Patrick Rahmen et Young Boys, c'est terminé. Le club bernois, lanterne rouge de la Super League, a annoncé mardi se séparer avec effet immédiat de son entraîneur. Joël Magnin assurera un nouvel intérim.
La défaite d'YB à Bâle dimanche (1-0) aura donc été celle de trop pour le technicien bâlois. Ce cinquième revers de la saison en championnat a mis fin à une collaboration qui n'a duré que quelques mois.
«Ces dernières semaines, nous avons tout tenté pour inverser la tendance, mais nous n'y sommes malheureusement pas parvenus», déclare le directeur sportif d'YB Steve von Bergen dans un communiqué du club. «Après un quart du championnat, le classement a une signification. Et nous sommes en queue de peloton.»
Seulement 15 matches
En mai, Patrick Rahmen, 55 ans, avait signé un contrat de deux ans dans la capitale après une saison réussie à Winterthour. Il avait succédé à Joël Magnin, qui avait déjà assuré l'intérim après le licenciement de Raphaël Wicky en cours de saison.
Mais après seulement 15 matches officiels, l'aventure est déjà terminée. «J'étais pourtant pleinement convaincu que nous parviendrions ensemble à nous sortir de cette situation, d'autant plus que nous nous sommes qualifiés pour la Ligue des champions», regrette Patrick Rahmen, cité dans le communiqué. «Mais je dois bien sûr totalement accepter cette décision.»
Les deux victoires d'YB contre Galatasaray (3-2, 1-0) en barrages de la Ligue des champions resteront comme les seuls véritables faits d'armes de Rahmen à la tête du club bernois. En Super League, le bilan est beaucoup moins reluisant après neuf matches (1 victoire, 3 nuls, 5 défaites).
Spycher : «Sortir du marasme»
Les dirigeants ont décidé d'actionner le couperet à l'entame de la trêve internationale. Joël Magnin a une dizaine de jours pour remobiliser ses troupes avant un déplacement chez le leader Lucerne, samedi 19 octobre. Quatre jours plus tard, YB accueillera l'Inter Milan en Ligue des champions, compétition dont le club bernois est aussi la lanterne rouge.
Magnin, qui entraîne les M21 à Berne, retrouve une nouvelle fois le banc de la première équipe. Au printemps, le Neuchâtelois de 53 ans avait maintenu Young Boys en tête de la Super League et assuré au club un 17e titre de champion de Suisse.
«Nous sommes convaincus qu'il parviendra à redonner à l'équipe plus de confiance et de stabilité. Dans notre situation, nous ne devons pas parler de titre de champion, mais de sortir du marasme pas à pas», affirme Christoph Spycher, copropriétaire d'YB.
