Novak Djokovic entame son 17e Open d'Australie lundi à Melbourne où il est le favori pour remporter un 9e titre, qui serait son 18e en Grand Chelem. «C'est une histoire d'amour» avec le Melbourne Park, a confié le no 1 mondial dimanche.
Que ressentez-vous lorsque vous pénétrez sur les courts du Melbourne Park ?
«C'est une histoire d'amour. Probablement quelque chose de comparable, même si ce n'est pas au même point, que Rafa à Roland-Garros. Chaque année quand je reviens, je me sens de plus en plus à l'aise sur le court. Bien sûr, plus on gagne, plus on est en confiance et mieux on se sent sur le court. Quand je suis entré sur le court (Rod Laver) pour la première fois cette année, pour un entraînement, des souvenirs de l'an dernier et des autres années où je me suis imposé sont remontés. Et ça m'a donné des sensations géniales, de super sensations, de la confiance. Je me sens bien. Je sens que c'est l'endroit où je dois être et où j'ai pu jouer mon meilleur tennis. J'espère qu'il en sera de même cette année.»
Qu'est-ce qui fait que vous êtes aussi fort à Melbourne ?
«Historiquement, c'est sur dur que j'ai eu mes meilleurs résultats. J'ai tapé mes toutes premières balles sur dur, mais ensuite, j'ai surtout joué sur terre battue lorsque j'étais junior en Serbie. Mais mon style de jeu est plus efficace sur dur, je pense. J'ai l'impression que les courts de l'Open d'Australie sont de plus en plus rapides chaque année. Beaucoup de joueurs l'ont ressenti et l'ont dit. C'est devenu vraiment, vraiment très rapide. Par rapport à il y a cinq-six ans, c'est beaucoup plus rapide. Donc ça favorise les gros serveurs. Grâce à mon retour, j'ai réussi à gagner de nombreux matchs face à de gros serveurs sur ce genre de courts. Moi-même, j'ai amélioré mon service grâce à Goran Ivanisevic, l'un des meilleurs serveurs de l'histoire. Pour aller au bout, dans ces conditions, il faut vraiment avoir un jeu complet. J'ai toujours réussi à très bien m'adapter à la Rod Laver Arena: quelle que soit la vitesse ou les conditions, ce court a toujours été mon préféré.»
Vous avez déjà remporté 17 titres du Grand Chelem. Ressentez-vous toujours de la nervosité en abordant un Majeur?
«A chaque match. Je pense, en ce qui me concerne, qu'il est quasiment impossible d'éliminer cette pression, d'empêcher cette nervosité. L'expérience et l'implication que je mets en dehors du court dans mon travail mental m'ont aidé à mieux réagir à ce type d'émotions. Parfois, je ne parviens pas à dominer cette pression, cette nervosité. Parfois, si. Mais à chaque tournoi, quels qu'aient pu y être mes succès et même si je me sens plus en confiance, que j'ai plus d'expérience, que je suis mieux entraîné à gérer les situations sur les grands courts, quand on s'attend à ce que je gagne 99% de mes matchs, c'est toujours là. Surtout quand on vise les plus grands trophées.»
Qu'il soit pour vous ou contre, vous utilisez le public pour y puiser de la motivation. Comment avez-vous fait ces derniers mois lorsque les tournois ont été joués à huis clos ?
«Le public me manque sans aucun doute. Il constitue pour un sportif l'une des principales sources de motivation. Mais les circonstances dans lesquelles vit le monde depuis 12 mois nous ont tous obligés à nous adapter, à accepter les changements. Cela dit, nous aurons du public – même si ce ne sera pas à pleine capacité – pour cet Open d'Australie, ce qui sera nouveau par rapport à la plupart des autres tournois. Et donc, même s'il n'y a qu'un peu de public, ce sera toujours ça.»
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