InterviewLilly-Fleur Pointeaux: «Très vite, Laura Smet m'a appelée "ma femme"»
De Caroline Libbrecht/AllTheContent
5.10.2020
Qui est Lilly-Fleur Pointeaux, étoile montante de l’audiovisuel français? On a retrouvé la jeune actrice de 31 ans aux côtés de Laura Smet et Grégory Fitoussi, dans «La Garçonne», série-événement de la rentrée sur France2. Dans le Paris des Années Folles.
Pouvez-vous nous parler de votre rôle dans la série «La Garçonne» (France2), aux côtés de Laura Smet?
Je joue le personnage de Lydia, la meilleure amie de Laura Smet, Louise dans la série. Lydia aide Louise à se cacher et à changer d’identité pour devenir un homme. Lydia a perdu son mari au front, mais elle est passée à autre chose, contrairement à Louise qui parle toujours d’Etienne. Elle tombe ensuite amoureuse d’un policier, Max. Mais je ne veux pas spoiler la fin…
Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé ce rôle?
Pour tout vous dire, j’ai été contactée très tard, environ trois semaines avant le début du tournage. Je n’étais pas à Paris à ce moment-là, je ne pouvais pas passer les essais. J’ai envoyé une vidéo qu’ils ont dû apprécier. Ensuite, j’ai rencontré Laura Smet directement chez elle, ainsi que le réalisateur. On a fait quelques essais. Comme toutes mes scènes se déroulent avec Laura, il fallait qu’il y ait une alchimie, une affinité forte entre nous deux.
Comment s’est passée la rencontre avec Laura Smet?
Très bien! Laura a dit qu’elle voulait que j’aie le rôle, elle aimait ce que je dégage. L’équipe aimait aussi qu’on soit assez différentes physiquement. Moi je suis plutôt petite et ronde. Laura est plus grande et fine. Le réalisateur a aimé le contraste, et puis ça se passait bien. Assez rapidement, il m’a donné le rôle. Deux semaines plus tard, on commençait le tournage!
Etiez-vous prête?
Pas du tout! J’avais coupé et décoloré mes cheveux pour un rôle, sur France3. La coiffeuse était en panique: le personnage étant assez classique, on ne pouvait l’imaginer qu’avec des cheveux longs. En plus, mon personnage est infirmière, elle n’a pas beaucoup d’argent et ça se passe pendant les années 1920! Donc il me fallait des cheveux longs… Il a fallu me mettre des rajouts.
Quel lien avez-vous tissé avec Laura Smet pendant le tournage?
Cela s’est très bien passé. On se donne toujours des nouvelles. On a déjeuné ensemble après le tournage. Très vite, elle m’a appelée «ma femme». C’était la blague sur le plateau (rires). C’est toujours agréable quand ça se passe bien avec son partenaire de jeu.
La série se situe pendant les Années Folles, vous appréciez cette époque?
Les décors, les costumes, l’effervescence, le goût de la liberté juste avant la Seconde guerre mondiale… Tout ça, j’ai adoré! J’ai fait beaucoup de films d’époque, mais jamais pendant les années 1920. A croire que j’ai un visage rétro!
Vous êtes à l’affiche de «Léo», réalisé par Fabienne Mahé et produit par le Suisse Patrick Jeanneret. Quel est le pitch de ce court-métrage?
C’est un film de famille. Trois soeurs se retrouvent chaque dimanche, elles sont très différentes et doivent affronter la maladie de leur mère frappée par un AVC. Cela pose la question de l’euthanasie. C’est un sujet qui nous concerne tous. En France, on peut abréger les souffrances de son chien, mais pas d’un parent. Fabienne Mahé a voulu s’emparer de ce sujet de société.
Votre mère vous a encouragée à passer des castings dès votre plus jeune âge. En gardez-vous de bons souvenirs?
Oui, j’ai tout de suite adoré, ça m’amusait beaucoup! Si j’avais de bons résultats à l’école, je pouvais continuer les castings. Cela me motivait! J’ai commencé par des publicités, puis des rôles se sont présentés peu à peu. Je me suis fait connaître avec la série «Nos années pension». Puis il y a eu des films, parmi lesquels «Les amants de l’ombre», «Ma première fois», «Papa ou maman»… Aujourd’hui, je fais aussi de la musique, avec mon groupe de pop-rock féministe «The Small Ladies». J’écris les paroles en anglais.
Franco-australienne, vous êtes bilingue. Aimeriez-vous tourner davantage en anglais?
J’ai eu la chance de jouer quelques rôles en anglais et j’aimerais en tourner davantage. Il faudrait que j’aie un agent à Londres. J’aimerais aussi tourner en Australie. J’essaie d’y aller tous les deux ans pour rendre visite à ma famille maternelle, sur la côte est. Tourner davantage en anglais, je ne vous le cache pas, ça fait partie de mes projets.