré à la ligne d'urgence

En Suisse, la ligne téléphonique d'urgence sur le coronavirus mise en service par l'OFSP jeudi dernier a enregistré un bon millier d'appels depuis. Le chiffre a été fourni à Keystone-ATS par Medgate, qui gère l'exploitation de la ligne.

Le recours à ce service est qualifié de «modéré». Par rapport à la ligne d'urgence sur la grippe porcine en 2009, les appels sont trois fois moins nombreux.

«Les gens veulent s'informer, mais ne sont pas inquiets», indique Cédric Berset, responsable de la communication chez Medgate. La plupart des informations demandées concernent les voyages dans des pays touchés par le coronavirus.

Numéro d'urgence: 058 463 00 00

Les images du jour

Retour à la page d'accueil