Open d’Australie Les insolites de l’Open d’Australie

blue Sports avec ATS et AFP

31.1.2022

blue Sports avec ATS et AFP

31.1.2022

L’Open d’Australie a débuté il y a plus d’une semaine du côté de Melbourne. Comme lors de chaque tournoi du Grand Chelem de nombreuses actualités insolites font les choux gras des médias. Petit tour d’horizon.


Un militant perturbe la finale messieurs 

La finale entre Rafael Nadal et Daniil Medvedev a dû être brièvement interrompue dimanche à Melbourne. Un militant, défendant les droits des réfugiés et muni d’une banderole indiquant «Abolish Refugee Detention» («Mettez fin à la détention des réfugiés»), a en effet fait irruption sur le terrain durant le deuxième set. L’homme a toutefois été rapidement maîtrisé et évacué de la Rod Laver Arena par le service de sécurité, qui a également protégé les deux joueurs. 

La question du traitement des réfugiés en Australie avait récemment été mise sur le devant de la scène internationale avec l’affaire Novak Djokovic. Pour rappel, le Serbe, interdit d’entrée sur le territoire australien en raison de son statut vaccinal, avait été placé en rétention dans un ancien hôtel accueillant les personnes rencontrant des problèmes avec leur visa. Mais ce centre jouit d’une mauvaise réputation, les conditions d’hébergement étant jugées précaires et parfois indignes.

Un militant avait un message à faire passer lors de la finale messieurs de l’Open d’Australie.
Un militant avait un message à faire passer lors de la finale messieurs de l’Open d’Australie.
Keystone

Nadal sacré : le geste classe de Djokovic

Novak Djokovic (ATP 1), privé d'Open d'Australie après avoir été expulsé par les autorités du pays, a tenu à féliciter son grand rival Rafael Nadal (ATP 5) après son sacre historique. «Félicitations à @RafaelNadal pour son 21e Grand Chelem», a écrit le Serbe sur Twitter.

«Un exploit incroyable. (Il a fait preuve comme) toujours d'une impressionnante combativité qui a prévalu une nouvelle fois», a poursuivi le no 1 mondial, qui co-détenait auparavant le record de victoires en Majeur avec l'Espagnol et le Bâlois Roger Federer (20).


«Ce sont des idiots» - Daniil Medvedev voit rouge

Après une finale à couper le souffle, Daniil Medvedev (ATP 2) a dû s’avouer vaincu dimanche face à Rafael Nadal (ATP 5). Le Russe s’est incliné en cinq manches 2-6 6-7 (5/7) 6-4 6-4 7-5 au terme d’une partie renversante.

Devant au score en début de match, Medvedev a vu Nadal revenir sur lui au fil des minutes. Frustré, le Moscovite s’est énervé contre le public australien après la perte de la troisième manche. «Ce sont des idiots ! Ils n’ont pas de cerveau, hein ? Cerveau vide. Leur vie doit être vraiment nulle, hein ?», a-t-il demandé à l’arbitre de chaise. Medvedev reprochait, en effet, aux spectateurs de la Rod Laver Arena de faire trop de bruit lorsqu’il s’apprêtait à servir.

Ce nouveau coup de colère n’a, cependant, pas permis au numéro 2 mondial d’inverser le cours de cette finale.


Après 3h43 de combat, il s’écroule sur le terrain

Le tournoi masculin chez les juniors s’est conclu en apothéose samedi à Melbourne. L’Américain Bruno Kuzuhara a ainsi triomphé après un combat de... 3h43 face au Tchèque Jakub Mensik (7-6 6-7 7-5). Une lutte intense qui a poussé les deux joueurs dans leurs derniers retranchements sur le plan physique.

Mensik s’est notamment effondré sur le terrain après la balle de match. Son adversaire s’est alors spontanément empressé de venir le saluer, au lieu de l’attendre au filet comme le veut la tradition. Un beau geste de la part du nouveau champion âgé de 17 ans, qui a également remporté le tournoi en double chez les jeunes.

Le vaincu du jour, qui avait éliminé le Genevois Kilian Feldbausch en demi-finales, est lui resté au sol et a dû être évacué en... chaise roulante de la Rod Laver Arena.


Des supporters «ruinent» la finale du double masculin

Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis se sont adjugés samedi le tournoi de double masculin de l’Open d’Australie. Les deux Australiens ont ainsi battu leurs compatriotes Matthew Ebden et Max Purcell (7-5 6-4) au terme d’une finale électrique et disputée dans une Rod Laver Arena chauffée à bloc.

Tout au long de la rencontre, plusieurs spectateurs ont en effet tenté de perturber les joueurs en les sifflant sur leurs services. Mais la tension a atteint son paroxysme dans le neuvième jeu du second set, lorsque les acteurs du match, très agacés par l’attitude de certains fans, ont demandé à l’arbitre de chaise d’intervenir.



«Mesdames et Messieurs, je pense que tout le monde apprécie le match, alors s’il vous plaît. Un ou deux spectateurs ruinent totalement le jeu en criant. Au moment où les joueurs servent, s’il vous plaît, une fois de plus, arrêtez (de crier)», a alors demandé l’officiel en s’adressant au public.

Cet avertissement n’a toutefois pas suffi à calmer certains supporters récalcitrants. «Dégagez !», a alors lancé Nick Kyrgios, énervé, en direction des tribunes. Ce nouvel incident a obligé le service de sécurité à faire de l’ordre et à expulser trois personnes du stade, visiblement peu concernées par l’aspect tennistique de l’événement...  


Nadal s’offre le record de longévité en finale de Majeur

Le 5 juin 2005, Rafael Nadal disputait sa première finale en Grand Chelem à Roland-Garros, où il avait même décroché le titre. Près de 17 ans plus tard, revoilà l’Espagnol en finale, qui va jouer dimanche à l’Open d’Australie le 29e match de sa carrière à ce niveau de la compétition.

Une longévité remarquable qui lui permet ainsi de s’offrir le record d’un certain Roger Federer. Le Bâlois détenait en effet jusqu’à présent cette marque symbolique, lui qui a connu deux finales avec 16 années d’intervalle. A savoir Wimbledon en 2003 et en 2019.


Medvedev : «Je le regrette, ce n'est pas une façon de faire»

Vendredi, Daniil Medvedev s’est illustré de bien mauvaise manière lors de sa demi-finale contre Stefanos Tsitsipas. Enervé par la perte de son service et par le père de son adversaire grec, le Russe a passé ses nerfs sur l’arbitre durant le deuxième set, allant jusqu’à le traiter de personne «stupide» (voir ci-dessous).

