Sur le tournage de la série«Game of Thrones»: mannequins carbonisés et neige en papier
Marlène von Arx
19.3.2019
Sur le tournage de «Game of Thrones»
Peaufinés dans les moindres détails, les plateaux de tournage de «Game of Thrones» raviront encore les spectateurs au cours de l’ultime saison.
Photo: HBO
La neige est fausse et le personnage a été exécuté: le décor qui entoure Petyr Baelish (Aidan Gillen) est fait de plâtre et de papier.
Photo: HBO
Sombres perspectives: le château de la Garde de Nuit est aperçu pour la dernière fois dans la huitième saison.
Photo: HBO
Jon Snow (Kit Harington) et Daenerys Targaryen (Emilia Clarke) sont tombés amoureux au cours de la septième saison.
Photo: HBO
Quel sera le destin de Cersei Lannister (Lena Headey)?
Photo: HBO
Un des piliers du bon sens (ou presque) dans la série: Peter Dinklage dans le rôle de Tyrion Lannister.
Photo: HBO
Le Danois est en pleine lumière sur les écrans de télévision: Nikolaj Coster-Waldau a probablement connu le développement de personnage le plus considérable dans la peau de «son» Jaime Lannister.
Photo: HBO
Un homme trop bon pour ce monde cruel: Samwell Tarly (John Bradley-West).
Photo: HBO
Les enfants des Stark: comme ses sœurs, le jeune Bran Stark (Isaac Hempstead-Wright) a bien grandi au cours des huit années de «Game of Thrones» – et pas seulement dans la série.
Photo: HBO
La grande sœur: d’abord baladée d’un endroit à l’autre, Sansa Stark (Sophie Turner) sait désormais se défendre – et s’avère être une excellente stratège.
Photo: HBO
Arya Stark (Maisie Williams), la fille cadette des Stark, est toujours en quête de vengeance au cours de la huitième saison.
Photo: HBO
Fidèle au poste lorsque les choses s’enveniment ou que quelqu’un a besoin de conseils: Davos Seaworth (Liam Cunningham).
Photo: HBO
Sur le tournage de «Game of Thrones»
Peaufinés dans les moindres détails, les plateaux de tournage de «Game of Thrones» raviront encore les spectateurs au cours de l’ultime saison.
Photo: HBO
La neige est fausse et le personnage a été exécuté: le décor qui entoure Petyr Baelish (Aidan Gillen) est fait de plâtre et de papier.
Photo: HBO
Sombres perspectives: le château de la Garde de Nuit est aperçu pour la dernière fois dans la huitième saison.
Photo: HBO
Jon Snow (Kit Harington) et Daenerys Targaryen (Emilia Clarke) sont tombés amoureux au cours de la septième saison.
Photo: HBO
Quel sera le destin de Cersei Lannister (Lena Headey)?
Photo: HBO
Un des piliers du bon sens (ou presque) dans la série: Peter Dinklage dans le rôle de Tyrion Lannister.
Photo: HBO
Le Danois est en pleine lumière sur les écrans de télévision: Nikolaj Coster-Waldau a probablement connu le développement de personnage le plus considérable dans la peau de «son» Jaime Lannister.
Photo: HBO
Un homme trop bon pour ce monde cruel: Samwell Tarly (John Bradley-West).
Photo: HBO
Les enfants des Stark: comme ses sœurs, le jeune Bran Stark (Isaac Hempstead-Wright) a bien grandi au cours des huit années de «Game of Thrones» – et pas seulement dans la série.
Photo: HBO
La grande sœur: d’abord baladée d’un endroit à l’autre, Sansa Stark (Sophie Turner) sait désormais se défendre – et s’avère être une excellente stratège.
Photo: HBO
Arya Stark (Maisie Williams), la fille cadette des Stark, est toujours en quête de vengeance au cours de la huitième saison.
Photo: HBO
Fidèle au poste lorsque les choses s’enveniment ou que quelqu’un a besoin de conseils: Davos Seaworth (Liam Cunningham).
Photo: HBO
Le début de la fin est proche: l’ultime saison de «Game of Thrones» commence en avril. Il est grand temps de faire une dernière fois le tour de Westeros à travers les lieux de tournage d’Irlande du Nord.
