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Les Aigles genevois au septième ciel
Il faudra un septième match pour départager Genève et Bienne. Une issue logique pour deux formations qui ont terminé à égalité de points en tête du championnat, ne laissant finalement que des miettes à leurs adversaires tout au long de la saison. Vous l’aurez donc compris, cet ultime duel entre Genevois et Biennois s’annonce très indécis.
Toutefois, je donne un léger avantage aux hommes de Jan Cadieux. Ces derniers possèdent des qualités techniques et physiques supérieures aux Seelandais qui se reposent, de leur côté, essentiellement sur leur combativité à toute épreuve. Une qualité, certes louable, mais insuffisante au moment de jouer le titre.
En effet, hormis la locomotive Toni Rajala (15 points depuis le début des playoffs) et le gardien Harri Säteri qui livrent la marchandise, la cohorte étrangère biennoise fait pâle figure à côté de la puissance de frappe des Servettiens.
Avec Tanner Richard, Linus Omark ou encore Teemu Hartikainen, les Genevois possèdent plusieurs hommes capable de faire tourner un match dans leur sens. Même s’ils sont apparus en regain de forme lors de l’acte VI, les Biennois semblent aussi plus usés physiquement que les pensionnaires des Vernets.
Enfin, le capitaine Noah Rod et ses coéquipiers auront l’avantage d’évoluer devant leur public pour cette dernière rencontre. Un atout non-négligeable si l’on se remémore la gifle 7-1 infligée aux Seelandais lors de l’acte V. Une cuisante défaite qui est certainement encore dans les têtes biennoises avant de prendre une dernière fois la route pour Genève.
N’en déplaise aux mauvais perdants et à ceux qui n’apprécient guère Genève en Romandie, je pense que les Aigles vont décrocher le graal et s’envoler ce jeudi pour le septième ciel.
Bienne ne redescendra pas de son nuage
Avant cette finale, tout le monde s’accordait à dire que la série opposant Genevois et Biennois serait très serrée. Si nous excluons l’acte V qui a tourné à la correction pour les Seelandais (défaite 7-1), chaque match a effectivement été une vraie bataille. Avant leur ultime affrontement, nous pouvons déjà remercier ces deux équipes pour le spectacle proposé.
Même si Genève part favori, je vois bien Bienne remporter le septième match de cette finale. Face à une légion étrangère Grenat impressionnante, les Biennois ont réussi à tirer leur épingle du jeu à force d’abnégation. Une finale aussi serrée se gagne dans la tête et la force mentale des Seelandais est impressionnante depuis le début de la saison.
Car oui, à l'entame du présent exercice, personne ne voyait Bienne terminer deuxième du classement et encore moins se qualifier pour la finale des playoffs. Beaucoup, dont moi, disait que cette équipe, que nous annoncions vieillissante et en fin de cycle, allait connaitre un creux. Pour l’heure, rien de tout cela n’est arrivé. Le jeu et la constance des Biennois impressionnent pour le plus grand plaisir de leurs supporters.
Nous pourrions pousser la comparaison entre ces deux équipes encore plus loin, mais à un match du titre, cela semble inutile tant chacune des deux formations a dominé, à un moment ou un autre, cette série. Si l’alignement de Bienne est moins prestigieux sur le papier, la formule trouvée par le sorcier Törmänen est incroyablement efficace.
Pour l'heure, ma seule certitude est que le hockey romand va ressortir grandi de cette finale, mais je pense que le titre fera un détour par le Seeland. Cette saison, le HC Bienne est sur son petit nuage et l’Aigle genevois ne volera pas assez haut pour venir l’y déloger.