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Interview Olivia Colman: «La reine Anne a été enceinte à au moins 17 reprises»
tsch
28.1.2019
Le personnage de la reine Elizabeth II sera prochainement interprété par Olivia Colman dans la série de Netflix «The Crown». L’actrice britannique avait déjà revêtu la couronne à l’occasion du drame historique «La Favorite».
La carrière d’Olivia Colman (44 ans) a décollé tardivement mais de manière fulgurante. Après avoir remporté un Golden Globe pour son rôle d’enquêtrice enceinte dans la série «The Night Manager» (2016), la mère de famille très occupée en obtient un second dans la foulée pour son interprétation de l’extravagante reine Anne dans le drame en costume d’époque «La Favorite» (sortie dans les cinémas prévue le 6 février).
Le rôle de la reine Anne Stuart pourrait encore valoir un Oscar à Olivia Colman. En effet, le réalisateur Yórgos Lánthimos («The Lobster») plonge volontiers ses personnages dans des gouffres émotionnels – un terrain de jeu sur lequel les comédiens peuvent exposer tout leur talent. Dans le film, la reine quitte sa dame de compagnie et amie Lady Sarah (Rachel Weisz) au profit de l’intrigante Abigail (Emma Stone). Abigail saisit cette opportunité pour occuper alors une place centrale dans la vie de la souveraine.
Au cours de l’entretien, Olivia Colman évoque les leçons d’histoire, les lapins et son rôle de la reine Elizabeth II dans la troisième saison de la série de Netflix «The Crown».
Madame Colman, pour une actrice, interpréter le rôle d’une reine imprévisible, c’est ...
... une vraie aubaine! Tendue à l’extrême, folle, désespérée, joyeuse, souffrante, intrigante – toute la panoplie. Ce fut une joie incommensurable. Nous avons heureusement eu deux semaines fantastiques de répétition avant le tournage. Ajoutons à cela le fait que la véritable Anne était peu cultivée et a souffert tout au long de sa vie de diverses maladies qui lui causèrent des douleurs. Elle n’avait donc pas les meilleures prédispositions pour être une personne équilibrée.
Anne est-elle manipulée uniquement par Sarah et Abigail?
Sarah Churchill utilise certes Anne, mais elle était également, sur la base de faits historiques avérés, son grand amour. Les deux femmes se connaissaient depuis leur tendre enfance et s’adressaient l’une à l’autre en privé en utilisant les pseudonymes de «Madame Morley» et «Madame Freeman». Le personnage d’Abigail en revanche n’est motivé que par ses propres intérêts. Personne n’est heureux au final, même pas les nombreux lapins qu’Anne possède comme substitut de ses enfants. En somme, tous les éléments qui caractérisent un film du réalisateur Yórgos Lánthimos (elle rit). Je profite ici du reste pour adresser mes vifs compliments aux lapins: ils se sont montrés très disciplinés et ont toujours bondi au bon endroit à travers l’image.
Que connaissiez-vous de la reine Anne avant ce film ?
Je ne me souviens plus exactement ce que nous avons étudié durant les cours d’histoire, mais certainement rien au sujet d’Anne Stuart. En même temps, il s’agit quand même de la Reine à l’origine de la création du Royaume-Uni, ce qui n’est pas un détail anodin dans l’histoire britannique. Elle a été au minimum enceinte à 17 reprises. Un nombre de grossesses déjà fort étonnant à l’époque. Aucun de ses enfants n’a atteint l’âge adulte. N’est-ce pas triste? Un seul fils a survécu au moins jusqu’à onze ans.
Vous êtes toujours une encyclopédie historique ambulante lorsque vous allez sur le plateau?
C’est tout le contraire! J’effectue des recherches sur mes personnages seulement à la fin du tournage d’un film, un peu comme une récompense. Je préfère d’abord me concentrer sur le script. L’auteur et le réalisateur ont préalablement décidé ce qu’ils veulent présenter. Et mon job, c’est aussi de le restituer exactement au lieu de vouloir m'y opposer. Je ne suis pas le genre d’actrice qui commence à discuter les indications scéniques ou le texte d’une scène sur le plateau.
Comment peut-on résister à la tentation d’aller s’informer sur Internet au sujet d’un personnage historique que l’on interprète?
Le script contient déjà toutes les indications nécessaires. La reine Anne est mise en scène selon la vision du réalisateur. Et j’ai été engagée pour l’interpréter exactement selon celle-ci. Si Yórgos avait souhaité une interprétation différente, il aurait fait remanier le script. Je jette parfois un coup d’œil sur Internet, mais il faut malgré tout s’en tenir au scénario.
«Oh, mon Dieu, que va-il arriver si Elizabeth II regarde cela?»
La situation est différente dans la série télévisée «The Crown», où vous vous incarnez la reine d'Angleterre, et de qui l’on connaît pratiquement tout ...
Nous sommes soumis là à une énorme pression et on a peur. Oh, mon Dieu, que va-il se passer si la reine Elizabeth II regarde la série et te voit? Peut-être va-t-elle trouver que ton interprétation est complètement nulle et éteindre le programme?
Les Britanniques aiment se moquer de leur monarchie. Les comédies ou les satires sur les monarques néerlandais par exemple sont en revanche bien plus rares...
Les Britanniques tiennent cependant beaucoup à leur monarchie. Ils ont en même temps toujours été fiers d’apprécier autant les satires que les drames contemporains. Mais Yórgos Lánthimos apporte un regard extérieur en tant que Grec. Dans «La Favorite», il était davantage focalisé sur le pouvoir et les personnages que sur la monarchie et l’histoire.
Vous êtes maman de trois enfants et aussi passablement sollicitée professionnellement. Comment arrivez-vous à concilier si habilement ces deux rôles?
J’ai un super mari (l’acteur Ed Sinclair, ndlr)! Il souhaite que je puisse m’épanouir dans ma créativité et être heureuse, chose que je désire tout autant pour lui. Nous partageons notre vocation en égalité et nous nous soutenons mutuellement. Nos enfants vivent ainsi avec deux parents qui aiment leur profession. Ce n’est pas différent de ce que j’ai connu moi-même à la maison: ma mère était infirmière, elle adorait son travail et je l’admirais pour cela lorsque j’étais enfant. Nous nous battons toutefois comme des lions pour préserver le temps que nous passons en famille.
«La Favorite», avec Olivia Colman, sortie dès le mercredi 6 février dans les cinémas romands.
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