De retour à la musique, impossible de ne pas penser à son père, Serge Gainsbourg, de qui elle a hérité, semble-t-il, d’un certain sens de l’insatisfaction, mais aussi quelques leçons. « Je n’ai jamais été contente de moi, au cinéma ou en chanson, a-t-elle confié à Vogue.co.uk. Mais j’ai compris, après avoir travaillé avec mon père, que si on n’a pas une voix, il faut compter sur les petits accidents. Le souffle, les faussetés – ce sont ces petites choses qui créent de la vie. J’ai eu besoin de temps pour le comprendre : je préfère les erreurs à la perfection. »
En plus de l’ombre fatale de Serge Gainsbourg qui plane sur Rest, une autre légende viendra côtoyer Charlotte Gainsbourg, puisque Paul McCartney lui a écrit le morceau Songbird in a Cage. Un nom qui fera peut-être oublier le sien, puisque le public français, lui, a évidemment beaucoup de mal à le faire naturellement. « En France, ça a été étouffant de ressentir le poids des parents que j’avais et de devoir être à la hauteur des attentes, a-t-elle ajouté. Ça voulait dire que si je n’avais pas le talent de mon père, ce n’était même pas la peine d’essayer. Aux Etats-Unis, je me suis sentie la force de faire ce que je voulais. C’était très ouvert. C’est très facile de devenir artiste, on n’en fait pas des tonnes. »
Voilà pourquoi Charlotte Gainsbourg s’est éloignée de la France pour enregistrer Rest, mais peut-être aussi pour mieux y revenir au moment de la sortie de l’album, le 17 novembre !
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