Un comportement à la limite du tolérable pour lequel le numéro 2 mondial s’est excusé après la rencontre. «À chaque fois que ça m'arrive, je le regrette. Ce n'est pas une façon de faire. Je sais que chaque arbitre fait de son mieux. Après, on ne se bat pas avec nos poings, mais le tennis est un combat. C'est un face-à-face avec un autre joueur», a-t-il alors déclaré en conférence de presse.

«Franchement, j'ai beaucoup de respect pour les joueurs qui ne montrent jamais leurs émotions. C'est tellement difficile pour moi. Je peux vite me laisser emporter par mes émotions. Je travaille sur ça. Il y a cinq ans, quand je suis arrivé sur le circuit, j'étais moins le centre de l'attention, mais j'étais carrément fou. Je travaille vraiment là-dessus et ça m'aide à gagner des matches. Je regrette à 100 % mon comportement, mais dans l'intensité du match, j'ai dégoupillé», a ajouté le vainqueur du dernier US Open.

Son mea culpa ne lui a toutefois pas permis d’éviter une sanction plus lourde après coup. Les organisateurs de l'Open d'Australie ont ainsi infligé à Medvedev une amende de 12’000 dollars pour «conduite antisportive» et «obscénité visible». Gageons que cela lui permette de retrouver un peu de calme avant sa finale dimanche contre Rafael Nadal. 


Tsitsipas : «Medvedev ? Pas la personne la plus mature»

Même s’il s’est qualifié pour la finale de dimanche, Daniil Medvedev est passé par toutes les émotions vendredi en demi-finale à Melbourne. Le Russe a ainsi perdu ses nerfs au cours du deuxième set, allant jusqu’à s’en prendre verbalement à l’arbitre de chaise (voir ci-dessous). Interrogé sur cet incident en conférence de presse, son adversaire Stefanos Tsitsipas a préféré rire de la situation.

«C’est sûr que c’est marrant... (rires) C’est drôle, mais je n’y prête pas trop attention. Je sais que certains joueurs aiment faire ça pour t’atteindre mentalement. Cela peut être une tactique. Mais ce n’est pas grave. Ce n’est de toutes manières pas la personne la plus mature qui soit...», a alors lâché le Grec, sourire aux lèvres, devant la presse.

La réponse du principal intéressé ? «Je ne veux pas rentrer là-dedans», a indiqué pour sa part Medvedev. «Je ne me plaignais pas de Stefanos durant le match. D'ailleurs, je ne crois pas lui avoir parlé. J'ai juste parlé du règlement car, encore une fois, je ne sais pas ce que son père disait. (...) Je pense que l'arbitre aurait dû parler à Stefanos et lui demander de dire à son père de se taire. Si mon coach voulait me parler en français avant chaque point, même moi je le rappellerais à l'ordre en lui disant que c'est interdit. C'était une question de règlement, rien de plus et rien contre Stefanos.»

Pas sûr toutefois que cette petite guerre des mots contribue à améliorer la relation entre Medvedev et Tsitsipas, quand on sait que les deux joueurs ne s’apprécient guère...


«Tu es stupide» - Medvedev explose et insulte l’arbitre

Daniil Medvedev a perdu ses nerfs vendredi dans le deuxième set de sa demi-finale de l’Open d’Australie. Reprochant à l’arbitre de chaise de ne pas sanctionner les échanges entre Stefanos Tsitsipas et son père et entraîneur, Apostolos, le Russe a explosé après la perte de son service et s’est mis à insulter l’officiel.

«Mec, tu es fou ? Et son père (à Tsitsipas) peut parler à chaque point ? Mec, tu es stupide ? Son père peut parler à chaque point ! Tu vas répondre à ma question ? Mon Dieu, tu es si nul. Regarde-moi ! Je te parle ! Comment peut-on être si stupide en demi-finale de Majeur», a alors pesté le numéro 2 mondial, à l’extrême limite de l’acceptable.

Plus que diplomate, l’arbitre a, lui, préféré laisser couler et n’a infligé qu’un avertissement à Medvedev, qui méritait sans doute une punition plus sévère. Cet incident a, malgré tout, eu pour effet de libérer le vainqueur du dernier US Open, qui s’est finalement défait de son adversaire grec en quatre manches (7-6 4-6 6-4 6-1).


Rafael Nadal submergé par l’émotion

Rafael Nadal s’est qualifié vendredi pour sa 29e finale dans un tournoi du Grand Chelem. Dimanche, il tentera de décrocher à l’Open d’Australie un 21e titre en Majeur. L’émotion était donc forcément au rendez-vous pour l’Espagnol de 35 ans, qui a traversé des moments compliqués en fin d’année passée. Une blessure au pied l’avait notamment éloigné plusieurs mois des courts. Il n’a alors pas pu retenir ses larmes après sa victoire en demi-finale contre Matteo Berrettini.

«Ces six derniers mois ont été très difficiles, honnêtement. Sur le plan de la vie personnelle, je ne peux pas me plaindre (...). Mais sur le plan personnel, chaque jour a été un problème avec mon pied. Les doutes sont toujours là et ils le seront sûrement jusqu’à la fin de ma carrière désormais, parce que cela ne peut pas se régler totalement. Mais pour moi, c’est incroyable», a ainsi déclaré Nadal en conférence de presse.

Avant de reconnaître : «Je suis super heureux d’avoir été capable d’être compétitif à ce niveau sur les trois dernières semaines. C’est surprenant pour moi d’être capable de jouer encore à ce niveau face aux meilleurs du monde. C’est quelque chose d’incroyable. Je ne suis pas en train de créer l’histoire. Il y a un mois et demi, je ne savais pas si je pourrais revenir sur le Tour, car nous n’avions résolu aucun problème.» Et le voilà en passe d’écrire une nouvelle page de l’histoire du tennis...


Keys : «Affronter Barty en ce moment ? C’est nul»

Ashleigh Barty disputera samedi la première finale de sa carrière à l’Open d’Australie. Pour y arriver, la numéro une mondiale n’a eu besoin que de... six petites heures sur le court, sans concéder le moindre set. Une véritable démonstration ! Et ce n’est pas sa «victime» des demi-finales, Madison Keys (WTA 51), qui dira le contraire. Elle a ainsi subi la loi de l’Australienne en 62 minutes (6-1 6-3).

«Affronter Barty en ce moment ? C’est dur, c’est nul (rires). Je veux dire, elle joue incroyablement bien. Vous avez un plan de jeu dans votre tête, mais elle exécute tout si bien», a alors avoué Keys en conférence de presse après sa défaite sans appel jeudi.

