«C’est de l'irrespect total» David Goffin sort la sulfateuse contre le public français

Nicolas Larchevêque

29.5.2024

Vainqueur en cinq sets du Français Giovanni Mpetshi Perricard mardi à Roland-Garros, David Goffin a dénoncé l’«ambiance malsaine» qui régnait dans les gradins parisiens. «Certains sont plus là pour foutre le bordel que pour mettre l'ambiance», a pesté le Belge, qui ne s’est pas gêné de provoquer le public après sa victoire.

Nicolas Larchevêque

Nombreux ont été les joueurs à en faire l’amère expérience. A Roland-Garros, le public français, passionné, est connu pour vouer un soutien indéfectible aux tennismen de l’Hexagone, flirtant parfois avec les limites de l’acceptable. Et ce n’est pas David Goffin (ATP 115) qui dira le contraire.

Opposé mardi au 1er tour sur le court 14 au Tricolore Giovanni Mpetshi Perricard (ATP 66), le Belge a ainsi été froidement accueilli par la foule, qui l’a sifflé et provoqué à plusieurs reprises. Sortant finalement victorieux de cette intense lutte de 3h30 (4-6, 6-4, 6-3, 6-7, 6-3), l’ancien no 7 mondial, sourire moqueur aux lèvres et main portée sur l'oreille, ne s’est alors pas gêné de chambrer les spectateurs à l’issue de la partie.

«Bientôt, ça se battra dans les tribunes»

Vexé par la tournure des événements, Goffin s’est ensuite emporté en conférence de presse. «Clairement, ça va trop loin, c'est de l'irrespect total. C'est vraiment trop. Ça devient du foot, bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Ça commence à devenir ridicule. Certains sont plus là pour foutre le bordel que pour mettre l'ambiance», a pesté le joueur de 33 ans.

Avant de détailler : «Aujourd'hui, quelqu'un m'a craché son chewing-gum. Ça devient compliqué. C'est pour ça que j'ai voulu rester calme. Si je commence à m'énerver là-dessus, ça peut me déstabiliser. Quand on a eu 3h30 avec le public qui te tape sur la tête, tu es content de charrier deux secondes. Ils l'ont mérité.»

En France ? «Une ambiance malsaine»

Selon Goffin, la réputation du tournoi parisien n’est plus à faire sur le circuit. «Beaucoup de gens se plaignent. C'est l'écho qu'il y a dans le vestiaire et dans les instances ATP. Je pense que ça ne se passe qu'en France. À Wimbledon, il n'y a pas ça. En Australie, non plus. L'US Open, c'est plutôt tranquille. Ici, c'est vraiment une ambiance malsaine», a-t-il estimé.

Au prochain tour, David Goffin se frottera à Alexander Zverev (ATP 4), tombeur de Rafael Nadal lundi. Mais avec quel accueil ?