L’hiver est arrivé à Westeros. A quelques encablures du chantier naval où le paquebot de luxe Titanic a été construit il y a plus de cent ans, c’est aux Titanic Studios de Belfast que les jalons du dénouement fatidique de «Game of Thrones» sont posés. L’objectif de la caméra de mon smartphone est tout d’abord recouvert d’un adhésif afin qu’aucune photo ne soit prise dans les six halls du studio.
«Bienvenue dans les halls de peinture, comme nous appelons également les studios», déclare aux visiteurs le maître d’œuvre Tom Martin, responsable des travaux de construction depuis l’épisode pilote. Il ouvre les portes de 20 mètres de haut, derrière lesquelles des navires recevaient encore dans les années 1970 des touches finales et des coups de peinture.
«Nous avons beaucoup travaillé sur écran vert pour la dernière saison, il y a donc déjà beaucoup de plateaux dont nous n’avons plus besoin. Je ne peux donc que vous montrer les appartements privés des Lannister dans le hall A et la salle d’audience de Peyredragon dans le hall B.» Toujours est-il que les plateaux sont impressionnants.
Pour le plateau de Peyredragon, la décoratrice Deborah Riley s’est inspirée du style brutaliste et, bien entendu, du littoral de Zumaia au Pays basque, où les plans extérieurs de la dernière saison ont été tournés.
Envie de tester le trône? Inutile de le demander deux fois. Ce qui ressemble à de la pierre est en réalité en plastique, mais confère au toucher une impression de majesté. Sur le plateau des Lannister, les pièces et la cour intérieure sont converties en de nouveaux lieux selon les besoins. La chambre à coucher de Cersei est aménagée au deuxième étage: «Cela nous permet de la filmer d’en bas sur son balcon, et c’est aussi dû au fait que nous avons besoin de chaque centimètre, explique Tom Martin. Nous avons même tourné les scènes dans les couloirs à l’extérieur, entre deux studios.»
Des dimensions extrêmes
80 à 90 plateaux sont nécessaires pour une saison. Environ 2000 personnes travaillent sur diverses tâches pour un épisode. «Actuellement, 220 artisans reconstituent dehors une rue de Port-Réal en bois, en plâtre et en polystyrène longue de 100 mètres pour la dernière saison. Les travaux nécessitent 32 semaines et 38 bâtiments sont déjà debout», a déclaré Tom Martin. Pour la dernière saison, les plans extérieurs ont une nouvelle fois été tournés dans la vieille ville de Dubrovnik, en Croatie. La réplique signifie-t-elle que Port-Réal sera réduite en cendres? C’est ce que verrons dans les épisodes prolongés de la saison finale à venir.
Il est cependant certain que l’on assistera à la grande bataille contre l’armée des morts. Dans l’atelier, Giampaolo Grassi et son équipe travaillent sur les armures en cuir et en métal. L’Italien a appris le métier dès le berceau: son père a été responsable de «Ben Hur» et d’autres péplums des années 1960. Au département des costumes sont accrochés des rangées d’attirails de figurants: «Les costumes dont nous n’avons plus besoin sont emballés, identifiés à l’aide d’un code-barres et acheminés dans un entrepôt à 20 minutes d’ici afin que nous puissions les réutiliser à tout moment», explique Emma O’Loughlin avant de montrer un costume de Jon Snow, pour lequel une peau de phoque de source éthique et beaucoup de fourrure artificielle ont été utilisés.
En parlant de Jon Snow, où sont tous les acteurs? Je finis par repérer Kit Harington dans une salle de réunion tout sauf spectaculaire. «Ici, à cette table, nous avons assisté à la première lecture commune de la saison finale avec les acteurs», raconte-t-il, le regard errant dans la salle de conférence vide. «J’avais décidé de ne pas lire les scripts avant. Je me considère comme un Anglais très cynique et réaliste qu’on ne secoue pas facilement. Mais bon sang, j’ai sous-estimé le coup émotionnel que j’allais recevoir dans l’abdomen! Non seulement ce qui se passe dans les épisodes, mais aussi le simple fait que maintenant, tout va prendre fin. Normalement, la dernière page indique: "Fin de la saison 6 ou 7". Cette fois-là, c’était écrit "Fin de 'Game of Thrones'".»
