La semaine prochaine, Nico Hischier connaîtra pour la deuxième fois de sa carrière l'ivresse des séries finales en NHL. Avec un légitime droit au rêve.
Cinq ans après une élimination en cinq matches d'entrée de jeu contre Tampa Bay, New Jersey défiera au premier tour les New York Rangers. «Nous pouvons aller chercher le titre», affirme le Valaisan. «Tout le vestiaire en est convaincu, poursuit le capitaine des Devils. L'évolution de l'équipe ces derniers mois est remarquable. Le travail accompli est vraiment impressionnant.» A écouter le discours de Nico Hischier, toutes les planètes sont alignées pour que les Devils cueillent la quatrième Coupe Stanley de leur histoire, la première depuis 20 ans.
49 points de plus...
Il est vrai que les Devils ont livré une saison régulière fort probante. Seuls Boston (135) et Carolina (113) ont totalisé plus de points que New Jersey (112) au terme de ce marathon de 82 matches. Par rapport à la saison dernière, le gain des Devils s'élève à 49 points. «Nous avons trouvé la bonne alchimie» se félicite Nico Hischier.
L'une des clés de la réussite des Devils s'explique par leur campagne de transferts. Les venues l'été dernier du Tchèque Ondrej Palat, victorieux de la Coupe Stanley avec Tampa Bay en 2020 et en 2021, et du Finlandais Erik Haula ont insufflé un nouvel élan à l'équipe. En février, c'est Timo Meier qui a débarqué à Newark pour donner encore plus de poids à l'attaque. L'Appenzellois a atteint pour la première fois le seuil des 40 buts en saison régulière.
Le transfert le plus important fut toutefois celui du gardien Vitek Vanecek. Venu de Washington, le Tchèque s'est imposé comme l'indiscutable no 1 d'une équipe qui avait «consommé» pas moins de sept portiers la saison dernière. Crédité d'un pourcentage d'arrêts de 91,1 %, Vitek Vanecek (27 ans) a métamorphosé le jeu défensif de l'équipe. «On lui doit beaucoup», glisse Nico Hischier.
Le modèle Pavel Datsyuk
Mais comme Vitek Vancek, le capitaine a tenu un rôle déterminant dans le parcours de l'équipe cette saison. Avec ses 31 buts et ses 49 assists, Nico Hischier s'est affirmé comme le deuxième meilleur compteur des Devils derrière Jack Hughes (43/56). Mais son bilan de +33 est bien plus éloquent que celui de Hughes (+10). Il souligne combien le Valaisan a progressé sur le plan défensif.
«J'ai toujours voulu m'inspirer de Pavel Datsyuk pour qui le travail défensif d'un attaquant est primordial, explique-t-il. Je porte d'ailleurs le no 13 pour lui rendre hommage.» Pour Nico Hischier, le prochain axe de progression passera par une plus grande efficience devant la cage adverse.
Nico Hischier admet cependant qu'il n'avait sans doute pas réalisé au soir de la Draft 2017 dont il avait été le no 1 le niveau d'exigence que commande le plus grand championnat au monde. «S'affirmer en NHL est très dur, se qualifier pour les play-off encore plus, dit-il. Mais aujourd'hui, je me sens bien. Et à 24 ans, je sais que l'histoire est encore loin d'être terminée.» Il sait aussi qu'il doit impérativement garder les pieds sur terre pour ne pas rompre le fil d'une carrière que l'on veut croire exceptionnelle. «Le danger est de perdre le sens des réalités avec la gloire et l'argent qui peuvent vous entourer, remarque-t-il. Mais j'ai reçu une éducation qui fait que je ne tomberais pas dans ce travers.»