Publireportage«Si nous ne nous soucions pas de la santé, qui le fera?»
En coopération avec Santé Suisse
22.11.2024
Le SVA Grisons gère aussi les questions de santé, en particulier d’assurance-invalidité. Rien d’étonnant donc à ce qu’il se préoccupe également du bien-être de son personnel et à ce qu’il ait obtenu le label «Friendly Work Space» de Promotion Santé Suisse.
En coopération avec Santé Suisse
22.11.2024, 06:00
Jan Klemm
Aide, soutien et accompagnement dans la jungle des assurances sociales: les quelque 210 collaborateurs et collaboratrices de l'Institution d'assurances sociales du canton des Grisons (Sozialversicherungsanstalt SVA) ont plusieurs casquettes. Ils et elles veillent notamment, par des mesures d’insertion professionnelle, à ce que les personnes présentant des problèmes de santé puissent rester sur le marché du travail ou s’y réinsérer.
Pour Thomas Pfiffner, membre de la direction et responsable du bureau de l’assurance-invalidité (AI), une chose est sûre: «si, en tant qu’assurance-invalidité, nous faisons pression sur les employeurs et employeuses pour qu’ils et elles se soucient de la santé de leur personnel, alors nous devons montrer l’exemple. Si nous ne le faisons pas, qui le fera? Après tout, la santé est notre cœur de métier.» Et pourtant, on dénombre également des cas de burn-out au sein du SVA. «Ça paraît dingue parce qu’on sait comment les éviter. Mais malheureusement, ça se produit également chez nous», ajoute-t-il.
C’est dans ce contexte que le SVA Graubünden a décidé de veiller au bien-être de ses collaborateurs et collaboratrices en mettant en place une politique systématique de gestion de la santé en entreprise (GSE), ce qui lui a valu en 2023 le label «Friendly Work Space», remis par la fondation Promotion Santé Suisse, qui dispose elle-même d’un mandat légal.
Mais pourquoi un label est-il même nécessaire? D’une part parce que le SVA Graubünden cherche depuis longtemps à se doter d’une politique de gestion de la santé, explique Andrea Rohner, directrice des ressources humaines. Mais en raison de changements de personnel au sein du service d’administration, les diverses tentatives n’avaient jamais abouti. Toutefois, le directeur Urs Grischott a fait de la santé de ses collaborateurs et collaboratrices son cheval de bataille. «D’une part afin de mettre en place une politique de GSE et ainsi augmenter notre attractivité en tant qu’employeur, conformément au principe «Fais ce qu’il faut et fais-le savoir»», ajoute Andrea Rohner. Et d’autre part pour disposer d’un instrument «permettant de maintenir la bonne santé, les performances et la motivation de nos collaborateurs et collaboratrices».
Politique de la porte ouverte et valorisation des collaborateurs et collaboratrices
Le processus de certification a été défini comme objectif annuel du SVA. «Nous disposons d’un réel savoir-faire en matière de santé et de prévention, grâce à nos médecins et aux nombreux collaborateurs et collaboratrices issu·e·s du secteur de la santé», explique Thomas Pfiffner. Une expertise et une sensibilité dont on peut tirer parti.
«Notre culture d’entreprise n’a pas changé à cause du label. Nous respectons une charte et des principes de gestion à la fois simples et bien ancrés.» Au quotidien, il nous a été très facile d’instaurer un climat de respect mutuel par exemple: en introduisant une culture du tutoiement, ou la politique de la porte ouverte chez le directeur Urs Grischott, qui permet aux collaborateurs et collaboratrices de faire remonter leurs demandes en toute simplicité. Une politique appliquée également par les autres cadres dirigeants, qui se montrent à l’écoute du personnel. «On cherche toujours à maintenir le contact», précise Thomas Pfiffner, «car cela favorise l’estime de soi».
Une ouverture qui est appréciée des collaborateurs et collaboratrices, comme le souligne Andrea Rohner: «ce qui est ressorti du sondage et de l’analyse du stress au travail (Job-Stress-Analysis – JSA), c’est que les collaborateurs et collaboratrices se sentent valorisé·e·s sur leur lieu de travail.» La JSA donne un aperçu détaillé du niveau de stress au sein d’une organisation. Les ressources, les contraintes et l’état de santé sont présentés aux niveaux de l’équipe, du service et de l’organisation. Ainsi, les décideurs et décideuses peuvent réduire de manière ciblée les facteurs de stress et renforcer les ressources mises à la disposition des équipes. Le sondage permet quant à lui de comparer de manière anonyme près de 1000 entreprises et plus de 100 000 organisations en Suisse et au Liechtenstein, parmi lesquelles le SVA Graubünden figure en bonne place.
Le label «Friendly Work Space», c’est quoi?
Le label «Friendly Work Space», soutenu par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), établit les normes de qualité suisses pour les politiques de gestion de la santé en entreprise (GSE) mises en œuvre de manière systématique.
