A 19 ans, Binta Ndiaye n'a peur de rien. Elle ne vise pas ouvertement le podium aux JO de Paris, où elle sera en lice dimanche chez les moins de 52 kg. Mais «j'ai envie de devenir la meilleure», lâche sans détour la Vaudoise.
Souriante, détendue à l'heure de l'interview, Binta Ndiaye semble presque imperméable au stress. «Il y a un peu de stress, mais du bon stress. Et de toute manière ce n'est pas bon de ne pas en ressentir, les études psychologiques le montrent», rappelle-t-elle.
«Là, je suis détendue, j'essaie de conserver toute mon énergie. Le stress viendra dimanche» matin, notamment à l'heure de fouler les tatamis de l'Arena Champ-de-Mars où elle affrontera l'Argentine Sofia Fiora pour son entrée en lice en 16e de finale vers 11h.
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«Je dois rester pleinement concentrée sur ma compétition, tout en essayant de profiter de l'ambiance des Jeux olympiques. Il faut trouver le juste équilibre», souligne encore la médaillée de bronze des Mondiaux juniors 2022, qui a sagement renoncé à la cérémonie d'ouverture de vendredi soir.
Une lutte acharnée
Binta Ndiaye – qui pourrait retrouver en quart de finale la star kosovare Distria Krasniqi – aborde en tout cas en pleine confiance ses premiers Jeux. Elle a décroché de haute lutte un ticket que convoitait également l'expérimentée Fabienne Kocher (31 ans), 5e des JO de Tokyo et 3e des Mondiaux en 2021.
«La concurrence interne m'a certainement fait progresser. Ca nous a +boostées+ toutes les deux. Mais cela a également ajouté un stress supplémentaire» dans cette quête de ticket olympique. Ticket qu'elle a obtenu après avoir pourtant subi la loi de Fabienne Kocher début mai en finale du Grand Chelem de Douchanbé au Tadjikistan.
«A ce stade de la phase qualificative, cette défaite n'augurait rien de bon pour moi. Mais cela reste mon premier podium en Grand Chelem, et donc une étape importante pour moi», souligne la Vaudoise, qui a fait pencher la balance de son côté en atteignant les quarts de finale aux Mondiaux d'Abou Dhabi deux semaines plus tard.
Ne pas avoir de regrets
Binta Ndiaye aborde ces JO sans trop de pression, mais certainement pas sans ambition: «Le but est toujours de gagner! Il n'y a pas 1000 questions à se poser. Il faut tout donner, et gagner un maximum de combats. Ici, mon objectif est de ne pas avoir de regrets, de sortir toute l'énergie que j'ai, de montrer que je suis prête.»
Et sur le long terme, rêve-t-elle déjà d'un titre mondial ou olympique alors qu'elle n'est qu'à l'aube de sa carrière? «J'y vais pas à pas. Mais l'âge n'a rien à voir, il faut être ambitieuse. J'ai envie de devenir la meilleure. Et pour cela, il faut gagner des titres», conclut-elle.