La lecture a été filmée. Celle-ci a été ponctuée d’une standing ovation et de larmes. «Je n’ai jamais vécu cela là où j’ai travaillé auparavant. Ce caractère irrévocable, je ne peux le comparer qu’avec la fin de l’école. D’un côté, j’ai envie de voyager dans le vaste monde comme un adolescent, mais de l’autre, je n’ai pas envie de lâcher le tablier de mes parents.»
Que peut-il nous révéler à propos de la huitième saison? «Jon Snow aura cette année deux répliques drôles, même si le type n’a pas vraiment le sens de l’humour.» C’est pourquoi Kit Harington aimerait se tourner ensuite vers une comédie absurde: «Pour me débarrasser du morbide.»
S’il joue sa dernière scène sur un cheval, il n’y a rien à en conclure, puisque les scènes ne sont pas tournées dans l’ordre.
«Le budget a été multiplié par dix»
Jour deux de la visite: nous prenons la route pour Winterfell, qui abrite la maison Stark. Le domaine du XIXe siècle situé à Moneyglass appartient à la famille Higgins. Loué à «Game of Thrones» depuis 2011, il a maintenant été agrandi.
Dans la boue et la neige, je passe devant des cadavres carbonisés. Encore plus de mannequins «morts» sont en train d’être déchargés d’une remorque. Ici, les choses ont manifestement été assez rudes. Toujours est-il que la neige, constituée de petits bouts de papier, est biodégradable.
Un épisode de «Game of Thrones» coûterait désormais 15 millions de dollars. «Mon budget a été multiplié par dix depuis la première saison, confirme le régisseur d’extérieurs Robert Boake. Il y a toujours quelqu’un qui travaille ici dans le domaine, 24 heures sur 24. Pour la sécurité, nous dépensons pour cette saison deux fois plus que pour l’année dernière. Nous coopérons avec la police, qui nous aide à repérer les drones avant qu’ils puissent prendre des photos ou effrayer nos chevaux.»
Dans l’après-midi, nous poursuivons notre route vers le nord du monde de «Game of Thrones», en direction du Mur et de Châteaunoir – terrain de jeu de la Garde de Nuit, des Marcheurs Blancs et de Jon Snow. La construction carrée de deux étages, qui se situe dans la carrière de Magheramorne, à la périphérie de Belfast, est protégée des regards des touristes curieux sur la route principale par de la tôle ondulée et des haies.
L’effet glacé du Mur est créé avec du plastique, du plâtre, de la cire de bougie pulvérisée et du sel marin. «Cela capte la lumière de manière optimale et lui donne un joli effet scintillant, explique Tom Martin. «En outre, le sel aspire l’humidité de l’air. La nuit, de petites gouttelettes se forment; cela confère non seulement une impression de froid, mais cela donne aussi aux acteurs et aux cascadeurs cette même sensation au toucher lorsqu’ils montent avec de véritables pics à glace.»
Pour Kit Harington, cet endroit a une signification particulière: c’est ici que Jon Snow a déjà connu la mort et ici, tout est véritablement construit, rien n’est en images de synthèse: «J’espère qu’ils en feront un hôtel pour que les gens puissent passer la nuit à Châteaunoir.» Ce serait au moins une maigre consolation dans pas si longtemps, lorsque «Game of Thrones» sera de l’histoire ancienne.
Les sept saisons précédentes de «Game of Thrones»sont disponibles sur Teleclub on Demand.
Elle a fêté ses 85 ans ce 23 mai et le rôle de sa vie, elle l'a décroché dans les années 80, dans la série «Dynastie»: des millions de téléspectateurs à travers le monde ont adoré détester Joan Collins (à droite), qui incarnait à l'époque l'odieuse Alexis Colby. Cependant, elle n'est pas la seule star de série télévisée à avoir conquis le cœur du public malgré ou grâce à sa perfidie. Dans cette galerie, vous découvrirez les 20 plus grands salopards, crapules et intrigants de tous les temps.
Photo: teleschau / Archiv / Paramount
20e place: le professeur Moriarty dans «Sherlock». De quoi a besoin un détective de génie comme Sherlock Holmes pour véritablement briller? D'un adversaire à sa hauteur. Dans la série «Sherlock», produite par la BBC et primée à de multiples reprises, c'est Andrew Scott qui remplit cette fonction: il incarne le professeur Moriarty, un cerveau criminel d'envergure, surnommé le «Napoléon du crime» dans le roman d'Arthur Conan Doyle. Une vraie crapule sans aucun scrupule.
