Dans une longue interview accordée à nos confrères du «Nouvelliste», Alain Geiger a parlé de ses cinq années passées sur le banc du Servette FC. Le Valaisan de 62 ans a également évoqué le FC Sion.
De retour dans son Valais natal, Alain Geiger peut profiter de vacances bien méritées après avoir emmené le Servette FC à la deuxième place du classement de Super League. Une magnifique saison qui ne lui a toutefois pas suffi pour prolonger son aventure sur les bords du Léman. Après cinq ans de bons et loyaux services, l’ancien international a donc dû faire ses valises. Même s’il se sent prêt à se lancer un nouveau défi, il ne souhaite pas se précipiter sur la première occasion venue. «Je ne suis pas pressé de prendre quelque chose après cinq années très intenses au Servette. Respirer un peu fait du bien. Avoir du temps pour moi n’est pas plus mal», explique-t-il.
A 62 ans, Alain Geiger ne souhaite, cependant, pas encore entendre parler de la retraite. «Je n’ai jamais été aussi performant pour gérer un match et ses différentes situations, pour voir ce qui ne va pas et agir. Ce bagage, tu dois le transmettre», ajoute celui qui a officié plus de dix ans en Afrique du Nord.
Pourrait-il se voir un jour à la tête du FC Sion ? Si l’envie est là, Alain Geiger doute que Christian Constantin fasse appel à lui : «Il n’existe pas d’animosité entre nous. Si nous nous rencontrons comme avec vous aujourd’hui, nous échangerons. Mais le dialogue ne se centrera pas sur un engagement potentiel au FC Sion. Je ne le fais pas rêver».
Bien évidemment, Alain Geiger a été déçu par la relégation en Challenge League du club de Tourbillon. Pour remonter la pente, il faudra faire preuve de patience avec les jeunes joueurs valaisans. «Une identification se construit sur la durée. Si tu veux aller en compétition européenne tout de suite, tu devras acheter des joueurs faits et disposer d’un budget de trente millions. Tu ne vas pas en coupe d’Europe avec des gamins du FC Sion», conclut le footballeur valaisan du siècle qui espère secrètement que ses mots arriveront jusqu’aux oreilles de Christian Constantin.