«Son slice arrive tellement plus bas et plus profond que par le passé qu’il est difficile de faire quoi que ce soit là‐dessus. Alors vous essayez de jouer sur son coup droit et elle peut vous ouvrir de ce côté aussi. Je pense qu’elle joue un très, très bon tennis. Elle semble aussi tellement enfermée et concentrée. Je veux dire, j’ai joué contre elle une poignée de fois, et elle n’a jamais été aussi forte», a encore estimé l’Américaine de 26 ans.

Sa compatriote, Danielle Collins (WTA 30), est donc prévenue. Elle devra sortir le grand jeu samedi si elle entend décrocher son premier titre en Grand Chelem...


La lutte au 21e Grand Chelem ? Nadal «s’en moque» !

Qualifié pour les demi-finales de l’Open d’Australie, Rafael Nadal n’est plus qu’à deux succès d’un 21e titre en Grand Chelem, son 2e à Melbourne. Un trophée qui ferait alors de l’Espagnol le seul détenteur du record de Majeurs vis-à-vis de Roger Federer et Novak Djokovic. Toutefois, cette lutte qui déchaîne les passions chez les amateurs de tennis ne semble pas vraiment obséder le principal intéressé. 

«Ce qui peut arriver dans le futur, honnêtement, je m’en moque», a ainsi lâché Nadal en conférence de presse avant son affrontement avec Matteo Berrettini vendredi. «Je ne pense pas que mon bonheur dépend de si j’arrive à gagner un Grand Chelem de plus que les autres (Federer et Djokovic) ou si ils en ont plus que moi. Je suis très heureux et je me sens chanceux, en général, pour toutes les choses qui me sont arrivées dans la vie.»

«Je ne vais pas être frustré si Novak ou Roger terminent avec plus de titres que moi. Je veux dire, profitons de ce qu’a réalisé chacun d’entre nous, c’est-à-dire des choses spéciales pour notre sport. Célébrons ça et le reste n’a pas d’importance», a estimé le Majorquin. Reste à voir si ce dernier tiendra le même discours en cas de sacre dimanche...


Un Genevois de 16 ans sur les traces de Roger Federer

Alors qu’il dispute le tout premier Grand Chelem junior de sa carrière, le Genevois Kilian Feldbausch s’est hissé jeudi en demi-finales du tournoi simple de l’Open d’Australie. Classé au 21e rang mondial chez les jeunes, le tennisman suisse, né en 2005, a ainsi imité un certain... Roger Federer, qui avait atteint le même stade de la compétition en 1998 à Melbourne pour sa première en Majeur junior. Le Romand de 16 ans est également le premier Suisse à rejoindre le dernier carré australien depuis le Bâlois.

«Être demi-finaliste d’un tournoi du Grand Chelem junior est une très bonne chose et j’en suis très heureux et fier. Les demi-finales, c’est génial, mais je n’ai pas encore fini», a alors déclaré Feldbausch à l’ITF après sa qualification. «C’est énorme quand vous êtes ici pour la première fois, cela semble énorme. C’est une expérience formidable et j’adore ça. C’est tout ce que j’ai toujours voulu. Je me sens chez moi et j’ai vraiment l’impression de jouer avec les grands. C'est génial et j’en veux plus. Ce n’est que le début», a-t-il ajouté.

Avant de revenir sur Roger Federer : «J’ai échangé des coups (de raquette) avec Roger à quelques reprises et j’ai appris que j’avais une balle très lourde. C’est un grand joueur, l’un des meilleurs au monde, et il donne de bons conseils. Il est également très gentil et doux. C’était une excellente expérience.» 

Si à l’époque Federer avait vu son parcours être arrêté par le Suédois Andreas Vinciguerra (qui a pris sa retraite en 2014), Feldbausch peut, lui, encore rêver d’aller décrocher le titre. Sa tâche s’annonce néanmoins ardue puisque que le jeune prodige du bout du lac Léman se mesurera vendredi au Tchèque Jakub Mensik, tête de série numéro 4.


Un geste totalement surréaliste en double

Marcel Granollers a certes connu la défaite avec son coéquipier Horacio Zeballos jeudi en demi-finales du double messieurs à Melbourne, mais l’Espagnol pourra se consoler en se rappelant qu’il a sans doute réussi le geste du match, voire du tournoi. Face à la paire Nick Kyrgios / Thanasi Kokkinakis, le joueur de 35 ans s’est ainsi fait l’auteur d’un réflexe hallucinant, avec sa raquette dans le dos, qui a permis à son équipe de remporter un point sur le service adverse. Insuffisant toutefois pour venir à bout des deux Australiens, qui se sont finalement imposés en deux sets (7-6 6-4).


Quand Kyrgios retombe dans ses travers

Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis sont en finale du double messieurs de l’Open d’Australie. Le duo australien a écarté la paire composée de Horacio Zeballos et de Marcel Granollers (7-6 6-4) lors d’un match disputé dans une atmosphère électrique.

Même devant au score, Nick Kyrgios peut perdre ses nerfs. Enervé par le public de la Rod Laver Arena, le natif de Canberra a fracassé sa raquette avant d’adresser un doigt d’honneur aux spectateurs. Ambiance.

En finale, Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis défieront Matthew Ebden et Max Purcell dans un derby australien qui s’annonce déjà passionnant.


«Il a perdu quatre kilos» - Nadal a souffert le martyre

Lors de sa victoire en «mode survie»  face à Denis Shapovalov (ATP 14), Rafael Nadal (ATP 5) a apparu diminué physiquement après seulement une heure et demie de jeu, ce dernier a invoqué un mal de ventre durant l'interview d'après-match, mais son ami et coach Carlos Moya a précisé les raisons de cette forte baisse de régime le lendemain.



Dans une interview accordée à la radio espagnole COPE, l'entraîneur de l'Espagnol, Carlos Moya a expliqué la cause principale de la souffrance de son protégé à partir du 3ème set : «Il a perdu quatre kilos à la sortie du match. Son état de déshydratation était avancé. Il a l'habitude de souffrir dans ces conditions. Il s'était bien préparé donc nous ne nous attendions pas à ce que cela se produise après une heure et demie de jeu».

Le jour de repos supplémentaire sera donc bénéfique pour récupérer, car Nadal jouera vendredi face à l'Italien Matteo Berrettini, contre qui il aura fort à faire pour décrocher une place en finale. 


