Stade-Lausanne-Ouchy jouera pour la première fois de son histoire en Super League. Vainqueur à Tourbillon samedi (2-0), le club vaudois a validé sa promotion en battant à nouveau le FC Sion (4-2) mardi à la Pontaise dans un match retour animé. Pour leur part, les Valaisans quittent l’élite après 17 saisons.
Une équipe de Challenge League a enlevé pour la cinquième fois le barrage de promotion/relégation. Stade Lausanne-Ouchy est l'heureux élu d'une saison 2022/2023 qui envoie le FC Sion dans les abîmes. Victorieux 2-0 samedi à Tourbillon, les Stadistes ont conservé leur avantage à la faveur d'un succès 4-2 dans une Pontaise qui a à nouveau vibré avec une affluence de 10'754 spectateurs pour un simple match de football.
Stade-Lausanne Ouchy est ainsi la troisième équipe vaudoise promue ce printemps après Yverdon et le Lausanne-Sport. Au bénéfice du soutien sans faille mais raisonnable de son président Vartan Sirmakes, le club qui était si cher au regretté Richard Dürr découvrira cet été la Super League alors qu'il évoluait encore en 2e Ligue interrégionale il y a neuf ans.
Le bijou de Teddy Okou
Ce succès lors de l'acte II ne souffre aucune discussion. A la Pontaise, les Stadistes ont mené tout d'abord deux fois au score grâce à Liridon Mulaj (6e) et à Alban Ajdini (34e) avant de rafler la mise grâce à Teddy Okou pour le 3-2 de la 81e minute, un véritable bijou. Le 4-2 de la 89e signé Mulaj donnait presque au score des allures de correction pour ce FC Sion en perdition.
Sur ces quatre réussites, on a pu mesurer toutes les lacunes d'une défense qui a conclu sa saison sur un 23e match de rang sans clean-sheet. Cet enchaînement presque incroyable à ce niveau explique pourquoi cette relégation n'est pas vraiment le fruit du hasard. Le but de Luca Zuffi à la 23e (1-1) et le penalty d'Anto Grgic à la 39e (2-2) ne devaient entretenir qu'une petite flamme de l'espoir pour des Sédunois qui n'ont pas vraiment donné le sentiment de croire à une remontada bien improbable.
Bien des questions ouvertes
Cette troisième relégation sportive après celles de 1969 et de 1999 ouvre bien des questions. Christian Constantin aura-t-il la volonté de repartir pour un tour, pour une dernière danse plutôt s'il se retire effectivement de la présidence l'an prochain ? Ou anticipera-t-il son départ dès les prochaines semaines ? Ou s'engagera-t-il, comme il l'a annoncé, dans une bataille juridique qui n'ajoutera rien à sa gloire ni à celle du football romand ?
Cette relégation, qui survient après 17 saisons au sein de l'élite, punit une politique sportive menée trop souvent à rebours du bon sens. Avec le recul, l'engagement de Mario Balotelli en août dernier fut une folie. Super Mario n'a pratiquement jamais répondu aux attentes. La valse des entraîneurs pour voir Paolo Tramezzani commencer et terminer ce funeste championnat a quelque chose de risible. Le totomat a parfois bon dos...
Mais le grand mystère qui restera autour de ces dernières années est cette fatalité qui veut qu'une nouvelle recrue perde une grande partie de ses moyens dès le franchissement du tunnel de St-Maurice. Attiré par des contrats plus rémunérés qu'ailleurs dans le pays, le joueur ne réfléchit pas vraiment dans quel guêpier il s'est fourré.