Issu d'une longue lignée de comédiens, Claude Brasseur était un acteur populaire et polyvalent, aussi à l'aise dans le film policier que dans la comédie, appréciant autant le cinéma et la télé que le théâtre.
Issu d'une longue lignée de comédiens, Claude Brasseur était un acteur populaire et polyvalent, aussi à l'aise dans le film policier que dans la comédie, appréciant autant le cinéma et la télé que le théâtre.
En 1977, il a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle pour la comédie «Un éléphant ça trompe énormément». Trois ans plus tard, il obtint le César du meilleur acteur pour «La guerre des polices».
Son physique râblé de baroudeur, au regard sombre et vif, lui a valu de nombreux rôles de dur à cuire, mais avec toujours un fond de tendresse. Il restera aussi associé au rôle du père de Sophie Marceau (Vic) dans «La boum» et au vacancier attaché à son emplacement dans «Camping».
Claude Brasseur avec Judith Magre lors d'une répétition de la pièce "Dieu est un steaward de bonne composition" le 14 janvier 2005 à Paris
FRANCE-CINEMA-CANNES-FESTIVAL-2006-INDIGENES-BRASSEUR
Claude Basseur et Jacky Ickx, à Alger le 3 janvier, lors du Paris-Dakar
Claude Brasseur et son fils Alexandre le 14 mai 2007 à Paris
Claude Brasseur, un enfant de la balle devenu acteur populaire
Claude Brasseur avec Judith Magre lors d'une répétition de la pièce "Dieu est un steaward de bonne composition" le 14 janvier 2005 à Paris
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Claude Basseur et Jacky Ickx, à Alger le 3 janvier, lors du Paris-Dakar
Claude Brasseur et son fils Alexandre le 14 mai 2007 à Paris
Ce grand amateur de sport automobile devait une partie de sa célébrité à la télévision où il a incarné, en 1965, Rouletabille dans «Le mystère de la chambre jaune» et, en 1971, Vidocq, le bagnard devenu policier, dans le feuilleton «Les nouvelles aventures de Vidocq».
«Pour moi, jouer n'est pas du travail. Quand je joue, j'ai l'impression de retourner dans la cour de récréation où, avec mes copains, on s'amusait aux gendarmes et aux voleurs, aux cowboys et aux indiens. Par la suite, j'ai été empereur, chef de la police, dentiste... Je prie pour ne jamais me rendre au théâtre ou sur un plateau avec des semelles de plomb», disait, de sa voix éraillée, l'acteur aux presque 110 films.
Trois ans en Algérie
Claude Espinasse naît à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 15 juin 1936. Il est le fils unique de Pierre Brasseur et Odette Joyeux, illustres comédiens qui se séparent peu après sa naissance. Porté par une dynastie d'artistes remontant à 1820, il prendra, comme son père, le nom de sa grand-mère.
Le soir, avant de se coucher, Claude, filleul de l’écrivain américain Ernest Hemingway, voit Maria Casarès, Jean Vilar, Louis Jouvet ou Jean-Paul Sartre débarquer à la maison. Pourtant, tout ne fut pas rose dans son enfance, comme il le raconte dans son autobiographie, intitulée «Merci !» (2014): «je n'ai jamais connu l'amour de mes parents. Ils ne sont jamais occupés de moi».
Après une scolarité chaotique, il est assistant-photographe pour l'hebdomadaire Paris-Match avant de monter sur les planches pour la première fois en 1955, dans «Judas» de Marcel Pagnol. Un an plus tard, il joue pour la première fois pour le cinéma: «Le Pays d'où je viens», de Marcel Carné.
Il sert ensuite trois ans comme parachutiste dans une Algérie en guerre. Il regrettera ne pas avoir eu la culture politique suffisante pour être objecteur de conscience.
A son retour, il tourne avec son père dans «Les Yeux sans visage» de Georges Franju, puis campe, pour la télé, un saisissant Sganarelle dans «Dom Juan» de Marcel Bluwal.
Il travaille avec Jean-Luc Godard ("Bande à part», 1964), Costa-Gavras ("Un homme de trop», 1967) ou François Truffaut ("Une belle fille comme moi», 1972). Apparaissant au générique des thrillers «Les Seins de glace» (1974) et «L'agression» (1975), il connaît la consécration avec «Un éléphant...» (1976) et «Nous irons tous au paradis» (1977) d'Yves Robert.
Sport et aventure
Dans les années 80, Claude Brasseur va alterner avec aisance les genres cinématographiques. On le voit dans «Guy de Maupassant» ou «Les rois du gag» mais aussi dans «Légitime violence», «La Crime» ou «Descente aux enfers».
L'acteur, qui a été dirigé par la crème des réalisateurs français, se fait ensuite plus discret. Il est toutefois nominé au César du Meilleur acteur pour sa prestation de Fouché dans «Le Souper» (1992) d'Edouard Molinaro, tandis qu'au théâtre, il triomphe en 1993 dans «Le dîner de cons» de Francis Veber.
Au cinéma, il joue avec talent un pied-noir resté en Algérie après l'indépendance dans «L'Autre côté de la mer», de Dominique Cabrera en 1997, puis privilégie des seconds rôles sympathiques dans des comédies populaires. A la télé, il s'illustre dans la série «Franck Keller», en 2003.
En 2007, il préside la cérémonie des Césars. En 2015, il jouait encore au théâtre dans «La colère du tigre».
Bon vivant, habitué de la boîte de nuit parisienne «Castel», Claude Brasseur avait le goût de l'aventure et du sport. Il aurait dû participer aux Jeux Olympiques d'hiver de 1964 en bobsleigh s’il ne s'était pas blessé juste avant. Fou d'automobile, il a participé à plusieurs Paris-Dakar, qu'il a gagné en 1983 comme copilote de Jacky Ickx.
Il était marié depuis 1970 à Michèle Cambon, avec qui il avait eu un fils, Alexandre Brasseur. Acteur à son tour, évidemment.
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