Jusqu’à présent, 108 organisations (représentant au total plus de 226 000 collaborateurs et collaboratrices) en Suisse et au Liechtenstein ont obtenu ce label.
Le label est délivré par la fondation Promotion Santé Suisse, qui dispose d’un mandat légal. Celui-ci repose sur six critères de qualité permettant d’évaluer la santé des collaborateurs et collaboratrices, contrôlés puis validés par des auditeurs et auditrices externes indépendant·e·s.
«La GSE systématique est un investissement rentable pour les entreprises et les organisations, notamment en raison de son effet préventif, des mesures de réinsertion rapide et des économies de coûts qu’elle permet de réaliser. La GSE et le label “Friendly Work Space” sont en outre appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans l’image de marque des employeurs», explique Thomas Brändli, responsable de projets Communication Gestion de la santé en entreprise.
Néanmoins, la pression au travail augmente également au sein du SVA. Et ce, en raison de «l’augmentation et de la complexité croissante des dossiers», explique Thomas Pfiffner du bureau de l’AI.
Il en va de même, par exemple, au sein de l’équipe en charge des prestations complémentaires de la caisse de compensation ou de celle en charge des prestations AVS/AI, dont le volume de travail ne cesse d’augmenter en raison de l’évolution démographique. Andrea Rohner cite à cet égard un exemple tiré de la JSA: «Dans certains services, les consultations téléphoniques sont source de stress. Parce que les collaborateurs et collaboratrices doivent se concentrer sur un cas complexe, puis raccrocher et immédiatement se plonger dans un nouveau dossier.»
Différentes solutions ont été mises en place pour y remédier, notamment des heures de consultation organisées de manière ciblée et des plages horaires au téléphone. Outre ces mesures, des conditions-cadres ont été établies pour préserver la santé du personnel, par exemple l’annualisation du temps de travail, la suppression des blocs horaires et un assouplissement des règles en matière de télétravail.
Sans compter le projet «Arbeitsplatz 2025» (Lieu de travail 2025), en cours de mise en œuvre, qui devrait apporter d’importants changements. En effet, celui-ci prévoit la suppression des postes de travail individuels à tous les niveaux hiérarchiques. De nouvelles zones seront créées, destinées au travail en équipe et à la collaboration interservices. L’objectif est de renforcer une culture commune au sein du SVA, poursuit Thomas Pfiffner.
L’importance du cercle de santé
Conjointement avec l’administration cantonale, le SVA propose une offre sportive variée à son personnel. Les nouveaux collaborateurs et collaboratrices bénéficient de conseils en matière d’ergonomie. «Pour nos collègues, le «Friendly Work Space» est bien plus qu’un label, c’est une série de mesures concrètes pour améliorer le bien-être au travail – de la distribution de fruits gratuits à la cafétéria au directeur ou à la directrice qui prend le temps de s’entretenir individuellement avec ses collaborateurs et collaboratrices. C’est une approche qui fait partie intégrante de notre culture», souligne Thomas Pfiffner.
Le directeur du bureau de l’AI se félicite notamment de la création du café GSE qui, quatre fois par an, favorise les échanges entre les comités GSE et les collaborateurs et collaboratrices, et permet de présenter les différentes offres aux membres du personnel. Thomas Pfiffner et Andrea Rohner rappellent également l’importance du cercle de santé, qui se réunit au moins une fois par trimestre, voire plus le cas échéant. Cette planification annuelle permet d’établir les thèmes principaux, et les réunions sont aussi l’occasion de soulever de nouvelles problématiques. Deux des quatre membres du conseil d’administration font partie du cercle. «Cela nous a permis d’une part de renforcer le pouvoir décisionnel, et d’autre part, de rajeunir considérablement la moyenne d’âge du cercle», explique Thomas Pfiffner. En effet, des collaborateurs et collaboratrices de la génération Z ont été délibérément intégré·e·s au cercle de santé.
L’impact positif du label
Le cercle de santé permet de créer des offres et des ateliers, par exemple pour la promotion de la résilience ou la gestion du stress, ou tout simplement de soumettre ses propositions d’amélioration dans une boîte à idées. «Mais l’un des éléments les plus importants pour la santé mentale de nos collaborateurs et collaboratrices reste notre offre de supervision et de coaching», indique Thomas Pfiffner. Celle-ci permet, en cas de besoin, de bénéficier des conseils d’interlocuteurs ou d’interlocutrices externes à faibles coûts.
Le succès de ces mesures GSE se traduit par une baisse de l’absentéisme et une plus grande satisfaction des collaborateurs et collaboratrices. Et le label «Friendly Work Space» facilite également la recherche de nouvelles recrues. «Beaucoup de gens connaissent le label. Ils savent ce que cela signifie, que nous prenons soin de notre personnel», conclut Andrea Rohner.
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