En cas d'accident Batteries en feu: les autos électriques, un danger?

Batterie en feu: les autos électriques, un danger?

Les pompiers interviennent environ 9000 fois par an pour des incendies de véhicules en Suisse. La forte majorité des voitures concernées sont à moteur essence ou diesel. Les véhicules électriques ne sont cependant pas à l’abri de prendre feu sous certaines conditions:

Photo: Keystone

Les accidents impliquant des voitures électriques alimentées par batterie font souvent les gros titres dans les médias. Elles ne s’enflamment pas si aisément, les feux sont bien plus souvent la conséquence de chocs violents souvent combinés à une vitesse excessive qui endommagent le boîtier stable de la batterie.

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Des accidents même graves n’impliquent pas nécessairement un départ de feu: les véhicules électriques sont souvent plus sûrs que les véhicules ordinaires en cas d’accident. Ceci est dû au fait que la batterie installée dans le plancher confère une meilleure stabilité à la carrosserie.

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De plus, les batteries «explosent» rarement, elles commencent à brûler cellule par cellule – un incendie total est pratiquement impossible. En effet, leur conception diffère radicalement de celle d’une batterie de Smartphone.

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Aucun avertissement ne signale que les batteries des véhicules électriques présentent un danger accru par rapport aux voitures conventionnelles. Les forces d’intervention doivent néanmoins appliquer une autre procédure d’extinction pour les véhicules électriques. Une telle intervention nécessite davantage d’eau...

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La raison s’explique par le fait que l’eau n’arrive pas directement dans les cellules bien isolées de la batterie en feu mais peut refroidir seulement les cellules environnantes, afin de contrôler l’incendie. L’extinction d’un véhicule électrique s’apparente de prime abord davantage à une «limitation des risques».

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Batterie en feu: les autos électriques, un danger?

Les pompiers interviennent environ 9000 fois par an pour des incendies de véhicules en Suisse. La forte majorité des voitures concernées sont à moteur essence ou diesel. Les véhicules électriques ne sont cependant pas à l’abri de prendre feu sous certaines conditions:

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Les accidents impliquant des voitures électriques alimentées par batterie font souvent les gros titres dans les médias. Elles ne s’enflamment pas si aisément, les feux sont bien plus souvent la conséquence de chocs violents souvent combinés à une vitesse excessive qui endommagent le boîtier stable de la batterie.

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Des accidents même graves n’impliquent pas nécessairement un départ de feu: les véhicules électriques sont souvent plus sûrs que les véhicules ordinaires en cas d’accident. Ceci est dû au fait que la batterie installée dans le plancher confère une meilleure stabilité à la carrosserie.

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De plus, les batteries «explosent» rarement, elles commencent à brûler cellule par cellule – un incendie total est pratiquement impossible. En effet, leur conception diffère radicalement de celle d’une batterie de Smartphone.

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Aucun avertissement ne signale que les batteries des véhicules électriques présentent un danger accru par rapport aux voitures conventionnelles. Les forces d’intervention doivent néanmoins appliquer une autre procédure d’extinction pour les véhicules électriques. Une telle intervention nécessite davantage d’eau...

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La raison s’explique par le fait que l’eau n’arrive pas directement dans les cellules bien isolées de la batterie en feu mais peut refroidir seulement les cellules environnantes, afin de contrôler l’incendie. L’extinction d’un véhicule électrique s’apparente de prime abord davantage à une «limitation des risques».

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Les médias attirent l’attention sur les situations de danger pouvant survenir lors d’accidents de véhicules électriques en titrant par exemple «La crainte des pompiers face aux modèles Tesla» ou «Des équipes de secours en danger de mort». Les véhicules fonctionnant avec une énergie alternative sont-ils vraiment plus dangereux que les voitures conventionnelles à essence ou diesel?

Des accidents de voitures se produisent chaque jour. On dénombre chaque année en Suisse environ 9000 incendies de véhicules pour 70'000 sinistres annoncés, selon un article paru dans le «Blick». En Allemagne, le chiffre annuel des voitures ayant pris feu s’élève à environ 15'000 d’après le magazine «Auto Zeitung».

Lorsqu’un véhicule s’enflamme, les forces de l'ordre connaissent le comportement à adopter, car les corps de pompiers, premiers secours, et police disposent de plus de cent ans d’expérience en matière d’extinction de feu sur des véhicules à essence ou diesel, sans mettre en danger la vie des occupants ou sauveteurs.

Que se passe-t-il toutefois si un véhicule à propulsion alternative prend feu, notamment dans le cas des véhicules électriques toujours plus répandus? Comme ces situations sont encore rares, elles font les grands titres de la presse comme avec le constructeur Tesla, dont les rapports négatifs sur les véhicules en feu ont réussi à faire chuter le cours des actions boursières.

Un risque pas plus important

Alors que le carburant des véhicules usuels peut s’enflammer, les batteries des voitures électriques représentent la source de danger d’incendie. Il y a de surcroît un risque théorique d’électrocution des passagers ou forces de secours dû à la présence de composants à haute tension endommagés ou d’isolants défectueux.

«Les interventions effectuées par conséquent sur ces véhicules se font avec tout l’équipement de protection requis», indique Michael Derungs, pompier professionnel et responsable de la formation sur les véhicules à propulsion alternative auprès du service «Schutz und Rettung» (protection et sauvetage) de Zurich. Il peut arriver que les premiers secours, n’entendant aucun bruit de moteur, ne remarquent pas que le véhicule est toujours enclenché et qu’il peut brusquement se mettre en mouvement.

«Les véhicules électriques ne sont en principe pas plus dangereux que les véhicules traditionnels pour les occupants et les sauveteurs. Il s’agit donc d’accessoires supplémentaires montés de manière incorrecte, comme ceux sur des véhicules étrangers rencontrés dans le trafic de transit».

