«Des victimes se suicident» Maëva Coucke dénonce le cybersexisme qu'elle subit

Maëva Coucke va évoquer le cybersexisme dont elle fait l'objet dans l'émission «Dans les yeux d'Olivier» sur France 2 ce 22 janvier.

Et Miss France 2018 en a donné un avant-goût à «La Voix du Nord», tout en sachant qu'en prenant la parole, elle va justement «reprendre une vague de haine». Une démarche courageuse qu'elle justifie par son «envie d'aider à la sensibilisation au cyberharcèlement».

«Ce n'est pas un sujet à prendre à la légère, des victimes se suicident», rappelle-t-elle.

Les Miss sont d'ailleurs en première ligne de ces attaques sur les réseaux sociaux. «Nous, on pensait avoir atteint le sommet avec Eve Gilles, et on se rend compte que non avec Angélique, où se mêlent les propos racistes», constate-t-elle avec amertume.

Maëva Coucke a elle-même «reçu beaucoup de critiques dès mon élection.» Et des insultes du collège telles que «manche à balai», «planche à pain», «squelette» refont surface. Un dur retour en arrière. «C'étaient des années très difficiles. Je n'étais pas à l'aise avec mon corps. Et là, ça ne venait plus d'enfants, mais d'adultes», constate-t-elle.

S'ajoute à cela «des photos, des vidéos d'hommes déplacées» et des rumeurs malveillantes comme celle de «voleuse d'homme» lancée par l'ex de son compagnon de l'époque. «On m'a conseillé de ne pas rentrer dans une guerre médiatique», raconte-t-elle. Heureusement, aujourd'hui les choses se sont tassées pour la jeune femme de 30 ans. «La communauté qui me suit est bienveillante. Les insultes sont devenues rares», se console Maëva Coucke.