«Que ferait Novak ?» - Medvedev en mode provocateur

«A deux sets à rien pour Auger-Aliassime, je me suis demandé: mais qu'aurait fait Novak dans ma situation ?» Toujours aussi provocateur dans l'âme, Daniil Medvedev (ATP 2) ne s'est pas privé, le soir de l'une de ses plus belles victoires, de citer devant le public de Melbourne le nom de Novak Djokovic (ATP 1), l'homme honni par toute l'Australie.

Au micro de Jim Courier dans l'interview d'après-match, le Russe explique avoir trouvé ce supplément d'âme qui change tout dans l'exemple de son rival. «L'an dernier, Novak a gagné à Paris après avoir été mené deux manches à rien par Musetti et par Tsitsipas. Ce soir après le deuxième set, je me suis dit: fais comme Novak, montre lui que tu es le meilleur.»



Et il l'a montré de la plus belle des manières. Le no 2 mondial s'est finalement imposé 6-7 (4/7) 3-6 7-6 (7/2) 7-5 6-4 après 4h42' d'un superbe match, le plus beau de la quinzaine sans aucun doute, et après avoir sauvé une balle de match au quatrième set grâce à un service gagnant. Daniil Medvedev a, désormais, à nouveau rendez-vous en demi-finale avec Stefanos Tsitsipas (ATP 4) . Les deux hommes ne s'apprécient guère depuis leur clash sur un court annexe à Miami en 2018. Toujours en lice pour devenir le nouveau no 1 mondial - il doit gagner le titre dimanche -, Daniil Medvedev se souviendra qu'il avait donné la leçon au Grec l'an dernier (6-4 6-2 7-5) avant de plier face à Novak Djokovic en finale.


Les immenses regrets d’Alizé Cornet

Alizé Cornet (WTA 61) ne disputera pas les demi-finales de l’Open d’Australie. La faute à l’Américaine Danielle Collins (WTA 30) qui a mis fin au beau parcours de la Niçoise mercredi à Melbourne. A l’heure d’analyser cette défaite, la Française de 32 ans avait un sentiment mitigé. «Ce n'était clairement pas mon meilleur match dans ce tournoi, ni sur la Rod Laver Arena. Je ne me sentais pas moi-même, je ne sais pas comment l'expliquer. Je n'ai pas profité de ce moment comme j'aurais dû en profiter», a-t-elle reconnu en conférence de presse.

Submergée par les émotions et les sollicitations qui ont suivi sa victoire contre Simona Halep, la Tricolore n’a pas réussi à se mettre dans les meilleures dispositions avant d’affronter la Floridienne. De quoi nourrir de gros regrets.

Malgré cette déception, Alizé Cornet peut tout de même quitter l’Australie la tête haute : «Quand je repense à tout ça, je me dis que je suis peut-être plus forte que je ne le pensais, que je peux battre plusieurs bonnes joueuses à la suite dans un Grand Chelem. Je dois continuer à croire en moi, à travailler. Peut-être qu'il y a une saison excitante qui s'ouvre devant moi.»



«Je n’apprends rien, j’encaisse» - Monfils face à ses démons

Gaël Monfils (ATP 20) est tombé avec les honneurs mardi en quarts de finale de l'Open d'Australie. Le Parisien était évidemment déçu après sa défaite face à l'Italien Matteo Berrettini (ATP 7) 6-4, 6-4, 3-6, 3-6, 6-2.

«On veut toujours mieux faire, on veut toujours chercher une raison pour se persuader de, expliquer sa défaite, mais la réalité est que je suis moins fort que Matteo. Tennistiquement, mentalement, physiquement, peu importe, je perds parce que je suis moins fort. Cela fait dix huit ans que je suis sur le circuit, et je n’y arrive pas, je n’apprends rien, j’encaisse. Je pense quand même qu’une fois cela va me sourire. C’est pour cela que je continue», a-t-il indiqué en conférence de presse.

Malgré cette élimination, le Français, qui a mis en feu tous les courts où il est passé depuis le début de la quinzaine à Melbourne, a montré un tout autre visage que celui qu'il affichait l'an dernier après une triste élimination au premier tour, prémices à des mois de désarroi.

«Je vais rentrer à la maison en emportant d'Australie une énergie positive», a-t-il conclu. De bon augure pour la suite de la saison du Tricolore de 35 ans.


Nadal - Shapovalov, la guerre des mots !

Décidément la rencontre entre Rafael Nadal (ATP 5) et Denis Shapovalov (ATP 14) fait beaucoup de bruit du côté de Melbourne. Vaincu en cinq manches (6-3 6-4 4-6 3-6 6-3), le Canadien n’arrivait toujours pas à digérer sa défaite à l’heure de la conférence de presse d’après match. Le natif de Tel-Aviv n’a guère apprécié le comportement de l’Espagnol durant cette rencontre. Il reproche au «Taureau de Manacor» d’avoir régulièrement pris trop de temps entre les points. Shapovalov n’a aussi pas aimé la double pause médicale-toilettes octroyée à Nadal à la fin 4e set. Cela a stoppé le jeu pendant huit minutes entre la fin du 4e acte et le début du 5e. De quoi rendre furax le joueur de 22 ans.



«On ne joue pas seulement contre les joueurs, on joue aussi contre l'arbitre et plein d'autres éléments. Il a pris une grosse pause après le 4e set et j'ai perdu mon momentum. C'est difficile de garder le même niveau. Je n'ai rien contre Rafa, c'est un super joueur, je respecte tout ce qu'il a fait, mais en tant que joueur, sportif, c'est difficile de combattre tous ces éléments. Comment peut-on avoir à la fois un examen médical et une pause toilette lors de la même pause ? Ca fait un énorme écart pour la reprise du jeu. Il n'y a aucun équilibre», a pesté le Canadien.

Avant d’ajouter: «L'année dernière je n'avais pas pu prendre de pause toilette quand j'avais demandé le médecin. Lui, il a eu deux pauses médicales. Il s'est fait checker par le médecin après le 4e set et après son examen il a pris une pause toilette. Je me demande, où est la limite ? Quand va-t-on dire aux joueurs d'arrêter de faire ça ? Encore une fois, je respecte tout ce que Rafa a fait dans sa carrière, c'est un joueur incroyable.»

Evidemment, Rafael Nadal a réagi aux propos tenus par Denis Shapovalov. Concernant la double pause médicale-toilette, le Majorquin de 35 ans a balayé les critiques du Canadien en expliquant qu’il devait simplement aller se changer et que cela ne s’apparentait pas à un traitement de faveur. 

«Je pense réellement que, sur le court, personne ne mérite un meilleur traitement que les autres. Je ne le veux pas et je ne crois pas que ce soit mon cas. Certains ont dans la tête que les top joueurs sont avantagés, mais ce n'est pas vrai. Je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir un traitement particulier sur le court», a ainsi répliqué le numéro 5 mondial.

