Prévu au départ dans un rôle d'équipier de luxe de Marc Hirschi et Mauro Schmid, Stefan Küng s'est finalement montré le Suisse le plus à l'aise lors de la course sur route des Mondiaux. Il a fini au 5e rang.
Küng a ainsi été le meilleur de ceux qui n'étaient pas favoris de cette course impitoyable. Les quatre qui ont terminé devant lui étaient eux cités parmi les candidats au podium. Le Thurgovien avait hésité à disputer cette course, son grand objectif étant le contre-la-montre. Il avait clairement indiqué au sélectionneur Micheal Albasini son souhait de ne pas être considéré comme l'un des leaders de l'équipe de Suisse.
Mais quand l'élimination par l'arrière a commencé sur le tortueux circuit final, Küng (29 ans) a presque toujours figuré à l'avant du peloton. Il a commencé à sentir les efforts consentis à quatre ou cinq tours du but, mais il a serré les dents. «Le trou décisif dans la lutte pour les médailles a été provoqué suite à une chute», a regretté le rouleur suisse. Cela s'est produit à une cinquantaine de km de l'arrivée. Celui qui a chuté et causé cette cassure est le Colombien Jhonatan Narvaez.
«Je n'ai pas réussi à boucher le trou. Aussi parce que je n'étais pas prêt à tout risquer dans des conditions pareilles. Il était impossible de savoir avec quelle vitesse il fallait négocier les virages», a expliqué le Thurgovien.
Malgré tout, il n'a pas abdiqué, au contraire. «J'ai commencé à me sentir toujours mieux. A la fin, j'étais dans un groupe qui luttait pour la 5e place. Dans une telle course, tu n'abandonnes évidemment pas et tu luttes jusqu'au bout», ce qu'il a fait avec bravoure.