Timo Schultz n'est plus l'entraîneur du FC Bâle. Après un début de championnat décevant, les dirigeants rhénans ont décidé de se séparer du technicien allemand. Bâle occupe le 9e rang de Super League.
Au classement, Bâle possède le même nombre de points que Grasshopper, Lausanne et le Stade-Lausanne-Ouchy avec un match à jouer de plus. Bâle réalise son plus mauvais départ de saison depuis l'introduction de la Super League, il y a 20 ans.
Schultz (45 ans) était sans club au moment de signer à St-Jacques. Il avait dirigé jusqu'en décembre 2022 le club allemand de St-Pauli en 2e Bundesliga. Il a succédé chez les Rhénans à Alex Frei, qui avait été limogé en février et remplacé par le directeur technique Heiko Vogel. Ce même Vogel assurera l'intérim jusqu'à nouvel avis, le club évitant de parler de situation intérimaire.
L'homme de la situation
Le président David Degen est convaincu que son directeur sportif et entraîneur est l'homme de la situation. «A la fin, nous avions le sentiment que Timo n'avait pas les clés du succès en main. Mais parallèlement, nous sommes certains qu'Heiko Vogel les a», a-t-il déclaré devant la presse.
Sous l'impulsion de Schultz, les Bâlois n'ont jamais décollé en Super League. Il faut encore ajouter l'élimination en qualification de la Conference League face aux modestes Kazakhs de Tobol Kostanai. Un revers d'autant plus cruel que les Bâlois avaient atteint la demi-finale de la compétition la saison dernière.
Toutefois, il est juste de rappeler que le club rhénan a perdu à l'entre-saison Zeki Amdouni et Andi Zeqiri, les deux meilleurs buteurs de l'équipe ainsi qu'Andy Diouf, Darian Males, Andy Pelmard et Dan Ndoye. De quoi expliquer aussi le départ timide des Bâlois.
La pression de la barre
Le nouveau mode de championnat explique aussi pourquoi les dirigeants rhénans ont rapidement réagi. «Cette saison, il y a la barre. Et si tu te retrouves dessous au moment décisif, tu ne peux plus rien faire. Il faut prendre cet élément en considération», a déclaré Heiko Vogel.
Le technicien allemand avait dit durant l'été ne plus vouloir s'asseoir sur le banc du FCB. «Le staff de la 1re équipe a insisté pour que je revienne. Je préfère me parjurer que de les laisser dans une situation difficile», a-t-il commenté, avant d'affirmer être convaincu que le club allait surmonter ce passage difficile.
«Je crois en cette équipe. J'ai contribué à la mettre en place», a-t-il martelé. David Degen partage cet optimisme. «Heiko connaît tous les joueurs. C'est un grand avantage par rapport à quelqu'un qui viendrait de l'extérieur.»