Photo: ARD Degeto / BBC / Hartwood Films 2012
19e place: Pablo Escobar dans «Narcos». Il était impitoyable, brutal et plein aux as. Personne ne se frottait délibérément à Pablo Escobar, le baron de la drogue le plus puissant des années 80, à moins d'être convaincu d'avoir plus de poils sur le torse que l'homme qui commanditait des meurtres aussi froidement qu'il distribuait des pots-de-vin ou commandait un café. Wagner Moura a incarné avec brio ce personnage tristement célèbre de l'histoire contemporaine dans la série Netflix «Narcos» pendant deux saisons.
Photo: Netflix
18e place: Victoria Grayson dans «Revenge». Comme le trahit son titre, la série américaine «Revenge» raconte une histoire de vengeance. Une jeune héroïne rentre chez elle, dans les Hamptons, et souhaite se venger des responsables de la mort de son père. Dans son collimateur: la belle matriarche Victoria Grayson. Madeleine Stowe a interprété cette sublime intrigante à la perfection. En 2012, son rôle lui a même valu une nomination aux Golden Globes.
Photo: Vox / ABC Studio
17e place: Tyrell Wellick dans «Mr. Robot». Si la série Amazon «Mr. Robot», qui raconte l'histoire d'un hacker de génie, a reçu un si bon accueil en 2015, c'est également grâce à lui. L'acteur suédois Martin Wallström incarne la crapule Tyrell Wellick, un grand technicien qui a décidé de vendre son âme au diable, avec une malveillance inouïe. Son univers est celui de la consommation excessive, des grands groupes et des promesses de guérison capitalistes. Un nihiliste obscur de la trempe des méchants d'une froideur extrême que l'on retrouve dans «American Psycho», «Matrix» ou encore «Momo».
Photo: 2015 Amazon.com Inc. or its affiliates
16e place. Raymond «Red» Reddington dans «The Blacklist». Un criminel et ancien militaire recherché dans tout le pays se promène tranquillement dans le hall d'accueil du siège du FBI et propose son aide contre l'immunité. C'est ainsi que commence la série criminelle américaine «The Blacklist». On ne sait toujours rien des intentions de Raymond «Red» Reddington. Mais elles sont certainement loin d'être honorables. «Red est un mauvais gars», a confié James Spader au sujet de son personnage, particulièrement populaire aux États-Unis: «Ne vous faites pas d'illusions! Même s'il se montre gentil avec les vieilles dames.»
Photo: RTL / Sony Pictures Television / Open 4 Business Productions
15e place: Clarissa von Anstetten dans «Verbotene Liebe». Isa Jank y a incarné la garce allemande par excellence pendant sept ans avant de quitter la série ARD en 2001. Passionnée, elle donnait du piquant à l'histoire et se plaisait à comploter et à manipuler la haute société de Düsseldorf. L'actrice a réintégré la série en 2011, reprenant le rôle de la comtesse Clarissa von Anstetten. Elle nous avait manqué. «Les crapules sont les personnages les plus divertissants», a déclaré avec justesse Isa Jank. Des propos qu'a également tenus son homologue masculin…
Photo: ARD / Anja Glitsch
14e place: Hans-Joachim «Jo» Gerner dans «Gute Zeiten, schlechte Zeiten». Ce qu'était Clarissa von Anstetten dans «Verbotene Liebe», le professeur Hans Joachim «Jo» Gerner l'est toujours dans «Gute Zeiten, schlechte Zeiten» (RTL): la plus grande ordure de la télévision allemande. Wolfgang Bahro incarne diaboliquement bien l'intrigant avocat qui sait distribuer, mais également empocher: «Ce n'est pas pour rien que parfois on m'appelle le J.R. de la télévision allemande. Je trouve ça super. Les méchants sont toujours les rôles les plus attrayants.» Ce qui vaut pour ces caïds de la télévision allemande vaut également pour leurs modèles américains. Mais nous en parlerons plus tard…
Photo: RTL / Rolf Baumgartner
13e place: l'homme à la cigarette dans «X-Files». Fumer tue! Et il arrive que la nicotine noircisse non seulement les poumons, mais également l'âme. En tout cas, dans la série culte «X-Files», l'homme à la cigarette (William B. Davis) est le plus sombre de tous les personnages: un spécialiste de la conspiration et un lobbyiste de la mort. Il aurait même participé aux meurtres de JFK et Martin Luther King. Malgré son cancer, l'homme à la cigarette a survécu et a fait son grand retour lors de la reprise de la série en 2016. Même s'il ressemblait alors davantage à un Robinson Crusoé qui se serait échoué sur une île volcanique.
