A l’occasion du départ du Tour de Romandie 2022, Lausanne a effectué mardi son «changement d’heure» et a lancé son compte-à-rebours du Tour de France, dont il accueillera l’arrivée de la 8e étape le 9 juillet prochain. Présents lors de cette cérémonie au Flon, le directeur de la course suisse Richard Chassot et son homologue de la Grande Boucle Christian Prudhomme sont revenus sur ce rendez-vous, qui fait déjà saliver.
Le 9 et 10 juillet prochain, la Romandie battra au rythme des coups de pédales du Tour de France. Le peloton de la Grande Boucle fera ainsi escale à Lausanne, avant de repartir depuis Aigle pour les Préalpes suisses et les Alpes françaises le lendemain.
«Je suis ravi du retour du Tour de France en Suisse, avec des villes emblématiques : Lausanne, capitale olympique, et Aigle, siège de l’Union Cycliste Internationale (UCI). Ce sera des étapes importantes avec l’entrée dans les Alpes, donc un moment très important pour le Tour de France», a alors estimé Christian Prudhomme.
Ce retour en terres helvétiques, après son dernier passage à Berne en 2016, fait forcément aussi le bonheur de Richard Chassot. «C’est une formidable vitrine», a lâché le patron du TdR. «J’ai toujours apprécié quand les grands Tours viennent en Suisse parce que c’est beaucoup plus «grand public». Ça touche un nombre de personnes beaucoup plus large. Et le cyclisme a besoin de cette vitrine-là.»
Chassot : «Des choses vont nous servir plus tard»
«Je connais l’engouement du public. Je sais aussi que ça fait briller les yeux des gamins. C’est des choses qui vont nous servir plus tard, pour le Tour de Romandie», a ajouté l’ancien cycliste suisse, âgé de 52 ans. Le passage du Tour de France aura en effet un impact sur plusieurs éléments, notamment sur l’intérêt futur du grand public pour l’épreuve romande, mais également au niveau de la formation des organisateurs des diverses villes-étapes dans la région.
L’arrivée à Lausanne a aussi eu une influence directe sur la 75e édition de la boucle romande. Le prologue de mardi, disputé sur le plateau de la Blécherette, a ainsi servi de prise de marques aux équipes et aux coureurs qui reviendront en juillet.
«C’est un plus, c’est sûr», a reconnu Richard Chassot. «Les équipes vont certainement repérer, non seulement le prologue, mais aussi le final (de l’étape du Tour de France), qui va être explosif et complexe. On sent donc une motivation des équipes d’être un peu plus présentes. Toutefois, un coureur, qui a déjà son plan de courses, ne va pas venir au Tour de Romandie pour cela. Mais on le verra peut-être au mois de juin en repérage.»
Prudhomme : «Lausanne est une ville qui respire le cyclisme»
Ce sera la sixième fois de l’histoire que le Tour de France fera halte dans le chef-lieu vaudois, la dernière remontant à 2000. Un retour qui a également replongé Christian Prudhomme dans ses souvenirs d’enfance, lui qui venait en vacances avec sa famille sur les bords du Léman, côté français. Lausanne a donc une place particulière pour lui.
«Pour moi, c’est une ville qui respire le cyclisme. Et le Tour de Romandie est une épreuve qui, comme le Dauphiné en France, nous projette aussi vers juillet et les courses d’été que les «grands» veulent tous remporter. Et on le voit dans le palmarès, avec les victoires de Bradley Wiggins, Chris Froome ou encore Geraint Thomas ces dernières années, ils sont tous aussi vainqueurs du Tour de France», a déclaré le Français de 61 ans.
Le directeur de la mythique course tricolore sur trois semaines a aussi avoué qu’il était «tombé amoureux du Tour de Romandie» en 1972 lorsque Bernard Thévenet, grand champion français, avait remporté l’épreuve cette année-là. Le 9 juillet prochain semble donc être attendu avec une certaine impatience et s’annonce déjà comme un grand rendez-vous, à bien des points de vue.