Actu people Le prince Harry, rebelle comme sa mère Lady Di

AFP

8.1.2020 - 22:23

Trublion de la famille royale, le prince Harry semblait s'être assagi avec son mariage et dans son rôle de père de famille: il n'a en fait jamais réussi à rentrer dans le moule, tout comme sa mère lady Diana, et a fini par se mettre en retrait.

Ces derniers mois, le duc de Sussex et sa femme Meghan Markle cachaient de moins en moins leur malaise face à la pression médiatique, quitte à s'attirer les foudres d'une presse tabloïd déchainée qui leur reprochait de profiter du train de vie confortable liée à leur rang tout en en refusant les inconvénients.

Harry avait même confié revivre avec son épouse Meghan, actrice américaine métisse et divorcée, le calvaire subi par sa mère Diana, traquée par les photographes jusqu'à sa mort tragique en août 1997 dans un accident de voiture à Paris. Le drame, alors qu'il a 12 ans, l'a traumatisé, et il a confié plus tard avoir frôlé la «dépression totale plusieurs fois».

«A chaque fois que je vois un appareil photo, chaque fois que j'entends un déclic, chaque fois que je vois un flash, cela me ramène en arrière», dévoilait-il en octobre dans un documentaire.

A peine rentré de vacances prolongées, les époux ont donc décidé de renoncer à leur rôle de premier plan: ils vont «travailler» pour prendre leur «indépendance financière» et vivre en partie en Amérique du Nord, en terrain plus familier pour Meghan qui a grandi en Californie et vécu à Toronto.

L'armée pour se faire pardonner

Henry de Galles est né le 15 septembre 1984 à Londres. Fils cadet de Lady Di et du prince Charles, et sixième dans l'ordre de succession au trône, le flamboyant rouquin a gagné très tôt sa réputation. «Les garçons vont bien et apprécient l'école même si Harry se fait sans cesse remarquer», écrivait sa mère au majordome de Buckingham.

Harry suit la même scolarité que son frère aîné William: d'abord la prestigieuse école Wetherby à Londres, puis la Ludgrove School, dans le Berkshire (sud), avant de rejoindre en 1998 l'élite au collège d'Eton où il ne brille pas vraiment.

A 17 ans, il avoue avoir fumé du cannabis et devient l'un des meilleurs clients des journaux à sensation qu'il déteste depuis la mort de sa mère.

Après l'obtention de son A-Level (l'équivalent du baccalauréat), il prend une année sabbatique pendant laquelle il sillonne l'Afrique, l'Argentine et l'Australie. Il travaille notamment au Lesotho pour une association caritative.

Revenu au Royaume-Uni, ce grand sportif passionné de rugby intègre la prestigieuse académie royale militaire de Sandhurst en 2005.

Les Britanniques mettaient ses écarts sur le compte de la jeunesse jusqu'à cette soirée de 2005, à laquelle le prince a la fâcheuse idée de se rendre déguisé en nazi, croix gammée comprise.

Ses dix ans de vie militaire lui donneront l'occasion de se racheter. «Tout a changé lorsqu'il est devenu soldat. L'armée a fait de lui un homme, surtout le fait de piloter les hélicoptères Apache», a raconté à l'AFP Penny Junor, auteure d'une biographie intitulée «Prince Harry: Frère, soldat, fils».

Il gagne ses galons en Afghanistan lors de deux missions en 2008 puis 2012.

Invictus Games

Il s'est plongé dans ses devoirs liés aux nombreuses oeuvres caritatives auxquelles tout membre de la famille royale se doit de se consacrer, affectionnant particulièrement les causes que défendait Diana, notamment en faveur des malades du Sida.

Il a aussi créé pour les soldats blessés un événement international à l'image des jeux paralympiques, les Invictus Games, dont la première compétition s'est déroulée en septembre 2014 à Londres.

Côté coeur, il a eu plusieurs amours avant de jeter son dévolu sur Meghan Markle, rencontrée en juillet 2016. Les tourtereaux ont confié être tombés amoureux «au premier regard».

Avec son mariage le 19 mai 2018 puis la naissance de son fils Archie le 6 mai 2019, le prince, assagi, semblait avoir trouvé un équilibre et se prêter plus volontiers à son rôle. Mais des mois de critiques virulentes de la presse contre Meghan auront eu raison de sa patience.

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AFP