Le match Lausanne-Sport - Servette a été émaillé par de nombreux débordements samedi soir dans la capitale vaudoise. La police a dû tirer des balles en caoutchouc et faire usage de gaz lacrymogènes pour contenir les ultras des deux clubs. Un policier a été légèrement blessé par un jet d'objet.
C'est surtout après la rencontre que la situation a dégénéré, indique dimanche matin Arnold Poot, porte-parole de la police vaudoise, contacté par Keystone-ATS. La police a dû faire face à «deux fronts distincts»: d'un côté pour refouler les fans genevois en direction de la gare, de l'autre pour contrer les ultras lausannois qui s'en prenaient aux forces de l'ordre autour du stade en jetant des bouteilles et des engins pyrotechniques.
Avant la partie, suivie par environ 9200 spectateurs dont 1300 Genevois, les deux camps des ultras s'étaient déjà lancé des engins pyrotechniques. Le match lui-même a dû être retardé, puis interrompu en raison de fumigènes.
Aucune interpellation
Pour maîtriser les ultras après la rencontre (1-1), la police souligne avoir dû tirer des balles en caoutchouc et faire usage de gaz lacrymogènes, et ceci «à plusieurs reprises». Par ailleurs, de «nombreux dégâts» ont été commis au mobilier urbain et sur les infrastructures du stade de la Tuilière.
Aucun fauteur de troubles n'a pu être interpellé par la police, relève son porte-parole.
Match à risque
Depuis le retour cette saison de Lausanne-Sport en Super League, aucun match n'avait encore donné lieu à de tels débordements au stade de la Tuilière. La venue de Servette avait été identifiée comme «un match à risque» en raison de l'animosité entre les ultras des deux clubs lémaniques.
La tension était ainsi déjà vive avant la rencontre, à l'image des tags pro-servettiens découverts samedi matin au stade de la Tuilière, mais aussi des nombreuses provocations entre les deux camps sur les réseaux sociaux.
Au total, un effectif de 130 membres des polices cantonale, lausannoise et intercommunales vaudoises ont été mobilisés pour cette partie, auxquels se sont ajoutés des agents de sécurité privé. Un dispositif «très important» qui n'a «rien à voir» avec un match «normal» de Super League, relève Arnold Poot.
ATS