Avant de conclure : «Shapovalov est jeune, et on fait tous des erreurs dans notre carrière. J'en ai fait beaucoup quand j'étais jeune. Quand il repensera plus tard à tout ça il se rendra probablement compte qu'il n'avait pas raison aujourd'hui.» Il n’est pas certain que ces paroles apaisent la colère du Canadien...


«Que dois-je faire ?» - Medvedev critique l’organisation

Lundi face à Maxime Cressy (ATP 70), Daniil Medvedev a eu toutes les peines du monde à se qualifier pour les quarts de finale. Malmené, le Russe est apparu tendu sur le terrain. Mais au-delà de ses difficultés sportives, le numéro 2 mondial a trouvé une excuse étonnante pour expliquer sa performance : le choix du court. Depuis deux matches, il a en effet été relégué sur le Margaret Court Arena, le deuxième stade à Melbourne. Un sort réservé par l'organisation du tournoi qui ne lui a pas vraiment plu.

«Je ne me sentais pas super bien aujourd'hui (lundi) pour plusieurs raisons. Je ne sais vraiment pas ce que je dois faire pour être programmé sur le court central en Grand Chelem. J'ai gagné le dernier Majeur quand même (ndlr : l'US Open 2021). Jouer contre Maxime sur la Rod Laver Arena aurait été plus facile : il y a plus d'espace. Quand vous jouez sur un plus petit court, c'est plus dur de jouer quelqu'un qui fait service-volée. Et c'était pareil à Wimbledon, je ne jouais jamais sur le Centre Court», a pesté Medvedev lundi en conférence de presse.

Ce dernier n’est-il donc pas assez coté pour prétendre à mieux ? La programmation en Grand Chelem est dictée par une combinaison de plusieurs facteurs, dont notamment le statut du joueur. Ainsi, à titre de comparaison, Rafael Nadal, qui n’est «plus que» 6e au classement ATP, n’a jamais quitté la Rod Laver Arena depuis le début de la quinzaine australienne.

«Je demande rarement un horaire ou un court en particulier, sauf si quelqu'un vient me voir et me pose la question. Je ne veux mettre la pression sur personne. Donc je ne sais pas. Peut-être qu'il faut que je demande à chaque fois. Mais je ne veux pas être le gars qui dit à chaque fois : ‹Mettez-moi sur la Rod Laver Arena ou je vais être malheureux›», a encore ajouté le grand favori à la victoire finale.

Daniil Medvedev pourra se consoler en se rappelant que son «exode» est désormais terminé, la suite du tournoi se jouant exclusivement sur le Central depuis les quarts de finale.


Agacé par Nadal, Shapovalov craque

Rafael Nadal (ATP 5) et Denis Shapovalov (ATP 14) ont livré mardi un magnifique combat de 4h08, qui a fini par tourner à l’avantage de l’Espagnol (6-3 6-4 4-6 3-6 6-3). La tension était donc naturellement à son comble dans la Rod Laver Arena. Et cela, dès le second set.

En effet, le jeune Canadien a perdu ses nerfs à l’entame de la deuxième manche, reprochant à son adversaire d’être trop lent pour revenir sur le court. «Il prend tellement de temps, j’étais prêt à servir», a ainsi pesté Shapovalov auprès de l’arbitre, qu’il trouvait trop clément. Il s’est alors emporté et a lâché une phrase qui pourrait lui coûter cher : «Vous êtes tous corrompus !»

Loin d’être calmé, le joueur de 22 ans en a remis une couche au jeu suivant, estimant que le Majorquin prenait - cette fois - trop de temps au service. Ce dernier, qui visiblement commençait aussi à être agacé par la situation, a alors demandé à son jeune homologue de venir au filet pour s’expliquer ! Une scène autant rare que surréaliste.

Forcément, Shapovalov n’a pas pu éviter le sujet en conférence de presse. S’il a reconnu qu’il avait peut-être dépassé les bornes, le natif de Tel-Aviv a toutefois campé sur ses positions. «Je pense que je me suis trompé en disant qu'il (l’arbitre) était corrompu ou quelque chose du genre. C'était sous le coup de l'émotion. Mais je reste sur ma position», a-t-il estimé.

Avant de poursuivre : «Je m'explique, je suis prêt à jouer et l'horloge indique 3, 2, 1, puis passe à 0 et je regarde l'arbitre et donc évidemment je vais le voir. Je lui dis que je suis prêt à jouer depuis au moins 30 secondes et il me dit qu'il ne lui (à Nadal) donne pas d'avertissement car je ne suis pas prêt à jouer. C'est juste une blague.» Ambiance.


Kyrgios fait pleurer un enfant, touché par sa balle

Il n’y a presque pas un jour qui passe à l’Open d’Australie sans que Nick Kyrgios fasse parler de lui. Mais il faut bien reconnaître que, cette fois-ci, l’Australien de 26 ans n’y peut pas grand-chose.

Engagé en double ce mardi avec son partenaire Thanasi Kokkinakis, le fantasque joueur s'est ainsi illustré de manière bien malchanceuse. Sur un smash rageur au filet, la balle de Kyrgios a terminé sa course dans les tribunes et est allée toucher un jeune spectateur. Sous la violence du choc, l’enfant n’a pas pu retenir ses larmes.

Embarrassé par ce qu’il venait de se passer, Nick Kyrgios a alors décidé d’offrir l’une de ses raquettes au garçon pour se faire pardonner. Un geste qui a eu son effet puisque ce dernier a rapidement retrouvé le sourire.


Quand l’arbitre supplie le père de Tsitsipas de se taire

Stefanos Tsitsipas (ATP 4) a eu besoin de cinq sets (4-6 6-4 4-6 6-3 6-4) lundi pour écarter l'Américain Taylor Fritz (ATP 22) en 8es de finale de l’Open d’Australie. Ce succès, acquis non sans difficulté, a naturellement eu le don de tendre les fans et les proches du Grec. A commencer par l’entraîneur et père de ce dernier, Apostolos, qui n’a cessé de vouloir donner des conseils à son fils durant la rencontre.

Mais cette pratique est interdite par le règlement et il faut dire que l’arbitre de chaise, Damien Dumusois, a eu du pain sur la planche pour réussir à canaliser le patriarche des Tsitsipas. «Encore un set. S’il vous‐plaît», a ainsi supplié l’officiel français en regardant la loge du coach avant l’entame de la manche décisive.

