Alexis Monney «Je n'ose pas trop aller vers Beat Feuz ou Marco Odermatt»

ATS

12.1.2023 - 15:11

Il vient tout juste de fêter ses 23 ans et dispute sa première saison en Coupe du monde. A Wengen, le Fribourgeois Alexis Monney veut confirmer ses bons résultats et tenter de se tailler une place dans le top 30 mondial.

Alexis Monney commence à se faire un nom en Coupe du monde.
Alexis Monney commence à se faire un nom en Coupe du monde.
Keystone

Jusqu'ici, c'est l'Italie qui lui a bien réussi. 18e et 26e des deux descentes de Val Gardena, le Fribourgeois a pris la 21e place de la descente de Bormio et la 23e du Super-G.

En parallèle, le champion du monde juniors de descente en 2020 trace sa route en Coupe d'Europe afin d'emmagasiner de l'expérience et des kilomètres de course. Et c'est justement grâce à sa deuxième place lors du Super-G de Coupe d'Europe sur le Lauberhorn le week-end dernier que le skieur des Paccots a pu valider son ticket pour un week-end de Coupe du monde exceptionnel dans l'Oberland bernois.

Interrogé après le deuxième entraînement de la descente où il a pris une jolie 14e place, le Châtelois est revenu sur son début de saison: «Je suis très content. Lors des deux premières courses à Lake Louise et Beaver Creek, le ski était là mais j'ai fait des fautes donc ce n'était pas top top. Mais après à Val Gardena, j'ai fait deux fois très bien et Bormio je ne m'attendais pas à ça. Après je ne me fixe pas vraiment d'objectifs, j'essaie de m'amuser et d'avoir du plaisir sur les skis et skier avec le moins de pression possible.»

Sur les skis à 2 ans

Placé sur les lattes à deux ans par un père entraîneur de ski, Alexis Monney franchit les étapes pas à pas. Avec son mètre 82 et ses 87 kilos, le Fribourgeois possède un gabarit intéressant. Et il travaille avec l'ancien footballeur Stéphane Grichting afin de se perfectionner sur le plan physique.

Grâce à ses bons résultats, Alexis Monney peut profiter des entraînements à Wengen sans cette épée de Damoclès qui s'appelle qualification. «J'ai tout le temps dû me qualifier, sauf à Val Gardena, explique-t-il. Ce qui est bien c'est que ça fait une course en moins et donc moins de fatigue.»

Ce qui a parlé en faveur du skieur des Paccots aux yeux des entraîneurs, c'est sa 2e place, derrière Gilles Roulin, lors du deuxième Super-G de Coupe d'Europe disputé sur le Lauberhorn le week-end dernier. «C'est une bonne chose d'avoir fait les Coupes d'Europe, concède-t-il. C'est une piste qui demande de l'expérience.»

Heureusement qu'il y a eu cette 2e place, car le Fribourgeois n'a pas terminé la course la veille: «Lors du premier Super-G, j'ai presque chuté. J'étais un peu trop direct à l'entrée du Kernen-S et je suis allé dans les matelas à la sortie à droite, mais je ne me suis pas fait mal.»

L'aide de Gilles Roulin

Sur le circuit de Coupe du monde, on voit toujours Justin Murisier et Marco Odermatt parler dans l'aire d'arrivée et analyser leurs courses. Ces échanges entre athlètes sont précieux. Novice, discret et respectueux de ses illustres confrères, Alexis Monney hésite à aller vers des garçons comme Marco Odermatt ou Beat Feuz: «Je n'ose pas trop aller vers eux pour ne pas les déranger. Mais quand j'ai des questions, je vais quand même vers eux. Autrement, il y a Gilles Roulin qui m'aide beaucoup. Et sinon je regarde beaucoup mes vidéos et j'essaie d'analyser tout seul.»

Un nouveau classement dans les 30 serait un excellent résultat pour le Châtelois. Et au vu de sa forme et de sa confiance, il a toutes les cartes en mains pour réussir.

ATS