«Contre-productif» Critiques et opposition ferme de la SFL contre les billets nominatifs

ATS

16.10.2024 - 12:28

La Swiss Football League (SFL) continue de s'opposer fermement à l'introduction de billets nominatifs. C'est ce qui ressort clairement d'une rencontre avec les médias qui s'est tenue mercredi à Berne.

Selon Claudius Schäfer, le CEO de la SFL, l'introduction des billets nominatifs est une mesure «contre-productive».
Selon Claudius Schäfer, le CEO de la SFL, l'introduction des billets nominatifs est une mesure «contre-productive».
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Lors de cette conférence sur la sécurité dans le football professionnel suisse, Claudius Schäfer, le CEO de la SFL, s'est fermement opposé à l'introduction de billets personnalisés. Selon lui, «ils ne mènent pas au but, ils sont contre-productifs et provocateurs».

Schäfer a souligné que, selon la plateforme de coordination police-sport (PCPS), la violence des supporters est en recul significatif. Bien que le nombre de spectateurs en Super League et Challenge League ait dépassé pour la première fois la barre des 3 millions la saison dernière, la part de matches avec des incidents violents a diminué de 27 à 17% au cours des deux dernières années. Dans le même temps, la part des rencontres sans aucun incident est passé de 42 à 55%.

Dialogue rompu avec la CCDJP

La SFL critique également le modèle en cascade introduit cette saison par la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP), qui étudie toujours la possibilité d'introduire les billets nominatifs. Le dialogue avec la CCDJP n'existe malheureusement plus pour le moment, a regretté la SFL. L'instance a rappelé qu'elle payait à l'Etat, par le biais des clubs, 20 millions de francs par an pour la sécurité en dehors des stades, bien que ce champ d'action ne soit pas vraiment de la responsabilité des clubs.

Claudius Schäfer a énuméré les arguments contre les billets nominatifs: la disparition des places debout, qui restent appréciées, l'ouverture anticipée pour vérifier les identités, l'obligation de s'asseoir, difficilement applicable, et, outre la charge administrative, surtout la charge financière supplémentaire, que la SFL chiffre à près d'un million de francs par club.

Problèmes pas résolus en Italie

C'est précisément pour ces raisons que les grandes ligues d'Allemagne, d'Angleterre, d'Espagne et de France n'ont pas introduit les billets nominatifs. Et en Italie, où ils ont été instaurés depuis longtemps, les problèmes n'ont pas été résolus pour autant.

La Swiss Football League est toutefois consciente que si les billets personnalisés sont introduits politiquement, la ligue n'aura pas d'autre choix que de les mettre en œuvre. Elle considère malgré tout que cette mesure représente un risque pour la santé financière du football professionnel suisse.

ATS