La Suisse est confrontée à une tâche herculéenne contre la Pologne en Billie Jean King Cup. Sans Belinda Bencic et Viktorija Golubic, il faudra un exploit à Bienne contre la numéro 1 mondiale Iga Swiatek.
Les chiffres peuvent ne pas sire toute la vérité. La Suisse aborde la rencontre en tant que numéro 3 du classement des nations contre des Polonaises qui occupent le 17e rang. Les favorites sont pourtant clairement désignées, car les joueuses d'Europe de l'Est peuvent compter sur la numéro un mondiale Iga Swiatek.
Du côté des Suissesses, Belinda Bencic, future maman, et Viktorija Golubic, blessée, manquent à l'appel. Céline Naef, du haut de ses 18 ans et 148e mondiale, est donc la mieux classée des Suissesses, tandis que la Pologne peut compter sur deux autres joueuses du top 60, Magdalena Frech et Magda Linette, en plus de Swiatek.
Premier match à domicile depuis le titre
C'est la première fois que les Suissesses jouent devant leur public depuis leur titre à Glasgow en novembre 2022. Ce moment de gloire semble pourtant bien lointain pour cette Suisse-là. Aux absences de Bencic et Golubic, deux piliers de ce triomphe, s'ajoute la dégringolade de Jil Teichmann, la troisième joueuse, sortie du top 200 après une année catastrophique. La gauchère, qui a longtemps vécu dans le Seeland et dû surmonter plusieurs pépins de santé, espère prendre un nouveau départ au sein de l'équipe. En cas de défaite, les Suissesses devraient se battre pour leur place dans le groupe mondial I en novembre, le vainqueur atteignant le tour final.
Pour les deux premiers simples de vendredi (à partir de 14h), le capitaine Heinz Günthardt mise sur les mieux classées, Naef et Simona Waltert (WTA 158). Cette dernière s'attend donc à des débuts difficiles en BJKC contre Swiatek. «C'est super de faire mes débuts comme ça», se réjouit la Grisonne de 23 ans. «Elle fait bien sûr tout un tas de choses très bien, mais elle aussi n'a qu'une raquette entre les mains.»
Souvenir de duels chez les juniors
La numéro 1 mondiale est du même avis. «J'ai appris qu'un classement ne se joue pas sur le court», explique la Polonaise, qui rappelle qu'en juniors elle a souvent joué contre la Suissesse, son aînée d'à peine six mois. Swiatek ne joue pas souvent cette compétition par équipe, mais quand elle le fait, elle affiche du succès. Elle n'a ainsi perdu que deux fois en simple, en février 2019, alors qu'elle n'avait que 17 ans.
Dans le deuxième simple, Naef affronte Frech, classée près de cent places devant elle. Heinz Günthardt sait lui aussi que la tâche ne sera pas facile, mais l'expérimenté capitaine veut bien évidemment y croire: «La pression n'est certainement pas sur nous. Mais dans cette atmosphère particulière, il y a souvent d'incroyables surprises. Si nous parvenons à faire 1-1 le premier jour, tout est possible.»
Mais pour que le samedi reste passionnant, les Suissesses devront une fois de plus se surpasser.
ats