Derby de petite cuvée à Tourbillon. Le Sion et le Servette FC se sont séparés sur un score nul et vierge qui traduit leurs limites dans le jeu.
Six jours après son match héroïque à Bâle, Jérémy Frick fut une fois de plus le sauveur du Servette FC. le portier a réalisé trois parades déterminantes – 7e, 20e et 72e – avant d'être sauvé par la VAR à la 77e sur une action qui aurait pu offrir un penalty au FC Sion pour une faute de Steve Rouiller. Avec une défense devant lui privée de deux titulaires au coup d'envoi puis de trois à l'appel de la seconde période, le capitaine grenat a, une fois de plus, livré la marchandise pour fermer de la plus belle des manières le débat sur son statut de no 1.
Sur la défensive lors de ses deux premières rencontres, le Servette FC n'a pas subi à Tourbillon. Seulement, l'absence d'un avant-centre digne de ce nom que n'est pas Chris Bédia explique pourquoi le butin servettien s'est résumé à une reprise de Patrick Pflücke sur le haut de la transversale (25e). S'il ne méritait pas de perdre, le Servette FC n'en a pas fait assez pour gagner ce derby qui suscite désormais davantage de passion dans les kops que sur la pelouse.
Au FC Sion, Paolo Tramezzani avait fait le choix d'évoluer en 4-3-3 pour permettre notamment la titularisation de Kevin Bua. Face à ses anciennes couleurs, le Genevois n'a pas saisi sa chance. Son remplacement à la 70e sonnait comme une sanction. Le constat vaut également pour Filip Stojilkovic. Egalement sorti à la 70e minute, l'international M21 traverse un début de saison laborieux. Sans renfort offensif de poids, le FC Sion ne pourra pas nourrir de véritables ambitions cette saison. A son président de jouer vite et bien!
Si les intentions étaient louables des deux côtés, une vérité se dessine à l'issue de ce premier derby et elle est sans doute dure à entendre: la lutte pour les trois premières places ne devrait pas, à priori, concerner les Romands.
ats