Malgré ses nombreuses remontrances, Dumusois a même été contraint de demander à Stefanos d’aller lui-même calmer son père. «C’est un super match mais il continue de parler. Dis-lui d’arrêter ou je vais devoir donner d’autres avertissements», a-t-il prévenu. Si les joueurs ont offert un beau spectacle sur le court, l’arbitre Damien Dumusois a lui aussi dû s’employer et a - à n’en pas douter - versé quelques gouttes de sueur...


«C’est si ennuyant !» - Medvedev passe ses nerfs sur tout le monde

Qualifié pour les quarts de finale, Daniil Medvedev n’a pas eu un lundi de tout repos à l’Open d’Australie. Le Russe a ainsi dû s’employer pour venir à bout de Maxime Cressy (ATP 70) en quatre manches (6-2 7-6 6-7 7-5). S’il s’était montré d’un calme olympien au 2e tour face au tumultueux Nick Kyrgios et à son public déchaîné, le numéro 2 mondial a - cette fois-ci - été beaucoup plus nerveux.

Ainsi, il n’a cessé de pester contre tout le monde ses diverses mésaventures du jour, à commencer par l'interdiction d'aller aux toilettes au terme du première set. «Pour qui sont les règles ? Je ne peux pas aller faire pipi mais lui (Cressy) peut attendre sept secondes (pour servir) et vous ne dites rien», a-t-il lâché en s’en prenant à l’arbitre.

Son adversaire américain, grand adepte du service-volée, a également été la cible de Medvedev. Frustré par «l’incroyable chance» qui semblait frapper Cressy, le favori du tournoi est même allé jusqu’à qualifier en pleine rencontre le style de jeu de son opposant de «si ennuyant».

Des propos pour lesquels Medvedev a malgré tout fait son mea culpa à l’issue de la partie. «Je ne suis pas content de ce que j’ai dit. Pendant le match, je suis devenu un peu fou. J’essayais de dire quelque chose en l’air pour entrer un peu dans son esprit. Il a alors peut-être commencé à se dire : «qu’est‐ce que Medvedev peut bien dire ?» et il a raté quelques coups», a reconnu le vainqueur du dernier US Open au micro d’«Eurosport».

Gageons désormais à Daniil Medvedev qu’il saura retrouver son self-control pour son prochain match face à Félix Auger-Aliassime (ATP 9), qui a fait forte impression depuis le début du tournoi.


Quand Gaël Monfils chambre les supporters serbes

Gaël Monfils (ATP 20) s’est qualifié dimanche pour les quarts de finale à Melbourne après sa victoire en trois sets (7-5 7-6 6-3) contre Miomir Kecmanovic (ATP 77). Si le Français a dû batailler plus de deux heures et demie pour écarter le Serbe, il a également dû faire face à l’hostilité des supporters de son adversaire durant la partie. En effet, les compatriotes de Novak Djokovic bénéficient, comme bien souvent, d’un grand soutien dans les tribunes australiennes.

Le public bruyant de Kecmanovic a donc tout tenté dimanche pour perturber Monfils. Mais cela a visiblement eu l’effet inverse sur le tennisman tricolore. «J’ai reçu aussi l’aide en quelque sorte du public contre moi, ça m’a excité», a ainsi reconnu le joueur de 35 ans après la rencontre. «Ils parlaient trop, ça me gavait et ça, c’est de la bonne motivation. Et ça m’a aidé parce que ça m’a relâché aussi ! Merci à eux. J’aime ça.»

Fort de son succès, le numéro un de l’Hexagone n’a alors pas hésité à chambrer les fans serbes. «Les gars, tranquille… J’adore le trash talk ! C’est un peu comme Ronaldo, quand il fait ‹calmez-vous›. Ça fait du bien, après on est dans la bagarre», a ajouté Monfils. De bonne guerre.


Vive émotion chez Alizé Cornet

Après 63 tentatives, Alizé Cornet s’est hissée pour la première fois de sa carrière en quarts de finale d’un Grand Chelem. Lundi à l’Open d’Australie, la Française de 32 ans a écarté de sa route la redoutable Roumaine Simona Halep (WTA 15) en trois sets (6-4 3-6 6-4). Face à cet exploit retentissant, la 61e joueuse mondiale n’a alors pas pu retenir ses larmes sur le court.

Et l’émotion était encore bien présente au moment de se présenter devant la presse. «Ça faisait 13 ans que j’attendais ce premier quart de finale. Avec l’émotion, c’est difficile de trouver les mots justes. Merci à ma famille... Je vais me mettre à pleurer ! Ils sont loin, mais ils sont toujours avec moi», a ainsi lâché Cornet, qui peinait encore à réaliser.

«Tout ce soutien et tout cet amour en France... Cette victoire, elle est aussi pour vous, ce quart de finale est pour vous. J’espère que l’aventure n’est pas terminée. Je vous aime tous», a-t-elle ajouté. Avec également Gaël Monfils qualifié pour les quarts de finale dans le tableau masculin, le tennis tricolore retrouve les devants de la scène après plusieurs désillusions collectives en Majeur.


«Gagner chaque match est la seule issue pour moi» - La mentalité de Medvedev 

Après sa victoire face à Botic Van De Zandschulp samedi, Medvedev est revenu sur sa mentalité et sa philosophie de jeu lorsqu'il rentre sur un court de tennis. Ce dernier a partagé une envie, voire un besoin intrinsèque, de gagner chaque match. Derrière ses mots, se dessine le caractère d'un très grand du tennis mondial, qui pourrait asseoir sa domination en remportant l'Open d'Australie après avoir remporté l'US Open en septembre dernier. 

«Même quand j’étais autour de la 50ème place et que je savais que je n'allais probablement pas gagner un Grand Chelem, je voulais déjà le gagner. Je déteste perdre. Gagner chaque match est la seule issue pour moi», a déclaré le Russe en conférence de presse.


«Le bruit de la balle est très particulier» - Les excuses de Benoît Paire 

Benoît Paire n'aura pas démérité lors du 3e tour à Melbourne. Le Français a réussi à tenir tête à Stefanos Tsitsipas pendant quatre sets. Malgré une défaite logique, le Français s’est cherché quelques excuses plutôt insolites. 

«Ce court est très grand, le stade est à moitié vide et le bruit de la balle est très particulier. J’avais l’impression que c’était très creux dans ma raquette. J’avais aussi du mal à gérer mes appuis à cause de la fatigue. Il ne faut pas oublier que je sors de sept jours de quarantaine et il n’y en a pas beaucoup dans le tournoi qui ont fait les sept jours et qui sont encore là. C’est difficile à encaisser. Je suis déjà très content d’avoir tenu, ça montre que j’ai la caisse», a déclaré le Français qui prendra du repos avant d’attaquer sa tournée en Amérique du Sud.


