Le conseiller d'Etat valaisan Frédéric Favre faisait contre mauvaise fortune bon coeur après la préférence donnée par le CIO à la France pour l'organisation des JO d'hiver 2030. Il faut «remettre l'ouvrage sur le métier», a-t-il dit mercredi au 19:30 de la RTS.
«Quand on est compétiteur, on a envie de gagner tout de suite», a déclaré le «ministre» valaisan en charge des sports, un des promoteurs de la candidature suisse. «Malheureusement, cela n'a pas été le cas (l'instance olympique a choisi les Alpes françaises pour l'édition 2030, ndlr).
Mais c'est la première fois que le CIO s'engage à dialoguer avec un seul pays (en l'occurrence la Suisse) pour une édition des JO, celle de 2038, et ce jusqu'en 2027», a observé M. Favre.
«Aujourd'hui, la déception l'emporte. Ensuite, nous remettrons l'ouvrage sur le métier» (en prévision de 2038), a ajouté le conseiller d'Etat. Au contraire de Stockholm, le troisième candidat, une nouvelle fois recalé, la Suisse peut donc encore espérer (sachant que l'édition 2034 est promise à Salt Lake City).
Le projet suisse se voulait novateur, avec des compétitions dans tout le pays sur des sites déjà existants, organisées de façon décentralisée, pour des Jeux «à taille humaine». En creux, M. Favre a reconnu que ces qualités ont aussi été un handicap pour 2030.
«Le CIO a reconnu la valeur de notre projet mais il faut encore du temps pour l'affiner. Les délais politiques en Suisse sont tout autres qu'en France», a conclu Frédéric Favre, en référence aux scrutins populaires qui peuvent retarder ou empêcher les projets en Suisse.