Fanny Ardant défend Polanski «Mieux vaut faire partie de la résistance que de la majorité»

blue News

6.6.2024

En Une du magazine Causeur, Fanny Ardant a pris la défense de Roman Polanski, poursuivi par la justice américaine depuis plus de 40 ans pour viol sur mineure. L'actrice, qui joue dans le dernier film du réalisateur, «The Palace», dénonce le «maccarthysme» de #MeToo et ceux qui «s'agenouillent» devant la peur.

«J'ai toujours pensé qu'il valait toujours mieux faire partie de la résistance que de la majorité», a martelé l'actrice.
«J'ai toujours pensé qu'il valait toujours mieux faire partie de la résistance que de la majorité», a martelé l'actrice.
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«Dans notre société capitaliste, tout se ramène au profit», regrette la comédienne. «Dans le cinéma, si un metteur en scène ou un acteur est pointé du doigt, on l'efface, parce qu'il met en péril la seule chose qui intéresse tout le monde: les affaires et le profit».

Fanny Ardant critique également la peur qui, selon elle, motive le mouvement #MeToo. «Rappelez-vous le maccarthysme. Le but c’était d’intimider les gens, de les faire s’humilier pour qu’ils en arrivent à dénoncer», lance-t-elle. «La peur, plus le profit, cela donne des gens qui se mettent à genoux», poursuit-elle.

«Vous pouvez attaquer n'importe qui, personne ne bougera pour le défendre parce que chacun protège ses intérêts: ne plus être «engagé», ne plus gagner de l’argent, ne plus faire partie des «bienheureux du monde»… la plus grande peur!», déclare-t-elle au magazine d'extrême-droite.

L'actrice se dit quant à elle guidée par une tout autre morale: «Je défendrai toujours les gens que j'aime, je ne les abandonnerai jamais. C'est grave de s'être sali, de s'être vendu, de s'être agenouillé pour RIEN». Et de conclure: «J'ai toujours pensé qu'il valait toujours mieux faire partie de la résistance que de la majorité».

Tollé

Les propos de Fanny Ardant n'ont pas manqué de faire réagir Judith Godrèche, à l'origine de la dernière vague MeToo qui a bouleversé le cinéma français: «Oh Fanny,  tes mots… Et ce brouhaha autour qui s’en gave, rendu inaudible par sa malveillance. Ça tourne en rond, tirant à tout va. Dans quel espoir? Quelle peur? Celui de la faiblesse d'autrui? (...) Il est temps d’arrêter de tirer sur les blessures ouvertes de milliers d’anonymes. Elles et ils ont un nom. Tout comme Fanny Ardant».

En début d'année, Judith Godrèche avait porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des viols et violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence.