Lutte antidopage L'AMA préoccupée par la gestion russe de l'affaire Valieva

ATS

27.10.2022 - 19:39

Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Witold Banka, a indiqué jeudi que l'AMA se réservait le droit de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) après que l'agence russe antidopage (Rusada) a récemment dit qu'elle ne communiquerait pas sur le cas de sa patineuse Kamila Valieva.

Aux JO de Pékin, la patineuse russe avait été contrôlée positive à une substance interdite.
Aux JO de Pékin, la patineuse russe avait été contrôlée positive à une substance interdite.
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Celle-ci avait été contrôlée positive à une substance interdite lors des Jeux olympiques de Pékin en février dernier.

«L'AMA est préoccupée par le retard pris dans le cas de Kamila Valieva et a notifié Rusada que si le cas n'était pas résolu rapidement elle userait de son droit de saisir directement le Tribunal arbitral du sport», a twitté le patron de l'AMA.

Rusada a annoncé le 21 octobre qu'elle ne communiquerait pas sur l'enquête Kamila Valieva. «Toutes les informations» concernant cette affaire, «la date de l'audience, l'accusation, les résultats ou autres détails resteront confidentiels», a écrit Rusada dans un communiqué. Et ce, afin «de garantir les intérêts» de la patineuse qui doit être une «personne protégée» du fait de son âge lorsque l'affaire a éclaté – la patineuse avait moins de seize ans -, continuait l'agence sans jamais citer le nom de Valieva.

Après cette annonce, l'AMA avait précisé qu'elle encourageait Rusada à rendre public ce cas déjà public bien que la patineuse soit mineure et qu'à sa connaissance Rusada n'avait pas encore pris sa décision.

Les JO avaient idéalement commencé pour Kamila Valieva, championne d'Europe 2022, avec une médaille d'or par équipes, agrémentée de sa part des premiers quadruples sauts féminins de l'histoire olympique.

Mais le lendemain de ce titre, un contrôle antidopage positif à une substance interdite (trimétazidine) datant du 25 décembre et notifié le 8 février, lui avait fait vivre un enfer.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) l'avait autorisée à continuer à participer malgré son contrôle positif, en invoquant son jeune âge. Après avoir réussi à dominer le programme court dans un climat pesant, elle s'était effondrée dans le programme libre pour finalement terminer au pied du podium et en larmes.

Le Comité international olympique n'a pas attribué de médailles pour l'épreuve par équipes, dans l'attente des résultats de l'enquête sur le cas Valieva.