Dominic Stricker (ATP 96) revoit enfin la lumière. Victorieux du Libanais Benjamin Hassan (ATP 163) aux Swiss Indoors, le Bernois a mis un terme à une série de six défaites de rang.
Le gaucher s’est imposé 7-6 (7/2) 6-2 après 1h30' de match dans ce premier tour devant un joueur issu des qualifications, mais contre lequel il s’était incliné à deux reprises l’an dernier. Contracté en début de rencontre, il a su trouver le relâchement nécessaire pour cueillir une victoire sans prix. Elle lui assure pratiquement de terminer l’année dans le top 100 de l’ATP et elle lui permet de faire un pas de plus vers le lucratif Masters Next Gen de Jeddah. «Un immense soulagement, souffle-t-il. Par ailleurs, je ne cache que gagner à nouveau un match fait le plus grand bien... Le soutien du public m’a bien aidé.»
Le tournant de la rencontre fut, bien sûr, le jeu décisif du premier set remporté aisément par Dominic Stricker. «J’ai su conserver mon calme dans ce tie-break, se félicite-t-il. Avec mon coup droit et mon service, cette faculté de rester zen dans les moments chauds est l’une de mes grandes forces.» Personne ne peut oublier, en effet, son incroyable relâchement à New York avant de servir pour le match face à Stefanos Tsitsipas avec ce karaoké improvisé sur le « I wanna dance with somebody» de Whitney Houston.
Même si tout ne fut pas parfait dans son jeu, ce succès pourrait provoquer un petit déclic dans la tête du huitième de finaliste de l’US Open. Désormais libéré d’un poids certain, il mordra à pleines dents le huitième de finale qui l’attend jeudi contre le vainqueur de la rencontre entre le no 8 mondial Casper Ruud et le récent vainqueur du tournoi d’Anvers Alexander Bublik (ATP 30). «Je me réjouis vraiment pour ce huitième de finale. Je n’aurai rien à perdre.»
Ce mordu des Young Boys qui passera sa soirée de mercredi à suivre le choc de ses favoris contre Manchester City viendra jeter un coup d’œil dans l’après-midi sur l’affrontement entre le Norvégien et le Kazakh. Le Bernois aura vraiment une belle carte à jouer surtout après ce premier tour fort bien négocié. «C’est vrai, le tirage au sort ne m’a pas vraiment lésé ici à Bâle, sourit-il. Mais je dois avouer que ce ne fut pas simple de digérer tout ce qui a pu se passer autour de moi à l’US Open. Être au centre tout à coup de tant d’attentions n’est pas évident à gérer.»
ld, ats