Le niveau du Big Four choque Broady 

La victime de Nick Kyrgios au premier tour, Liam Broady, venant tout droit des qualifications a partagé son ressenti sur le niveau du tennis masculin et plus particulièrement sur l'anomalie du niveau des tout meilleurs joueurs de l'histoire lors des deux dernières décennies. 

«Plus je joue au tennis, plus je réalise à quel point les gars au sommet de notre art sont des phénomènes. Et encore au-dessus d’eux sont assis Rafa, Roger, Novak, Andy et Stan. Comment pouvez‐vous être si bons et gagner si régulièrement contre des aussi bons joueurs pendant aussi longtemps ?»

Si on ne peut répondre à Liam Broady sur comment cela est possible, force est de constater qu'il faut encore profiter du peu de temps de cet âge d'or du tennis que ces joueurs nous auront offert depuis maintenant vingt ans, car cette période aura tout simplement été exceptionnelle.


Kyrgios menacé par le staff adverse après son double

Les numéros uns mondiaux en double, Mate Pavic et Nikola Mektic, se sont inclinés face à Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis dans une arène électrique. Après le match, le staff croate s'est chauffé avec le joueur australien, reprochant le manque de respect du public et du joueur. 

Nicolas Mektic a d'ailleurs lâché en conférence : « Il y a une paire dégueulasse qu’il faut battre dans ce tournoi, c’est certain. Nous avons échoué ». Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis semblent donc être les vilains petits canards mais pour le moment, ça leur réussit. 


Ambiance électrique pour Kyrgios et Kokkinakis

Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis ont réalisé une démonstration ce vendredi. Les deux joueurs australiens ont en effet éliminé les numéros 1 mondiaux en double, Mate Pavic et Nikola Metkic. Les Croates ont été battus en deux manches 7-6 6-3.

Ce succès a rendu fou de joie le public de la Kia Arena tandis que Kyrgios et Kokkinakis ont bien célébré leur performance. Ambiance de folie garantie.


Gaël Monfils se fait une grosse frayeur

Le Français Gaël Monfils (ATP 20)  s'est qualifié vendredi pour les 8es de finale de l'Open d'Australie où il affrontera bien un Serbe, mais ce sera Miomir Kecmanovic qui a bénéficié de l'expulsion du pays de Novak Djokovic pour passer trois tours. C'est le Chilien Cristian Garin ( ATP 19), dominé 7-6 (7/4), 6-1, 6-3, qui a fait les frais au 3e tour du retour en grande forme du Parisien à Melbourne, lui qui avait quitté le tournoi en pleurant l'an dernier après l'impuissance affichée au 1er tour.

Mais le Tricolore aurait pu tout perdre en début de match après s’être tordu la cheville droite. Grimaçant, il a passé quelques secondes assis avant de reprendre le jeu. Plus de peur que de mal pour «La Monf» qui revit cette année en Australie.


La folie de Kyrgios fait exploser la Rod Laver Arena

Le duel tant attendu entre Daniil Medvedev (ATP 2) et l’imprévisible Nick Kyrgios (ATP 115) a tenu toutes ses promesses jeudi au 2e tour à Melbourne. Si le Russe a su rester calme pour s’imposer (7-6 6-4 4-6 6-3), l’Australien a, lui, assuré le spectacle devant «son» public. Le natif de Canberra a ainsi fait exploser la Rod Laver Arena lorsqu’il a réussi le break, qui s’est avéré décisif par la suite, dans la 3e manche. Un beau moment de partage entre le joueur et ses fans.


Quand Medvedev recadre le public australien

Interrogé, comme le veut la coutume, sur le court après sa victoire contre l’Australien Nick Kyrgios (ATP 115) jeudi à Melbourne (7-6 6-4 4-6 6-3), Daniil Medvedev a réservé une interview dont lui seul a le secret au micro de Jim Courier.

Bousculé tant par le régional de l’étape que par un public acquis à la cause de ce dernier, le Russe n’a ainsi pas hésité à se plaindre du sort que lui avait réservé l’assistance de la Rod Laver Arena. Le numéro 2 mondial a en effet reçu à plusieurs reprises des cris en sa direction sur ses services durant la partie.

Cette remontrance n’a pas vraiment plu aux supporters, qui se sont alors mis à le siffler pendant son entretien d’après-match. Mais Medvedev ne s’est pas laissé démonter pour autant. «Les gars, je n’entends pas (ses questions). S’il vous plaît, faites preuve de respect pour Jim Courier, il a gagné ici. Merci», a demandé, d’un ton sec et autoritaire, le vainqueur du dernier US Open au public. Ambiance...


Benoit Paire fond en larmes après sa victoire

Benoît Paire (ATP 56) s'est qualifié pour le 3e tour de l'Open d'Australie en battant jeudi le Bulgare Grigor Dimitrov (ATP 28) en quatre sets (6-4 6-4 6-7 7-6). Après plusieurs mois compliqués tant sur qu’en dehors des courts, le joueur français semble revivre. Il n’a alors pas pu retenir ses larmes au moment de se confier au micro d’«Eurosport». «Je suis très content. Je sais qu’il y a mes parents et tout le monde qui me regardent. Franchement, c’était exceptionnel», a ainsi lâché l’Avignonnais, très ému, après sa victoire.

Avant de revenir sur les moments difficiles qu’il a traversé. «Ça a été une année de merde, l’année dernière. Cette année, ça commence, je suis positif, je fais 7 jours (d’isolement). Ça a commencé encore comme de la merde et finalement je suis là, je m’accroche. Je fais un gros match aujourd’hui (ndlr : jeudi), un de mes meilleurs depuis très longtemps. Pour moi, ce n’est que du positif. J’ai été beaucoup critiqué. A un moment, c’est pesant. Franchement, c’est vrai que quand j’arrive à faire des matches comme ça, j’ai du soutien ici chez les supporters français, il n’y a rien de mieux.»

Paire tentera désormais de poursuivre sa belle aventure australienne en passant pour la première fois le 3e tour à Melbourne. Mais sa tâche ne s’annonce pas facile puisqu’il se mesurera au numéro 4 mondial, Stefanos Tsitsipas.


Quand Cornet enflamme Melbourne

Alizé Cornet (WTA 61) a réalisé une performance de choix ce jeudi à Melbourne en écartant Garbine Muguruza (WTA 3) au terme d’un match à sens unique (6-3 6-3). En feu, la Française n’a pas été inquiétée par l’Espagnole et a offert au public australien plusieurs points somptueux. 