Photo: ProSieben / Twentieth Century Fox
12e place: Bob dans «Twin Peaks». Le visage le plus horrible la série culte américaine «Twin Peaks» n'appartient pas à un acteur expérimenté: Frank Silva travaillait en tant qu'accessoiriste pour la production lorsque dans un moment d'inattention, son visage est apparu dans un miroir. Un moment fantomatique qui a spontanément amené le réalisateur David Lynch à donner le rôle de Bob à Frank Silva: c'est ainsi que s'appelle l'esprit malfaisant qui hante les habitants de Twin Peaks et les incite à faire des choses terribles.
Photo: ARD / CBS Studios International
11e place: Henri VIII dans «Les Tudors». Ne pas perdre la tête, c'est tout ce qui compte! Voilà ce que se disaient probablement les sujets (et les femmes) d'Henri VIII lorsqu'ils faisaient face à leur monarque. Jonathan Rhys Meyers (scène avec Natalie Dormer) aurait répandu la même terreur sur le tournage de la série historique «Les Tudors». C'est avec une grande lubricité, l'obsession du pouvoir et un soupçon de folie que l'Irlandais excentrique, connu pour ses frasques alcoolisées et ses accès de colère, a incarné l'enfant terrible de la maison royale britannique (1491-1547), qui aimait envoyer ses épouses au couperet, pendant quatre saisons. Un jour, un journaliste lui a demandé s'il était heureux de pouvoir se défaire de ce rôle éprouvant après sa journée de tournage: «Je suis toujours Henri! Je ne quitte jamais mon rôle!» Il y a de quoi se poser des questions.
Photo: 2007 Sony CPT Holdings
10e place: Bernd Stromberg dans «Stromberg». Avec sa petite barbe noire, son machisme insipide et son agaçant désespoir, il a longtemps été la plus grande crapule de la nation allemande: Bernd Stromberg, l'intrigant dur à cuire de la compagnie d'assurance Capitol. Pour beaucoup, la série «Stromberg» était le reflet des frustrations qu'ils vivaient au bureau au quotidien. «Je connais des personnes qui n'arrivent pas à regarder un épisode complet», a un jour déclaré l'acteur principal Christoph Maria Herbst au sujet de la série qui l'a rendu célèbre, une production interrompue en 2012: «Car entre une diarrhée et une poussée d'herpès, ils se disent: "Demain, je dois retourner au bureau, je n'en peux plus."»
Photo: ProSieben / Brainpool
9e place: Alfred Tetzlaff dans «Ein Herz und eine Seele». Dans les années 70, aucune série n'a été plus populaire en Allemagne que «Ein Herz und eine Seele», de Wolfgang Menge. Et c'est en grande partie grâce à lui: le petit bourge envieux Alfred Tetzlaff, qui déclamait en staccato des tirades réactionnaires contre les «bonnes femmes», les «socialistes» et les «émigrés» comme s'il s'agissait de feux d'artifice. À l'époque, l'approche critique et ironique de la série n'avait pas plu à tout le monde. Ainsi, l'acteur Heinz Schubert avait été qualifié d'«antisémite», d'«ennemi de la nation» ou encore de «bombe explosive de la droite contre le gouvernement». À l'époque, l'interprète d'«Ekel Alfred» avait déclaré: «Merci pour ces comparaisons. C'est la preuve que j'ai fait du bon travail.»
Photo: ARD / WDR
8e place: le docteur Gregory House dans «Dr. House». Un sauveur qui n'aime pas les gens. La série médicale «Dr House» (disponible en DVD) s'appuie sur une idée singulière, qui a pourtant conquis des millions de fans à travers le monde. Avec Gregory House, un médecin misanthrope de génie, Hugh Laurie a créé un drôle de personnage qui a écrit une page de l'histoire de la télévision. La série a pris fin en 2012, au bout de huit saisons.
