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Tendances Body Positive: le mouvement d’acceptation de soi séduit Instagram
AllTheContent
28.3.2019
Aimer son corps tel qu’il est. Avec ses petits défauts, ses bourrelets, ses rides, ses poils… Tel est le credo prôné par le mouvement Body Positive. Véritable lame de fond qui déferle sur Instagram, cette tendance à l’acceptation de soi offre une autre vision du corps. D’où vient ce mouvement, et qui en sont les principales représentant(e)s? Et quelles sont les limites du Body Positive, en apparence, justement, si positif?
Des kilos en trop ou en moins, quelques bourrelets, une pilosité qu’on a décidé d’assumer… En 2019, finis les complexes car, comme en témoignent les réseaux sociaux, l’heure est à l’acceptation, mais aussi à l’affirmation et l’estime de soi. Le Body Positive – l’acceptation de son corps tel qu’il est – est la tendance, le hashtag en vogue qui, depuis quelques mois, occupe les influenceurs et autres instagrameurs. En quoi consiste cette philosophie? D’où vient-elle?
Un mouvement pas si récent…
On pourrait croire que ce mot-clé est contemporain du selfie, des réseaux sociaux, et de la mise en avant de l’image en soi. Loin s’en faut! C’est en 1996, il y a plus de vingt ans, que naît ce mouvement social, initié par deux femmes, Connie Sobczak et Elizabeth Scott aux Etats-Unis. Touchée par des troubles alimentaires, Connie décède, et sa sœur perpétue l’organisation qu’elle a lancée: «The Body Positive», proposant une palette d’ateliers et formations sur le sujet.
Repris par les personnes en proie à l’obésité, l’idée est de combattre les normes physiques diffusées dans les magazines féminins. Tout un chacun est invité à s’accorder le droit de s’aimer et d’être aimé tel qu’il est, rappelle «Cosmopolitan». Faire la paix avec son corps, voilà ce dont il est question.
BodyPositive, le hashtag de l’affirmation
Aujourd’hui, nombreux sont les internautes qui ont fait de leur image une vitrine, voire un commerce rémunéré grâce à la publicité sur les réseaux sociaux. Suite logique de ces nouveaux gourous virtuels, le culte du corps idéal a créé les «fitgirls»: ces filles rompues au sport quotidien et au régime healthy, garantie d’une minceur espérée.
Un galbe des cuisses que l’on veut parfait, un fessier rebondi et un ventre plat: le «#bikini body» – surtout à cette époque de l’année – est l’objectif numéro un à atteindre. Parfois même, au prix de commentaires virulents de sa communauté d’abonnés. On appelle ça le «#bodyshaming», à savoir la honte du corps que l’on possède. Un poids si lourd à porter, dont les adeptes du Body Positive, ou «#bodyposi», elles, s’offusquent ou se contrefichent.
Visualizza questo post su InstagramUn post condiviso da Megan Jayne Crabbe 🐼 (@bodyposipanda) in data:
Blogueuses curvy et fières de l’être
Des tâches sur le visage, des irrégularités physiques… La mode, elle aussi, surfe sur la vague de canons de beauté différents. Même si les mannequins curvy – tailles 40! – ne sont pas encore assez représentatives et au-devant des podiums, l’industrie du prêt-à-porter doit se rendre à l’évidence: la population féminine compte bien aimer ses formes et ses courbes, qui semblent aujourd’hui – comme les muses de Botticelli – être redevenues une option.
A la grossophobie qui perdure, la réappropriation du corps («l’empowerment») envoie un bon uppercut. «Les médias grand public ont décidé que leur corps n’était pas "le bon", principalement parce qu’avoir une faible estime de soi sert le capitalisme. La visibilité et la représentation sont essentielles afin que nous puissions commencer à nous réparer et à nous accepter telles que nous sommes», assure Miss Eaves, une rappeuse américaine fière de ses formes, une BBW, «Big Beautiful Woman» qui aime twerker, en témoigne «Cheek Magazine».
Visualizza questo post su InstagramUn post condiviso da Stephanie Zwicky (@stephaniezwicky) in data:
Stéphanie Zwicky, blogueuse mode fribourgeoise, est, elle aussi, fière de ses courbes. Pour elle, «le style n’est pas une taille, mais une attitude», assure-t-elle dans «Femina». Un credo que partage Megan Jayne Crabbe, alias Bodyposipanda, une instagrameuse ronde au look arc-en-ciel, qui chante, danse et écrit des livres pour dire non aux diktats qui lui suggèrent de faire un régime.
Dans la même veine, Kristin Chirico, JessyMyn, et chez nous, les Suissesses AutumnAzur, Mademoiselle B, The Blondy Diary. L’an dernier, la journaliste Nina Seddik, auteure du blog «Nana m’a dit», a organisé un shooting en lingerie afin de mettre en valeur les corps assumés de ces blogueuses; un projet baptisé « MyBodyShape».
Visualizza questo post su Instagramautumnal glow 🌲🍁 #autumn #selfie #plussizegirl #curvygirl
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Chez les stars aussi!
Comme les plus anonymes, les stars elles aussi suivent la tendance. Amy Schumer a ainsi récemment répondu aux critiques de ses abonnés suite à une shooting d’elle enceinte et quasiment nue, relate «Elle». «Quand je me regarde dans le miroir, je sais qui je suis. Je suis une super copine, une super sœur, une super fille et une super compagne. (…) Je fais des séries, des films et j’écris des livres où je raconte tout ça et je n’ai peur de rien», déclare-t-elle fièrement, anticipant les critiques qui ne tarderont pas, malgré tout, à fuser.
Lena Dunham, créatrice et actrice de la série «Girls», et Selena Gomez s’affichent elles aussi fièrement, n’en déplaisent à ceux à qui cela ne plaît pas.
Il y a quelque temps, les célébrités avaient aussi lancé le hashtag #NoMakeUp, pour se dévoiler sans filtres et sans artifices, à leurs fans. Blake Lively, Beyoncé, Rihanna et même Lady Gaga... Nombreuses sont en effet celles qui ont délaissé le maquillage – au moins le temps d’un selfie, voire davantage – au profit d’un naturel assumé. C’est le cas de la chanteuse Alicia Keys qui, elle, n’arbore quasiment plus de maquillage en public. Et ce, même s’il s’agit de la très célèbre soirée des Grammy Awards, comme en février dernier, informe «Public».
Visualizza questo post su InstagramUn post condiviso da Morgane (@theblondiediary) in data:
Cela ne plaît évidemment pas à tout le monde. D’aucuns reprochent au mouvement BodyPositive que l’obésité, dans certains cas, soit ainsi normalisée, alors qu’il s’agit bien d’une maladie grave devenue aujourd’hui pandémique. Autre argument, la minceur serait, à l’inverse, montrée du doigt, blâmée.
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Ces mannequins ont fait de leur particularité physique un atout
Les stars en guerre contre le harcèlement