Ryoyu Kobayashi est décidément irrésistible. Le Japonais de 22 ans a remporté le concours de Nouvel-An à Garmisch-Partenkirchen, deuxième levée de la Tournée des quatre tremplins, après avoir déjà gagné à Oberstdorf. Meilleur Suisse, Simon Ammann a pris le 21e rang.
Kobayashi - qui reste même sur trois succès en comptant la deuxième épreuve disputée à Engelberg mi-décembre - s'est imposé avec des sauts mesurés à 136,5 et 133 mètres. Il a devancé de 1,9 point seulement l'Allemand Markus Eisenbichler (138 et 135 mètres), déjà 2e à Oberstdorf. La troisième marche du podium a été occupée par le Polonais Dawid Kubacki (133,5 et 133 mètres).
Vainqueur pour la sixième fois de la saison - et de sa carrière -, Ryoyu Kobayashi est le troisième Japonais à remporter plusieurs concours lors de la même Tournée des quatre tremplins. Ses compatriotes Yukio Kasaya (1971/1972) et Kazuyoshi Funaki (1997/1998) avaient même tous deux triomphé lors des trois premiers concours. Mais si Funaki avait gagné la Tournée - sans s'imposer en clôture à Bischofshofen -, Kasaya n'avait pas connu ce bonheur: il avait dû rentrer au Japon après s'être imposé à Innsbruck, pour préparer les JO de Sapporo. Où il avait conquis l'or au petit tremplin.
Tout reste forcément à faire pour Ryoyu Kobayashi. Sa marge sur Markus Eisenbichler n'est que de 2,3 points au classement général de la Tournée, alors que quatre sauts doivent encore être effectués. Mais le Japonais semble capable de gérer la pression qui ne manquera pas d'augmenter au fil des jours. Markus Eisenbichler est par ailleurs toujours en quête d'un premier succès individuel en Coupe du monde, alors qu'il est âgé de 27 ans. Et le troisième de la Tournée, Dawid Kubacki, accuse déjà plus de 20 points de retard.
Quelques points pour Ammann et Peier
Deux des trois Suisses en lice ont par ailleurs pu participer à la finale. Simon Ammann s'est classé 21e avec des sauts de 126 et 130 m. Killian Peier a terminé 23e après s'être posé à 125 puis 132,5 m. Respectivement 14e et 19e à Oberstdorf, le St-Gallois et le Vaudois se sont tous les deux bien repris après une première manche compliquée, eux qui ont décroché leur qualification pour la finale en tant que "lucky losers".