Photo: Universal
7e place: «T-Bag» dans «Prison Break». Ce ne sont pas les individus louches qui manquent dans la série à haute tension «Prison Break». Pas étonnant quand on sait que la première et meilleure des saisons de la série se déroule presque exclusivement derrière les barreaux. Cependant, l'un d'entre eux s'est particulièrement démarqué: meurtrier, violeur, pédophile et raciste à l'esprit tordu, «T-Bag» était de loin le pire détenu de la prison. Robert Knepper a incarné ce monstre avec tant de passion et de drôlerie qu'il a réussi à en faire l'un des personnages préférés du public. L'acteur, un père de famille aimant en privé, a déclaré qu'un jour, des femmes particulièrement angoissées s'étaient mises à crier en l'apercevant.
Photo: RTL
6e place: M. Burns dans «Les Simpson». Le visage du capitalisme a les dents en avant et le teint jaunâtre. Cependant, la «jaunisse» n'a rien d'exceptionnel dans l'univers des héros de Springfield. Charles Montgomery Burns, en revanche, est loin d'être un personnage ordinaire: avec ses nombreux défauts physiques, ce milliardaire avare et avide est l'incarnation même de l'envie et de la malhonnêteté dans les «Simpson». Autrement dit, il est indispensable.
Photo: ProSieben / TM Twentieth Century Fox Film Corporation
5e place: Le roi Joffrey dans «Game of Thrones». Au milieu de tous les types mal dégrossis qui commettent leurs méfaits dans la série fantastique «Game of Thrones», il fait l'effet d'un écolier. Mais ce ne sont que des apparences. Ne dit-on pas que la vraie méchanceté vient de l'intérieur? «Dans certaines scènes, je fais des choses horribles sans la moindre raison», a un jour déclaré l'acteur Jack Gleeson au sujet de son personnage profondément malveillant, le roi Joffrey. En voilà une observation particulièrement pertinente.
Photo: Sky
4e place: Alexis Colby dans «Dynastie». On l'appelait «la garce». Un titre honorifique que Joan Collins a clairement mérité. Ainsi, pendant huit ans, elle a joué le rôle d'une intrigante vengeresse et malveillante dans la série «Dynastie». Le nom complet de cette antihéroïne mal crêpée est presque aussi long que la liste de ses infamies: Alexis Morell Carrington Colby Dexter Rowan. En privé cependant, Joan Collins n'a rien d'une garce: «Je pense être loyale, honnête et je déteste les crétins!»
Photo: Paramount
3e place: Frank Underwood dans «House of Cards». Kevin Spacey a incarné l'homme politique sans scrupule Frank Underwood, qui finira par être élu à la présidence des États-Unis, dans les cinq saisons d'«House of Cards». Suite aux révélations de l'automne dernier, huit membres de la série ont accusé l'acteur d'agressions sexuelles, et à son renvoi par Netflix, on ne peut s'empêcher de se demander si Kevin Spacey jouait véritablement un rôle de composition.
Photo: Netflix
2e place: Walter White dans «Breaking Bad». Bryan Cranston a bien résumé la macabre fascination suscitée par «Breaking Bad». Dans le cadre d'une interview accordée à la fin de la série, un journaliste lui a demandé s'il croyait personnellement au mal: «Il existe à côté du bien, et il se cache en chacun de nous.» Son personnage, le professeur de chimie Walter White, est donc l'un d'entre nous. Un homme honnête qui, après un cancer, se métamorphose en baron de la drogue sans scrupule. Probablement la transformation la plus incroyable qu'un héros de série ait jamais subie.
Photo: Sony
1re place: J.R. Ewing dans «Dallas». Il fait partie des personnages les plus célèbres de la planète. Et s'il est devenu mondialement connu, c'est grâce à ses agissements de fripouille. Larry Hagman était J.R. Ewing, l’un des piliers de la série «Dallas». Elle a été diffusée pour la première fois en 1978 et ses 378 épisodes ont contribué à faire de J.R. l'ennemi public numéro un dans la tête des téléspectateurs de la planète entière. «Ce n'était pas une mauvaise personne», s'était un jour rappelé Larry Hagman, qui nous a quittés en 2012, alors qu'il évoquait le rôle de sa vie. «C'était un magnat du pétrole.» Pour nous, J.R. Ewing n'en reste pas moins la plus grande crapule télévisée de tous les temps.
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