Grâce à ce succès et à l’élimination d’Anett Kontaveit (WTA 7), la Niçoise voit sa partie de tableau se dégager. De quoi espérer réaliser d’autres exploits dans les jours à venir....


Déchirant ! Tan quitte le court dans un fauteuil roulant

Scène poignante ce mercredi sur la Margaret Court Arena ! Blessée au mollet gauche, Harmony Tan (WTA 107) a dû jeter l’éponge face à Elina Svitolina (WTA 15) alors que le score indiquait 6-3 5-7 5-1 en faveur de la joueuse ukrainienne. En larmes et incapable de se déplacer, la Française a été évacuée du terrain dans un fauteuil roulant. 

Au prochain tour, Elina Svitolina défiera la Biélorusse Victoria Azarenka (WTA 25) qui a facilement pris la mesure de Jil Teichmann (WTA 34).


Et si Federer revenait plus vite que prévu ?

Une rumeur réjouissante parcourt les travées de Melbourne depuis lundi. Roger Federer (ATP 17) aurait en effet été vu à l’entraînement dans son fief de Dubai selon Arnaud Cerutti, journaliste à la «RTS». Le Bâlois serait également en pleine réflexion avec son staff pour commencer à disputer des sets d’entraînement. Pour rappel, Roger Federer est absent des courts depuis l’été dernier et une défaite concédée en quart de finale de Wimbledon face au Polonais Hubert Hurkacz (ATP 11).

Si ces rumeurs sont fondées, il serait tout à fait possible d’envisager de voir le Rhénan à l’oeuvre sur le gazon londonien. Une bonne nouvelle sachant que Roger Federer ne se voyait pas reprendre la compétition avant la fin de l’été. La course contre la montre est lancée...



Premier succès et premier show pour Kyrgios

Nick Kyrgios (ATP 115) a effectué une entrée en lice tonitruante à l’Open d’Australie mardi. Heureux de retrouver son public de Melbourne, l’Australien a facilement dominé le Britannique Liam Broady (ATP 128) 6-4 6-4 6-3. Et comme souvent, le natif de Canberra a fait le show sur le terrain en effectuant un service à la cuillère entre les jambes. De quoi régaler les spectateurs de la Melbourne Arena.

Enfin pour célébrer sa victoire, le «bad boy» du circuit n’a pas hésité à aller prendre une gorgée de bière dans le verre d’un fan. Du Nick Kyrgios dans toute sa splendeur !

Au deuxième tour, le joueur de 26 ans défiera Daniil Medvedev (ATP 2). Une rencontre qui promet déjà de faire des étincelles.


Osaka et Nadal : un festival de tocs !

On connaissait Rafael Nadal et ses innombrables tocs, voilà maintenant que Naomi Osaka (WTA 14) débarque avec les siens. De retour sur le circuit après avoir traversé des mois difficiles en raison de problèmes d'anxiété, l'ex-numéro 1 mondiale affrontait ce lundi Camila Osorio (WTA 50) au premier tour de l’Open d’Australie. 

Alors qu'elle s'avançait, avant l'heure de jeu, en direction de la ligne de fond pour servir, la Japonaise a soudainement fait machine arrière. La raison ? Elle avait légèrement mordu avec son pied sur le logo «Melbourne» inscrit au sol. Elle est donc partie refaire ses pas, sans le toucher cette fois.


La Japonaise a d'ailleurs été interrogée sur ses superstitions en conférence d'après-match. «Honnêtement, j'ai toujours été comme ça. Chaque fois que je viens ici, je n'aime vraiment pas marcher sur les lignes ou le logo Melbourne au fond du terrain. Ce sont mes trucs à moi, mais je pense que la plupart des joueurs sont superstitieux. J'ai aussi besoin que mes bouteilles d'eau soient bien droites, je ne sais pas pourquoi je fais ça», a déclaré la championne en titre.


Le point insolite d’Altmaier qui se la joue «rétro»

Face à son compatriote Alexander Zverev (ATP 3), l'Allemand Daniel Altmaier (ATP 91) s'est fait l'auteur d'un point pour le moins surprenant à l'occasion de la première journée de l’Open d’Australie. En tennis, il est formellement interdit de passer sa raquette de l'autre côté du filet sauf... dans le cas d’une amortie rétro, qui est le seul coup permettant à un joueur de venir frapper la balle dans le camp adverse, pour autant qu'il ne touche pas le filet bien évidemment. Ce que Daniel Altmaier ne s'est pas gêné de faire dans le troisième set.

Le gain de ce point insolite n'aura toutefois pas permis à Altmaier d'éviter l'élimination, s'inclinant sur le score de 7-6 6-1 7-6.


Le plongeon magique de Hurkacz

Hubert Hurkacz (ATP 11) a signé le plus beau point de la première journée de l’Open d’Australie. Opposé au Biélorusse Egor Gerasimov (ATP 106), le Polonais s’est envolé pour claquer une magnifique volée alors qu’il devait écarter une balle de break dans la quatrième manche. Un point digne des grandes années de Boris Becker !

Le dernier tombeur de Roger Federer à Wimbledon a néanmoins souffert face à Gerasimov. Accroché, il a réussi à éviter la peau de banane en s’imposant sur le score de 6-2 7-6 6-7 6-3. Hubert Hurkacz défiera au deuxième tour le Français Adrien Mannarino (ATP 69).


Osaka «allume» l’arbitre de chaise

Pour son entrée en lice dans l’Open d’Australie, Naomi Osaka (WTA 14) s’est fait une belle frayeur. La Japonaise a en effet failli envoyer une balle dans le visage de l’arbitre de chaise. Heureusement, personne n’a été touché et la rencontre a pu continuer.

Pour la petite histoire, la tenante du titre du tournoi a aisément battu Camila Osorio (WTA 50) 6-3 6-3. Elle affrontera au prochain tour l’Américaine Madison Brengle (WTA 54).


L’appel au secours de Matteo Berrettini

Matteo Berrettini (ATP 7) a vécu un premier match compliqué à Melbourne. Tourmenté par des douleurs à l’estomac, le Romain a dû se faire violence pour écarter Brandon Nakashima (ATP 68). L’Américain s’est finalement incliné en quatre manches (4-6 6-2 7-6 6-3).

Pas vraiment rassuré sur son état de santé, Berrettini a expressément demandé de l’Imodium pour calmer ses maux de ventre à l’issue de la partie. Un moment cocasse qui a fait sourire l’Italien et le public australien.