Beaucoup d’eau pour refroidir la batterie

«La procédure pour un incendie d’un véhicule électrique ne diffère pas de celle d’un véhicule à propulsion conventionnel. Il faut néanmoins davantage d’eau pour l’éteindre» déclare Jan Bauke, chef de l'instruction et remplaçant du commandant auprès de Schutz & Rettung à Zurich.

La raison s’explique par le fait que l’eau n’arrive pas directement dans les cellules bien isolées de la batterie en feu mais peut refroidir seulement les cellules environnantes afin de contrôler l’incendie.

Autocombustion...

Dans les Smartphones, les batteries lithium-ion peuvent théoriquement s’auto-enflammer, ce qui se produit dans de rares cas. Les experts estiment toutefois qu’une telle situation n’a que très peu de chances de se produire avec des voitures. Les batteries des véhicules diffèrent fondamentalement des batteries de téléphone ou d’autres petits appareils électriques.

Alors qu’une batterie de téléphone est constituée d’une seule cellule lithium-ion qui risque de s’enflammer intégralement voire d’exploser en cas de dommage matériel, les batteries de voitures sont constituées parfois de milliers de cellules cloisonnées et isolées qui peuvent certes aussi prendre feu mais sans détruire complètement la batterie ou même le véhicule.

Les nouvelles batteries Tesla sont par exemple conçues de façon modulaire et consistent en des blocs comprenant chacun 31 cellules. Etant donné que les différentes zones sont toutes séparées et bien isolées à l’intérieur de la batterie, le feu ne se propage pas forcément très loin, cependant il arrive aussi que l’eau n’atteigne pas toutes les cellules concernées. La perte thermique est très lente sur les autres cellules, si bien qu'il reste suffisamment de temps pour sortir de la voiture ou un sauvetage de l'extérieur.

A cause de cette inertie il est plus probable qu’un véhicule accidenté ne s’enflamme qu’après un certain temps plutôt qu’immédiatement. C’est pourquoi nous plaçons les véhicules électriques en quarantaine un certain temps ou nous les observons avec une caméra thermique, à la recherche de sources de chaleur cachées, explique encore Martin Derungs.

...et des émissions de fumée toxique

Les émissions de fumée représentent un danger pour les personnes se trouvant à proximité immédiate explique Jan Bauke: «Si un véhicule électrique et ses batteries brûlent, la fumée peut contenir des substances toxiques comme de l’acide fluorhydrique et des métaux lourds. Cela peut poser des problèmes subséquents en cas d’incendie d’un véhicule électrique dans un garage souterrain ou un tunnel».

Liquide de refroidissement qui s’enflamme

La raison d’un incendie de voiture après un accident n’est pas forcément liée à la batterie ou à son carburant. Ainsi l’apparition récente d’un nouveau liquide de refroidissement pour les climatisations de voiture a révélé, lors de plusieurs accidents impliquant des véhicules à essence ou diesel, que ce fluide pouvait s’enflammer en quelques secondes au contact du moteur bouillant. Les moteurs des véhicules électriques ne chauffent pas autant, mais le liquide de refroidissement serait tout de même susceptible de prendre feu lors d’un accident conjugué à d’autres facteurs.

Le liquide de refroidissement nommé «R1234» est ainsi soumis à controverse: alors que l’UE a donné son aval pour ce fluide et ne voit pas de raison à le substituer, Mercedes a par exemple décidé entre-temps d’y renoncer. Selon des informations de la «Süddeutsche Zeitung», d’autres constructeurs comme Toyota veulent aussi renoncer à utiliser ce produit à l’avenir.

Nouvelle instruction pour les équipes de secours

L’hypothèse affirmant que les batteries ne peuvent pas être éteintes ou que les véhicules électriques sont moins sûrs que les véhicules à motorisation traditionnelle n’est pas correcte. Les sauveteurs doivent néanmoins savoir avec certitude s’ils sont en présence d’un véhicule électrique sur une scène d’accident. Pour réagir de manière correcte en cas d’urgence, par exemple s’il faut couper des câbles électriques ou déclencher un arrêt d'urgence, les forces d’intervention doivent connaître le type de véhicule et la disposition des éléments correspondants à l’intérieur.

«Les secouristes sont de plus en plus confrontés à de nouvelles problématiques spécifiques découlant de l’utilisation de carburants alternatifs et de nouvelles techniques de motorisation», explique Michael Derungs. Les forces d’intervention de Schutz & Rettung Zürich ont dû souvent éteindre des véhicules, mais le cas d’un incendie de voiture électrique n’est apparu qu’au cours de la formation des pompiers, et jamais dans la réalité.

Véhicules à hydrogène doublement dangereux

La combinaison d’essence, d’électricité et de gaz engendre aussi de nouveaux dangers dont il faut prendre conscience. «La rencontre de différents systèmes de propulsion dans un même véhicule rend l’évaluation du risque plus difficile. Les dangers liés aux gaz sont sensiblement différents de ceux présentés par les batteries électriques par exemple. Ces deux systèmes sont toutefois présents dans les véhicules à hydrogène», nous confie le responsable d’instruction Michael Derungs.

Toutes les informations importantes destinées aux équipes de secours et sauveteurs individuels se trouvent dans les fiches de secours du TCS ou cartes de sauvetage qui devraient figurer derrière le pare-soleil de chaque auto. Les équipes de secours ont en outre accès à une banque de données spécifique contenant des informations de sécurité sur tous les types de véhicules homologués. Plus ces infos sont disponibles rapidement, mieux c’est: pour que les secours puissent se préparer au mieux à la situation, il est important de communiquer au téléphone, lors d’un appel d’urgence, le type exact de véhicule impliqué dans l’accident.

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